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Lecture de l'été [11/12] "Voix Sacrée, instrument de l’âme" de Sœur Marie Keyrouz, la recension du père Sabater

Introduction : 

Sœur Marie Keyrouz, entrée très jeune dans la Congrégation libanaise des Sœurs Basiliennes chouérites – de rite melkite/grec-catholique, est devenue en trente-trois ans une des voix de la musique sacrée de l’Orient chrétien. En 1984, elle fonde l’Ensemble pour la Paix en réunissant des musiciens de diverses nationalités et surtout de diverses confessions religieuses. Et c’est en unissant la voix et le cœur qu’ensemble ils aident l’enfance défavorisée au Liban et au Proche-Orient. Les fonds récoltés par la vente des livres, des disques et le produit des concerts donnés à travers le monde sont ainsi reversés à son association. Il est utile de commencer notre lecture par cette porte pour sentir avec le cœur ce que cette Libanaise enracinée dans sa foi et dans ses racines les plus profondes au pays des Cèdres essaye de nous dire à chaque moment et depuis de si longues années déjà… Elle « est d’une terre sainte. C’est ma terre sainte… C’est mon Liban », dit-elle à la première ligne de son livre. Et justement les premières pages de cet ouvrage sont consacrées à « cette terre qui devrait rassembler au cœur de Dieu » pour laisser transparaître le cœur du Christ. Est-ce vraiment le bon mot à employer, ici, pour transcrire ce qui transpire tout au long du livre ? Sr. Marie Keyrouz se donne tout d’un trait sans rien garder. Elle se consacre au chant, et à l’amour de ceux qui seront à même de porter le monde et la paix dans leurs cœurs en écoutant les grâces que Dieu lui donnent, et qu’elle rend au centuple. « Le chant sacré est l’essence de toute une vie. De ma vie. Il exige votre âme, chaque fibre de votre corps. Après des décennies, je me sens encore débutante devant la profondeur et l’immensité de l’enjeu : être digne de ce qu’il doit servir, la Parole de Dieu ».

Résumé : 

La religieuse libanaise parle d’elle bien sûr, mais aussi du chant sacré, de la technique vocale, de sa voix, de la différence entre la musique sacrée occidentale et orientale, de la théologie occidentale et de la théologie byzantine… Elle explique. Elle donne une dimension et une profondeur à ce qu’elle met en pratique depuis ces nombreuses années.

Nous accompagnons Sœur Marie dans sa quête de Dieu et dans l’amour des Hommes, des petits et des enfants. « Elle cherche l’essentiel…, et à travers (son) art, elle cherche à s’élever et à emmener ceux qui l’écoutent vers la transcendance » (page 136). Puisse cet « instrument de l’âme » nous porter à croire encore, avec elle, à la Paix, en l’espérance et en la beauté du monde… Un livre à mettre dans vos bagages pour votre prochain voyage en train… Vous en sortirez apaisés.

Sœur Marie KEYROUZ, Voix Sacrée – instrument de l’âme. Editions BAYARD, Paris 2017. 162 pages. 14,90 €

Père Patrice Sabater