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« Prends pitié de nous », méditation du cardinal Sandri en préparation à l’Immaculée conception

Source Agence de presse Zenit

La supplication « Prends pitié de nous » n’est pas « le cri de celui qui est replié sur son erreur, ou désespéré ou prisonnier » mais « le chant de la liberté de celui qui se confie au seul qui peut le sauver ». C’est ce qu’a assuré le cardinal Leonardo Sandri lors d’une messe à Rome le 2 décembre 2016.

Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a célébré une messe dans le cadre de la traditionnelle neuvaine de l’Immaculée, dans la basilique des Saints Apôtres, avec les représentants des Églises orientales catholiques – byzantine, arménienne, chaldéenne, syriaque, copte. La cérémonie a été ponctuée de chants en arabe, roumain, paléoslave, ukrainien et malayalam, explique un communiqué du dicastère.

La célébration marquait aussi le début de la cinquantième année de l’ordination sacerdotale du cardinal argentin (2 décembre 1967) et le centenaire de la fondation de la Congrégation pour les Églises orientales et de l’Institut pontifical oriental.

Dans son homélie, le préfet a expliqué que la supplication des deux aveugles de l’Évangile du jour (Mt 9, 27-31) était « une porte d’accès au cœur de Jésus » : « Fils de David, aie pitié de nous ! ».

Comme ces aveugles, le cardinal Sandri a invité les chrétiens à « reconnaître que nous sommes des créatures avec notre petitesse et notre péché ». « Prends pitié de nous » n’est « pas le cri de celui qui est replié sur son erreur, ou désespéré ou prisonnier, mais le chant de la liberté de celui qui se confie au seul qui peut le sauver », a-t-il ajouté.

Méditant sur la figure de la Vierge Marie, il a souligné « un trait singulier du cœur de notre Mère : la certitude profonde et enracinée que Dieu existe et qu’il agit dans l’histoire humaine pour la racheter et la sauver ». Par son oui, elle a permis « que le Verbe fait chair puisse entrer dans notre demeure, puisse être proche des affligés, des aveugles, des estropiés et des boiteux, comme dimensions physiques et spirituelles ».

Et le cardinal d’évoquer l’intercession perpétuelle de Marie : « par le mandat qui lui a été confié sous la croix de son Fils, elle est prête à entrer en chacun de nos cœurs si nous l’accueillons comme le disciple que Jésus aimait, pour continuer d’écouter notre cri et notre invocation et les présenter comme une Mère pleine d’amour au trône du Christ ».

Prière pour le Moyen-Orient

Il a souhaité « que les paroles d’Isaïe soit un auspice de paix pour le monde entier et en particulier pour le bien-aimé Moyen-Orient, pour l’Ukraine et tous les peuples et les Églises suivis par la Congrégation orientale : ‘Car ce sera la fin des tyrans, l’extermination des moqueurs, et seront supprimés tous ceux qui s’empressent à mal faire’ » (Is 29, 17-24).

« Ces dimensions du mal, avant d’être extirpées du monde, a constaté le cardinal, doivent toujours être vaincues avant tout dans les cœurs de chacun de nous ». Il a conclu par une « prière pour toutes les Églises orientales représentées ici, beaucoup desquelles subissent de terribles afflictions dans leur patrie ».