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« L’islam et le christianisme ont besoin de dialogue » affirme le président iranien

Le président iranien Hassan Rohani a expliqué vouloir « relancer le dialogue entre le monde islamique et le monde chrétien » et souhaiter une alliance entre l’Iran et le Saint-Siège « sur les grandes questions qui traversent l’humanité telles que la lutte contre le radicalisme, l’injustice et la pauvreté », rapporte l’agence Fides. Cette demande d’Hassan Rohani a été faite le 5 novembre à l’occasion de sa rencontre avec le nouveau nonce apostolique en Iran, Mgr Leo Boccardi. Le président iranien a publié une photographie de la rencontre sur son compte Twitter, écrivant que « l’islam et le christianisme ont besoin de dialogue aujourd’hui plus que jamais car beaucoup de conflits entre les religions sont enracinés dans l’ignorance et le manque de connaissance réciproque ». Le Saint-Siège et l’Iran ont « des ennemis communs » – tels que le terrorisme et l’extrémisme – et « des objectifs similaires » – comme le fait de vaincre l’injustice et la pauvreté dans le monde, a encore noté Hassan Rohani, qui a remercié le pape François de ses vœux au peuple iranien, souhaitant que « les deux pays puissent travailler ensemble afin de bloquer la violence et le radicalisme dans le monde ».

« La condition des minorités religieuses en Syrie, comme les chrétiens, un motif de préoccupation »

Le nouveau nonce apostolique en Iran, Mgr Boccardi, en présentant ses lettres de créance, a souhaité « des rapports bilatéraux plus étroits entre le Saint-Siège et la République islamique », exprimant le désir que les deux Etats puissent collaborer afin de résoudre les crises régionales au Moyen-Orient, en particulier le conflit actuellement en cours en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que, vue la forte présence de groupes extrémistes sur le terrain, « la condition des minorités religieuses en Syrie, comme les chrétiens, sont pour nous motif de préoccupation. »


Pour aller plus loin :

« Iran : nous espérons voir se développer la liberté religieuse, qui au-delà de la liberté de culte consiste à choisir sa religion librement, à pouvoir professer librement ses convictions. » déclare Mgr Gollnisch

 

Relations diplomatiques

Le Saint-Siège et l’Iran entretiennent des relations diplomatiques depuis plus de 50 ans (depuis 1956). Il y a eu des « ouvertures » lors de la présidence Khatami (1997-2005) qui a « inauguré une nouvelle phase des rapports ».

Une délégation de Téhéran était présente à Assise en janvier 2002, pour la prière pour la paix dans le monde.

Celui qui était alors le secrétaire pour les Relations du Saint-Siège avec les Etats, Mgr Jean-Louis Tauran (aujourd’hui le cardinal), a effectué une visite en Iran en mars 2001, ainsi que d’autres représentants catholiques étrangers. En 2001 également, Jean-Paul II a reçu un message de congratulations du président Khatami pour l’anniversaire de son élection. La détente a été favorisée aussi par l’intervention de la Caritas et d’autres organismes catholiques lors des tremblements de terre de Bam (2003) et de Zarand (2005).

En Mars 2013, le pape François s’est entretenu un long moment, lors du défilé des délégations gouvernementales, avec le ministre des affaires étrangères de la république islamique d’Iran.