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Fête de Saint Ephrem le Syrien !

Ce lundi 28 janvier, nous fêtons la Saint Ephrem ! Savez-vous que ce diacre du IV°s. et docteur de l’Église est le représentant le plus important du christianisme de langue syriaque. Il réussit à concilier d’une manière unique la vocation du théologien et celle du poète.

Éphrem nait en 306 à Nisibe, province romaine de Mésopotamie (actuellement Nesaybin en Turquie). Il grandit dans une famille chrétienne et se forme aux côtés de Jacques, évêque de Nisibe, qui le considère comme son fils spirituel. Ordonné diacre, il fonde avec lui une école de théologie qui a un grand rayonnement. Après la chute de sa ville natale par les Perses, en 363, Ephrem émigre à Édesse, où il poursuit son activité de prédicateur. Il écrit des hymnes, des poésies, des homélies en vers, et des commentaires bibliques en prose. Véritable théologien, il est surnommé « harpe de l’Esprit-Saint ». Il a écrit plus de 3 millions de vers pour louer Dieu et combattre les hérésies de l’époque. Saint Ephrem a été le premier à composer des mélodies sacrées chantées par les femmes.

Il meurt en 373 , victime de la contagion de la peste qu’il avait contractée en soignant les malades. On ne sait pas avec certitude s’il était moine, mais il est cependant certain qu’il est resté diacre pendant toute sa vie et qu’il a embrassé l’état de virginité et de pauvreté.

Il possédait comme le dit Benoit XVI, « la foi, l’espérance – cette espérance qui permet de vivre pauvre et chaste dans ce monde, en plaçant toutes ses attentes dans le Seigneur – et, enfin, la charité, jusqu’au don de soi-même dans le soin des malades de la peste ».

Il est proclamé docteur de l’Église catholique en 1920 par le pape Benoît XV. Fêté le premier samedi du Carême dans les Eglises d’Orient et le 9 juin dans l’Eglise latine, il est particulièrement vénéré par les chrétiens de Syrie.

 

Devant la Vierge, Ephrem manifeste son émerveillement avec un ton inspiré :Saint Ephrem

« Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur.
Le Verbe vint en elle
pour se taire dans son sein.
La foudre vint en elle
pour ne faire aucun bruit.
Le pasteur vint en elle
et voici l’Agneau né, qui pleure sans bruit.
Car le sein de Marie
a renversé les rôles:
Celui qui créa toutes choses
est entré en possession de celles-ci, mais pauvre.
Le Très-Haut vint en Elle (Marie),
mais il y entra humble.
La splendeur vint en elle,
mais revêtue de vêtements humbles.
Celui qui dispense toutes choses
connut la faim.
Celui qui étanche la soif de chacun
connut la soif.
Nu et dépouillé il naquit d’elle,
lui qui revêt (de beauté) toutes choses »

(Hymne « De Nativitate » 11, 6-8)