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Arménie : 96ème anniversaire du génocide de 1915

A ce sujet Mgr Brizard disait dans une chronique d’avril 2009 sur Radio Notre Dame:

« On peut toujours se poser la question de savoir comment on a pu en arriver là. L’Arménie faisait partie, à l’époque, de l’Empire Ottoman. L’enfoncement du front turc dans le Caucase par les Russes aurait servi de prétexte à cette boucherie : les Arméniens, qui n’auraient pas marqué trop de zèle pour se battre, étaient rendus responsables de la défaite. Nous sommes à une époque où les nationalismes sont exacerbés.

Par définition, l’Empire contient plusieurs nations qui se sont plus ou moins soulevées contre le pouvoir ottoman.

Ces nationalismes ont suscité l’éclosion du nationalisme turc très réactif à tout ce qui tentait de démembrer l’Empire. Déjà de graves événements s’étaient produits en Arménie en 1892.

Mgr Charmetant, alors directeur de l’Œuvre d’Orient avait eu toutes les peines du monde à attirer l’attention du gouvernement français sur la gravité de ce qui se passait, non seulement dans cette partie de l’Empire, mais aussi en beaucoup d’autres lieux.

Vingt et quelques années plus tard, par un jeu subtil du commandement militaire et des autorités civiles, ce qu’on appellera à juste titre le génocide s’organise : les soldats arméniens sont envoyés en arrière et ne reviendront jamais ; puis le reste de la population est jeté sur les routes, traqué dans l’Est de la Turquie et finira dans l’errance aux confins de la Syrie. Ce jeu subtil de rivalités et de connivences entre les pouvoirs fait que, aujourd’hui encore, on ne sait pas qui est responsable du massacre. Du moins, est-ce la thèse du gouvernement turc. Ses dénégations l’isolent de plus en plus sur le plan international. Il ne vous échappe pas que le dernier dimanche d’avril est jour de commémoration des martyrs déportés. Aznavour disait : mes racines arméniennes me renvoient au malheur des autres. Aujourd’hui, on est très sensible, à juste titre, à ce que ces atrocités ne soient pas oubliées. Pour qu’un avenir soit possible. Et Charles Aznavour de conclure : « Pour nous, pas question d’oublier. La reconnaissance du martyr d’un peuple est un dû. Je veux qu’une main se tende pour qu’on puisse à notre tour la serrer ».

L’Arménie, profondément marquée dans son histoire par le christianisme, première nation chrétienne, fait mémoire pour vivre aujourd’hui et demain. »

 

Des messes sont célébrées pour commémorer le 96ème anniversaire

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