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5 points essentiels à la conclusion d’un accord de Paix entre Israël et la Palestine

Une réunion récemment organisée à Londres par l’Église anglicane et l’Église catholique romaine a porté sur la situation de plus en plus précaire des chrétiens de la région. Parmi les intervenants se trouvaient le Patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal, et le Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, le Cardinal Tauran. Au moins 5 éléments paraissent essentiels à la conclusion d’un accord de Paix

 

1. la reconnaissance par les États arabes du droit d’Israël à l’existence et de ses préoccupations légitimes en matière de sécurité.

 

La Palestine, incapable de se défendre contre la redoutable Force de défense israélienne, a des préoccupations encore plus grandes en matière de sécurité. Mais ce droit à l’existence n’entraîne pas la reconnaissance d’Israël comme État juif, ainsi que l’exige Israël. Un État enraciné sur le plan constitutionnel dans la religion et/ou l’ethnicité, ne saurait être démocratique et nierait l’égalité des droits aux Arabes israéliens.

 

2. Deuxièmement, l’établissement d’un État palestinien viable, doté des prérogatives d’un État, telles que le contrôle de ses frontières.

 

L’emplacement précis de ces frontières peut être négocié mais si certaines colonies israéliennes, par exemple, sont autorisées à rester, elles doivent faire l’objet de compensations par des échanges de territoire équivalents ailleurs. Les routes palestiniennes d’importance clé ne doivent pas être réservées à l’usage exclusif des Israéliens (comme c’est le cas actuellement), ce qui coupe hermétiquement des zones palestiniennes les unes des autres.

 

3. Les maigres ressources palestiniennes (telles que l’eau) doivent être à la disposition des Palestiniens.

 

4. Les droits humains des minorités présentes dans l’un ou l’autre État doivent être protégés,

 

qu’il s’agisse des colons israéliens restant sur place en Palestine (selon les termes d’un accord éventuel) ou des Arabes vivant en Israël. Ceci nécessite par exemple, pour les Israéliens, le droit de passage vers Israël et une protection appropriée par la police palestinienne, et, pour les Arabes, le droit aux services publics, à l’éducation et surtout à un logement adéquat, alors qu’ils sont actuellement victimes de discrimination raciale.

 

5. Le respect mutuel entre les courants religieux dominants des communautés juives et musulmanes.

 

Ce principe admet l’existence d’éléments extrémistes des deux côtés, qui exigent l’expulsion ou la destruction de leurs ennemis, mais leur retire toute légitimité.

 

Alors que les États-Unis, qui sont le principal appui d’Israël, ne peuvent guère être impartiaux, l’Union européenne a conclu un accord commercial avec Israël tout en étant également le plus grand soutien financier de l’Autorité palestinienne. Aider à arbitrer ce processus tendu demeure donc l’une des principales responsabilités de l’Union européenne dans le domaine de la politique étrangère.

 


Retrouver l’ensemble de l’interview sur la NL de EuropeInfos #141 septembre 2011

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