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Le 1er Congrès œcuménique des patriarches d’Antioche s'est tenu au Liban

Le premier Congrès antiochien s’est tenu à Balamand, au Liban.

La rencontre sur le thème, « l’unité antiochienne : portées et exigences » est organisée par le patriarcat d’Antioche des Grecs-orthodoxes sous la présidence du patriarche Jean X, primat de l’Église grecque-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient.

Elle se tient en présence des six patriarches orientaux catholiques et orthodoxes parmi lesquels SB Bedros XIX Tarmouni, patriarche de l’Église arménienne catholique, le cardinal Bechara Boutros Rai, patriarche d’antioche des maronites, SB Gregoire III Laham, patriarche de l’Église grecque melkite, et SB Younan,patriarche de l’Église chaldéenne.

Cette rencontre entend notamment :

  • manifester la force de l’unité chrétienne
  • confirmer l’attachement des chrétiens du monde arabe à leur terre,
  • mais aussi dresser un état des lieux de cette présence chrétienne en Orient, à la lumière des développements souvent dramatiques qui s’y déroulent.

Dans leurs discours inauguraux, les patriarches ont réaffirmé une solidarité liée à une source ecclésiale commune antiochienne, ainsi que la volonté d’unité.

C’est en des termes chargés d’émotion que Gregorios III a abordé tout ce qui fait que la culture du siège d’Antioche est « une culture multiforme et diverse. D’abord grecque, puis syriaque et arabe elle est en même temps plus que grecque, plus que syriaque, plus qu’arabe, plus que latine et romaine… Le patriarcat d’Antioche est l’unique siège qui ait écrit, successivement, ses prières dans ces trois langues. »

« (…) les Antiochiens ont aimé la civilisation et la culture grecque qu’ils ont assimilés jusqu’à la baptiser et à la christianiser avant de l’arabiser et de l’offrir au monde arabe et musulman faisant d’elle les fondations d’une société pluraliste jetant les bases d’un savoir-vivre ensemble… Du monde arabe la culture grecque a conquis l’Europe »

« Ta naissance ô Christ, notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. En elle les serviteurs des astres, enseignés par l’étoile, apprennent à T’adorer, Toi, Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d’en haut. Seigneur, gloire à Toi ! » Reprenant ce tropaire de la Nativité de Notre Seigneur, Gregorios III, rappelle que si Jésus-Christ est né en Palestine, le christianisme, lui, est né à Antioche et de l’Orient vient la lumière ce que le saint pape Jean-Paul II a magnifiquement résumé dans sa lettre apostolique Orientale Lumen.

Rencontre patriarche« Le patriarcat d’Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l’ouverture aux autres. L’ouverture au monde arabe et musulman. L’ouverture à Constantinople et à l’Occident. Comme il s’est singularisé en sauvegardant l’unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… »

Gregorios III a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d’Antioche réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu’ils soient un afin que le monde croit ! »