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En Terre Sainte, les chrétiens partagent avec la population la même espérance : la Paix pour tous

Lors d’une conférence de presse, mercredi 16 avril, répondant aux questions des journalistes au sujet des difficultés auxquelles fait face la communauté chrétienne, le Patriarche Fouad Twal a souligné combien les chrétiens locaux partagent avec leur peuple « les mêmes aspirations, les mêmes souffrances et la même espérance, à savoir : la Paix pour tous ».

A l’occasion de l’arrivée prochaine du Saint Père, sa Béatitude a aussi exprimé ses attentes. « Il s’agit avant tout d’une visite pastorale, celle d’un Homme de paix, de dialogue et de prière. Sa Sainteté vient d’abord pour commémorer la rencontre œcuménique de 1964. Mais la dimension politique de l’événement ne saurait être écartée, celle de la paix, de la liberté et de la justice ». Le Patriarche a soulevé en effet les questions posées par « l’occupation, le libre accès aux lieux saints, la séparation des familles et le droit de chacun à une vie normale ».

« Nous espérons beaucoup de cette visite. Nous espérons beaucoup pour la paix et la justice sur cette Terre ». Sa Béatitude a évoqué notamment la nécessité pour le peuple palestinien « de connaître ses frontières ». Les questions, importantes, du statut de Jérusalem et du droit de retour des réfugiés ont besoin de « réponses concrètes ». « Nous espérons aussi pour notre communauté chrétienne, qu’elle ne se contente pas du show  qui entourera cette visite, mais qu’elle puisse entendre le message que le Pape veut nous laisser. »

« Le Saint-Père ne vient pas pour résoudre le conflit israélo-palestinien » a précisé Mgr Shomali, Vicaire patriarcal à Jérusalem, rappelant aussi que sa Sainteté vient d’abord en tant que pèlerin et homme de prière. « La dimension politique néanmoins est inséparable de la dimension spirituelle. Mais il ne faudrait pas avoir des attentes au-delà de ce que la visite pourrait produire ». Mgr Shomali a souligné que le Pape parlera non pas seulement au travers de ses discours, mais aussi par les différents gestes qu’Il va poser. « Lorsqu’Il visitera le camp de réfugiés de Dehesha, Il mettra son doigt sur la blessure du peuple palestinien qui compte quatre millions de réfugiés dans la diaspora. Lorsqu’Il visitera le Yad Vashem, Il mettra son doigt dans la blessure du peuple juif et dans celle de tous les peuples persécutés à cause de leur foi. »

Mgr Shomali a aussi rappelé la dimension interreligieuse de cette visite. Le Pape viendra en effet accompagné d’un rabbin et d’un imam, pour trois journées qui promettent d’être historiques dans l’histoire du Dialogue.

Myriam Ambroselli pour le Patriarcat latin de Jerusalem


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