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Les réfugiés syriens espèrent que le Saint-Siège intervienne pour régler le conflit en Syrie

Envoyé en mission par Benoît XVI, il a témoigné auprès des victimes du conflit qui ensanglante la Syrie depuis un an et demi de la proximité et de la solidarité du Saint-Siège et de toute l’Eglise catholique.

Le cardinal Sarah s’est entretenu avec le président de la République libanaise, Michel Sleimane, avec les évêques maronites du Liban et a présidé une réunion de coordination de l’ensemble des Caritas du Proche-Orient et de toutes les organisations humanitaires catholiques présentes au Liban et qui viennent en aide aux dizaines de milliers de personnes qui fuient les combats et les exactions commises par les deux camps.

Au-delà de l’aspect proprement technique de sa visite, le président de Cor Unum a pu se rendre compte par lui-même des dures conditions de vie des réfugiés. Il s’est rendu dans la plaine de la Bekaa, dans l’est du pays, non loin de la frontière syrienne, pour visiter plusieurs camps dont l’existence n’est pas reconnue officiellement par le gouvernement libanais. Là, il a rencontré de nombreuses femmes et leurs enfants mais très peu d’hommes, ces derniers étant restés en Syrie, « soit pour garder la maison soit parce qu’ils sont engagés dans la guerre », précise le cardinal.

« Vous me traitez en être humain »

« Voir cette foule de personnes sans eau, sans électricité, sans hygiène, avec l’approche de l’hiver – il commence déjà à faire froid – la pluie, cela était émouvant », raconte le cardinal Sarah qui salue le travail « extraordinaire » mené par Caritas Liban dans ces conditions matérielles et climatiques difficiles.

« J’ai été ému par une dame dans un camp qui venait d’avoir son enfant il y a quatre mois. Elle m’a dit : « prenez le pour le sauver de cette situation ». Mais comment prendre un enfant de quatre mois ? ». Le cardinal a également été touché par une autre femme, une musulmane, qui s’est mise à pleurer à son approche. « Pourquoi pleures-tu ? » lui a demandé l’envoyé du Pape. « Voyez-vous, lui a-t-elle répondu, vous me traitez comme un être humain, je retrouve ma dignité que je n’ai pas dans ma communauté religieuse ».

Visiblement touché par ces histoires individuelles révélatrices du drame que vivent les Syriens depuis plus d’un an et demi, le cardinal Sarah révèle le sens de l’aide que l’Eglise catholique procure à ces réfugiés. Il ne s’agit pas seulement d’aide humanitaire au sens strict du terme, il s’agit aussi de considérer chacune de ces personnes éprouvées par les événements en tant qu’individus ayant une dignité inaliénable.

L’Eglise attendue pour régler le conflit

Lors de son voyage, le cardinal Sarah a pu constater que l’implication de l’Eglise est souhaitée. « Les autorités pensent que le Saint-Siège pourrait étudier la possibilité de faire arrêter cette guerre. Le Saint-Père a une voix qui a une autorité sur le plan international et probablement son intervention, ces appels auprès des grandes puissances pourraient être entendus » affirme le président de Cor Unum.

Écouter son interview sur le site de Radio Vatican

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