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Les chrétiens d’Alep offrent une croix à Notre-Dame de Paris

Source La Croix, Anne Bénédicte Hoffner

À l’occasion de la première messe célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris samedi 15 juin, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, a remis à Mgr Michel Aupetit – au nom de la communauté chrétienne d’Alep – une croix en pierre blanche.

« Nous comprenons très bien ce que veulent dire la perte du toit et l’endommagement de la cathédrale puisque nous sommes passés par cela avant vous ». Aussitôt après l’incendie de Notre-Dame de Paris, dans la nuit du 15 au 16 avril, l’archevêque maronite d’Alep, Mgr Joseph Tobji, avait exprimé son amitié aux catholiques parisiens. Il leur avait également promis une croix en pierre blanche taillée par un sculpteur syrien, dans une pierre soutenant l’ancienne charpente de la cathédrale d’Alep.

Cette dernière a été remise samedi 15 juin, à Mgr  Michel Aupetit, archevêque de Paris, au terme de la première messe célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le directeur général de l’Œuvre d’Orient et vicaire général des catholiques orientaux en France, Mgr  Pascal Gollnisch, figurait parmi la petite trentaine de participants à cette première célébration : il a apporté la croix offerte par la communauté chrétienne d’Alep.

Des travaux en cours

Le toit de la cathédrale maronite Saint-Elie d’Alep, située sur la place Farhat, dans le vieux quartier chrétien de Jdeydeh, s’est effondré en août 2012 après des mois de bombardements. Construite en 1873 et agrandie en 191, elle est en plein travaux actuellement : son toit est en train d’être reconstruit grâce à des dons de particuliers français.

Avec l’aide de l’Œuvre d’Orient, l’horloge a déjà été restaurée, ainsi que son carillon qui s’est remis à sonner toutes les heures, rythmant la vie dans la vieille ville comme avant le début de la guerre.

Exemple concret d’amitié

En revanche, le quartier de Jdeydeh, qui abritait boutiques et maisons anciennes, est entièrement réduit en poussière. La toiture et le décor de l’église grecque-orthodoxe de la Dormition, située sur la même place, ont eux aussi été perforés par les bombes.

Durant quatre ans, ce quartier de la vieille ville a été l’un des fronts les plus violents de la bataille d’Alep, divisée à partir de juillet 2012 entre quartiers Ouest sous contrôle du régime et un secteur Est tenus par les rebelles. Les chrétiens à Alep représentaient 10 % de la population avant la guerre, soit 250 000 personnes environ, dont une moitié d’Arméniens. Plus de la moitié d’entre eux sont partis depuis.

Pour l’Œuvre d’Orient, qui soutient la restauration de la cathédrale maronite d’Alep, « cette croix est un exemple concret de l’amitié qui unit les chrétiens d’Orient et la France ».