• Actualités

"Nous voulons trouver le moyen pour que les jeunes s'en sortent", Mgr Abou El Kheir, évêque copte catholique du diocèse de Sohag, en Haute-Egypte

En Egypte nous ne craignons pas au niveau sécuritaire. Le problème est davantage d’ordre économique. Mais je pense qu’avec un peu de patience la situation va s’améliorer car le nouveau régime mène de nombreux projets, notamment au niveau du Canal de Suez. Des usines qui étaient fermées sont rouvertes.

Quelles sont les difficultés pour vos paroissiens ?

La pauvreté et la diaspora. À cause du chômage la population quitte les villages, et notamment les jeunes qui vont au Caire en quête d’un travail, après leurs études. Nous demandons d’ailleurs régulièrement à l’Œuvre d’Orient et à d’autres organismes de financer des projets dans les villages, afin que les familles et les jeunes restent. Les Égyptiens acceptent les petites aides, ils n’ont pas besoin de grandes choses.

Combien de pourcentage le chômage représente-t-il chez les jeunes ?

Plus de 50%. Le diocèse de Sohag est considéré comme le plus pauvre du pays ! Je m’appuie beaucoup sur les curés du diocèse pour mener des projets ; je leur demande de trouver le moyen pour que les jeunes veuillent rester.

Citez-nous quelques actions que vous menez dans votre diocèse ?

Récemment nous avons construit 3 fermes dans des villages, dans lesquels certains travaillent. Ça marche très bien. On a acheté aussi dans le désert 20 hectares de terre désertique mais j’ai l’intention de donner ce terrain à 20 jeunes pour qu’ils puissent la cultiver comme ils veulent.

L’éducation est également très importante, nous aimerions avoir plus d’écoles dans le diocèse. Nous sommes d’ailleurs en train d’obtenir la permission de construire pour une école.