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« Aidons-nous Chrétiens, Musulmans » des nouvelles du Père Nasrallah, prêtre au Liban

30 000 réfugiés encadrés par la paroisse

Grâce aux fonds des associations et de ses membres, la paroisse de ce petit village chrétien entretient un des plus grands dispensaires de la région tout en aidant au quotidien psychologiquement et matériellement les familles syriennes déplacées. La plupart des réfugiés ne viennent pas des villes mais des campagnes, ils ont tout quitté et n’ont aucune ressource. Le dispensaire met en place pour eux une école pour les enfants, un centre de santé parfaitement équipé, des médicaments, et une équipe médicale (gynécologue, orthopédiste, dentiste..), une bibliothèque, une salle des fêtes et très bientôt une maison d’accueil. Évidemment, c’est aussi grâce au puits et au générateur que tout ce petit monde arrive à fonctionner. A l’école, les enfants oublient un moment leur réalité en apprenant le français, l’anglais, les mathématiques ou bien l’informatique, la seule école de la Bekaa équipée en ordinateurs ! Ils suivent comme ils peuvent le système libanais… Au centre de santé, un enfant se fait vacciner, le gynécologue fait rentrer une femme enceinte, et le dentiste soigne une dent malade. Le quotidien du dispensaire…

Encore aujourd’hui, le camp accueille de nouveaux arrivants qui viennent de traverser la frontière.

 « Alors chaque jour, il faut pouvoir à tout moment être à l’écoute et se rendre disponible. » confie Abouna, qui signifie Notre père en arabe dans l’église orthodoxe.

Lian Nasrallah n’est pas un homme comme les autres, c’est un marathonien au grand cœur. Sa foi il en a fait un quotidien dans le don de soi pour les autres. Malgré la peur et les menaces d’être kidnappé le père ne cesse d’unifier les communautés pour plus de dialogues. Il en fait son combat !

El-KaaDes initiatives au service de la communauté

Quand 30 000 réfugiés habitent dans un village initialement prévu pour 15 000 habitants il y a un équilibre à trouver. Afin de rétablir un dialogue social, le père a fait construire une salle des fêtes pour que les habitants du village, les chrétiens et musulmans se côtoient naturellement. Un spectacle de folklore et un récital sont organisés toute l’année et sont ouverts à tous. Pour les plus jeunes, le père organise des excursions à Baalbek et des colonies pour mettre en relation les jeunes réfugiés avec les jeunes villageois. Il s’agit d’enseigner aux enfants la participation à la vie locale. En construction mais en voie de finalisation, la maison d’accueil sera dédiée aux nouveaux arrivants, pour leur permettre de prendre le temps avant d’intégrer le camp. C’est aussi un lieu dans lequel les personnes de l’extérieur, ou des aides humanitaires pourront séjourner et donc vivre avec les familles de réfugiés. Appartements, kitchenette, eau, électricité et toit couvert, la maison est pensée pour une vie en communauté. L’aide n’est pas essentiellement tournée vers les familles syriennes car des familles libanaises sont aussi dans le besoin.

Même quand l’actualité pourrait diviser, le père organise une conférence avec les différentes communautés chrétiennes, musulmanes, sunnites et chiites. Comme les évènements d’Ersal dans lesquels les djihadistes appartenant au Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda sont venus attaquer les habitants et l’armée libanaise. Le 16 septembre 2014 a eu lieu « une rencontre de charité » pour ouvrir le dialogue.

Il est important pour lui de préserver l’entente entre les communautés.

De nouveaux projets en route

Le dispensaire est toujours en recherche de plus de dialogue social et souhaite créer une ElKaasalle polyvalente qui pourrait être ouvert à tous pour différentes activités. Dans la maison d’accueil il reste toujours à poser le carrelage et l’installation électrique. En ce qui concerne les questions de santé le centre ambitionne une salle d’opération chirurgicale et la venue d’infirmières diplômées. Mais le grand projet, c’est celui d’un lac artificiel qui contiendrait assez d’eau pour toute l’année et suffirait à la consommation du village et du camp.

El Kaa n’est pas un village de réfugiés mais bien un village où les communautés s’entraident !

Camille Jeanjean, journaliste


L’Œuvre d’Orient soutient l’action du Père Nasrallah

Budget : Avec 120€, 10 familles seront abritées, nourries, et auront une literie convenable.

Pour aider le Père Nasrallah à secourir les réfugiés syriens à la frontière libanaise  je clique ICI  et j’indique le code 3288 sur le formulaire de don

Revoir émission hors les murs : auprès des réfugiés syriens