Mgr Elias Tabé, archevêque syriaque catholique de Damas " ce qui pose le plus de problème, c'est la nourriture"

C’est la première fois depuis 20 ans que Mgr Elias Tabé revenait à Paris .

Il accompagne son patriarche, S.B.Ignace Yousef Younan, pour témoigner dans le cadre de la Journée pour la liberté religieuse organisée par l’AED le 12 avril.

A l’Œuvre d’Orient le mardi 9 avril – là où il avait séjourné lors de son précédent voyage  – Mgr Tabé a évoqué le bon temps, celui de la paix et la joie de vivre dans son pays, la Syrie.

Aujourd’hui, nous confie-t-il, c’est un désastre humain. Ses 5 paroisses accueillent 3000 personnes, beaucoup de réfugiés, d’Irak mais aussi de Homs, d’Alep et d’autres villes syriennes.

Dans le centre de Damas, c’est assez calme. Les problèmes sont surtout dans les quartiers de la périphérie. Ses paroissiens n’ont plus de travail. « Il faut aider tout ce monde pour les loyers, les soins et surtout la nourriture. Nous donnons le minimum car nous avons très peu de moyens. J’économise mes réserves (30 000 $) pour tenir le plus longtemps possible ». Depuis plusieurs années, il avait une bonne collaboration avec Médecins sans frontières, mais ils ne peuvent plus intervenir ici, nous dit l’archevêque. « Je sais que vous avez tant de demandes, que je n’osais y ajouter la mienne ».

Bien sur, l’Œuvre d’Orient est à son écoute et nous allons l’aider pour les mois à venir.