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Le témoignage de Raphaël : " Un simple sourire, un simple “habibi”, un simple merci, on sent dans ce qu’ils disent une sincérité authentique et incontestable.
Raphaël a 21 ans, il a pris une année de césure après sa licence de physique-chimie et il en mission dans l’association Anta Akhi au Liban qui vient en aide aux personnes handicapées.
Mon témoignage de 2 mois à Anta Akhi
Ça y est ! Déjà deux mois que je suis arrivé dans ce pays somme toute bien surprenant. On ne cesse d’être étonné ici par la bienveillance des gens, l’accueil des Libanais, la bonne entente entre chrétiens et musulmans, la joie des Libanais malgré la guerre à seulement 150 km, la détermination malgré toutes les crises, les paysages magnifiques collés à des rues moins propres.
Dans ma mission, tout se passe globalement très bien même si tout n’est pas aussi rose qu’au début (ce qui est bien normal). Par habitude de répéter les mêmes choses chaque jour, je suis beaucoup plus à l’aise surtout dans le fait de rentrer dans l’intimité des jeunes.
En deux mois, j’ai déjà pu nouer de belles amitiés avec certains jeunes comme Carole, Ghassan et Rita.

Pour autant, dans toute expérience il y a quelques côtés moins drôles comme la difficulté de la barrière de la langue.
J’essaye aussi de prendre beaucoup de recul et de garder en tête que la vie des Libanais est loin d’être évidente. Je me dis que je suis venu ici pour aider et non pour être dans le confort. Et puis, ils ne m’ont pas choisi tout compte fait, c’est moi qui suis entré dans leur vie alors je peux bien me plier un peu plus à leurs caractères. Tout cela me fait grandir même si je ne m’en rends pas toujours compte. J’apprends la patience, l’humilité et l’amour.
Etre patient pour chaque caractère, chaque maladie, s’adapter à toutes les situations. Il est bon de se rendre compte de la chance qu’on à de ne pas avoir de handicap.
Humble de ce que l’on est, apprendre à se taire et à écouter. Ce n’est pas un exercice facile de se retrouver plusieurs jours d’affilés avec aucune personne qui ne parle français et être au milieu de discussions arabes sans pouvoir en placer une. Mais cela fait du bien, de se faire petit à en presque s’oublier.
Et enfin, on ne cesse de recevoir de l’amour en permanence par la majorité des jeunes.
Hâte de poursuivre cette aventure libanaise toujours dans l’espérance et la joie !