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Le Pape François en Arménie, à la rencontre de l'Église apostolique du pays

Le « premier pays chrétien » compte un peu plus de 3 000 000 d’habitants, pour 97% de chrétiens ; des catholiques et des apostoliques. La grande majorité font partie de cette dernière.

Ni catholique, puisqu’elle n’a jamais dépendu du siège de Rome, ni orthodoxe, puisqu’elle s’est séparée des Grecs à propos du concile de Chalcédoine, l’Église arménienne ne revendique aucune autre dénomination que celle d’apostolique, en se référant à saint Thaddée et saint Barthélemy.

À l’origine

L’Église arménienne a été fondée par les apôtres Barthélémy et Thadée dès le milieu du 1er siècle. L’histoire raconte qu’au tout début du IVème siècle, Grégoire, persécuté par le chef du royaume le roi Tiridate, guérit finalement son bourreau alors qu’il est transformé en sanglier. Le roi se convertit alors et proclame le christianisme religion officielle du royaume, ce qui fit de l’Arménie le premier royaume chrétien du monde.

Les conciles et le schisme

L’Église arménienne reconnait les 3 premiers Conciles mais rejette le quatrième Concile (de Chalcédoine en 451, qui affirme que la personne du christ a une double nature, humaine et divine, alors que l’Église d’Arménie se refuse à « couper le Sauveur en deux parties »).

Au XIe siècle, l’invasion mongole pousse les arméniens à s’exiler en Cilicie (région historique située en Turquie) : le patriarche les suit et réside à Sis. En 1441, un second patriarche est élu à Etchmiadzine (Arménie).

Deux Catholicos : Karékine II et Aram Ier

Aujourd’hui, l’Église apostolique est ainsi dirigée par deux Catholicos :  Karékine II et Aram Ier. Karékine II détient le titre de « Catholicos de tous les Arméniens » et son autorité s’étend en Europe, en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Russie. Il siège en Arménie, à Etchmiadzine. Quant à Aram Ier, il est le  « Catholicos de la Grande Maison de Cilicie », dont l’autorité s’étend sur les Arméniens du Liban et le reste de la diaspora (Etats-Unis, Grèce, Iran…).

L’Église catholique arménienne, une branche de l’Église apostolique

En 1740, une partie de l’Église apostolique se sépare pour se rapprocher de Rome : Mgr Ardzivian, archevêque d’Alep, est élu patriarche des arméniens catholiques. Il est reconnu par le pape Benoît XIV en 1742 : c’est le début de l’Église arménienne catholique. Le patriarche s’installe au Mont-Liban. Aujourd’hui il réside à Beyrouth.

8 000 000 d’arméniens dans le monde

Aujourd’hui, on compte environ 8 000 000 Arméniens, dont une diaspora répartie sur différents continents : 1 250 000 aux Etats-Unis, 3 000 000 dans l’ex-URSS, 500 000 en France, et 310 000 au Proche-Orient. Plus que jamais, ils se reconnaissent tous dans leur Église nationale.

 

Parmi les temps forts de son voyage, le Pape rendra visite au mémorial de Tsitsernakaberd qui honore les victimes du génocide arménien, donnera la messe à Gumri et visitera la cathédrale consacrée en 2015 par le patriarche Gregoire Bedros XX. (Ce sera la 1ère fois qu’un Pape se rend dans la région où se trouve la majorité de la communauté catholique du pays).

François participera également à plusieurs rencontres et célébrations œcuméniques avec les religieux catholiques et apostoliques du pays. Est également prévue la signature d’une déclaration commune, ainsi qu’une rencontre avec les autorités civiles et le corps diplomatique.

 

Avec Radio Notre Dame, Radio Vatican