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Le Pape François lance un appel pour Alep, ville martyre

Source Radio Vatican

Ce mercredi matin, les deux plus grands hôpitaux de l’est ont été touchés par des frappes aériennes. Ils sont temporairement hors service selon l’ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS), basée aux États-Unis et qui soutient ces deux établissements. Pour les civils qui tentent de survivre au milieu des ruines, c’est un nouveau coup dur, les structures de santé encore en fonctionnement manquant de médicaments, de sang et de matériel.

Les nouvelles inquiétantes pour le sort de la population, prise au piège des combats entre rebelles et forces fidèles au régime se multiplient donc ces derniers jours. C’est dans ce contexte que le Pape François, après sa catéchèse ce mercredi matin, place Saint-Pierre, a lancé un nouvel appel en faveur de la protection des civils.

Xavier Sartre

 

«Mes pensées vont une nouvelle fois vers la Syrie aimée et martyre». Le Pape François exprime son union au travers de la prière et de la proximité spirituelle avec la souffrance de la population d’Alep. Il évoque sa «profonde douleur» et sa «vive préoccupation pour ce qui se passe dans cette ville déjà martyr où meurent des enfants, des personnes âgées, des malades, des jeunes, des vieillards, tous…»

Devant la tragédie sans fin que vit Alep, le Pape renouvelle son appel à«s’engager de toutes ses forces dans la protection des civils», «une obligation impérative et urgente». Il n’hésite pas non plus à en appeler «à la conscience des responsables des bombardements qui devront en rendre compte devant Dieu».

Un peu plus tôt cette semaine, Mgr Zenari, le nonce apostolique à Damas, qualifiait la situation à Alep d’inacceptable. «C’est une honte pour la communauté internationale qu’on ne parvienne pas à protéger un si grand nombre de personnes, cette communauté désarmée, cette population civile. Ces 270 000 personnes, ne sont pas toutes des terroristes : la majorité sont des civils, c’est-à-dire des femmes, des enfants et des personnes âgées.»

Mgr Zenari pointait également la responsabilité de la communauté internationale. «Ce qui se passe ne pèse pas seulement sur la conscience en grande partie de ceux qui ont la possibilité d’arrêter ce conflit ou de faire respecter le droit humanitaire international, mais je dirais que c’est une honte qui pèse sur la conscience de tous.»

En attendant que les consciences des responsables se réveillent, les Aleppins manquent de tout : eau, électricité, nourriture, médicaments et un toit pour s’abriter des bombardements.

(CV-XS)