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CP – Le 24 février l’Ukraine commémorera 3 ans de guerre

Paris, 30 janvier 2025 – Dans un mois, le 24 février marquera trois ans depuis la seconde phase de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Trente-six mois d’une guerre que l’Ukraine n’a pas choisie, mais qui s’est imposée à elle avec une violence inouïe, bouleversant les vies, les villages et les cœurs d’une population tout entière aspirant à la paix.

Depuis, le monde a vu défiler des images de destruction, de déplacements massifs et de souffrances. Mais au-delà des ruines, c’est une leçon de résilience et de courage que le peuple ukrainien nous offre. La France a appris, au fil de ces trois ans de guerre si proche de ses frontières, à s’unir dans la solidarité. Et aujourd’hui, ce que nous devons apprendre de l’Ukraine, c’est la persévérance dans notre soutien.

L’Œuvre d’Orient, présente en Ukraine depuis 1924, a intensifié son action dès février 2022 en lançant un plan d’urgence pour secourir les familles ukrainiennes. Grâce à la générosité de nos donateurs, près de 200 projets ont été financés, des bourses d’études aux soins d’urgence, en passant par la reconstruction de logements et d’écoles. Nous avons pu soutenir nos partenaires historiques, notamment l’Église gréco-catholique, qui se mobilise auprès de la population sans distinction de confession.

Cette Église a survécu à l’Holodomor et aux persécutions systématiques de ses évêques, souvent contraints à l’action clandestine. Car l’histoire des souffrances de l’Ukraine ne commence pas il y a trois ans : elle s’inscrit dans une histoire étalée sur des décennies. C’est cette souffrance que nous devons entendre, afin de ne pas parler à la place des Ukrainiens, mais en leur permettant de prendre la parole. Ecoutons-la à travers ses réfugiés, à travers son évêque en France, à travers sa cathédrale à Paris.

Ces trente-six mois doivent nous apprendre que le conflit n’est pas un concept : c’est une réalité brutale et concrète. Ce n’est pas une « cause à défendre », mais des vies à soutenir. Mais ne nous arrêtons pas à la souffrance : écoutons également l’espoir que l’Ukraine porte. Car l’Ukraine nous enseigne une grande leçon de force dans la fragilité. En 36 mois, aucune bombe, aucune destruction n’a brisé son courage. C’est par son exemple que nous pouvons apprendre la persévérance.

Persévérons dans notre soutien. Renouvelons notre engagement, et que cette solidarité continue d’être le témoignage vivant de notre proximité avec un peuple qui souffre et espère tout à la fois.

 

Mgr Pascal Gollnisch

Directeur Général de L’Œuvre d’Orient