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[Arménie] Le témoignage d’Ombeline : "en un mot mon premier ressenti : LE DON"

Le témoignage d’Ombeline, 23 ans, qui fait des études de psychologie clinique et a pris une année de césure et a rejoint l’orphelinat des sœurs de Mère Teresa à Erevan qui accueillent des enfants lourdement handicapés.


Ombeline – Orphelinat des Missionnaires de la Charité – Erevan

“C’est Noël chaque fois que vous souriez à votre frère et lui tendez la main, chaque fois que vous vous taisez pour écouter quelqu’un, chaque fois que vous tournez le dos aux préjugés qui relèguent les opprimés aux confins de leur isolement, chaque fois que vous espérez avec les prisonniers, ceux qui sont chargés du poids de la pauvreté physique, morale ou spirituelle, chaque fois que vous reconnaissez avec humilité vos limites et vos faiblesses.

C’est Noël chaque fois que vous permettez à Dieu d’aimer les autres à travers vous. Prions Dieu qu’à Noël nous puissions accueillir Jésus, non dans la froide mangeoire de notre cœur, mais dans un cœur plein d’amour et d’humilité, animé par la chaleur de l’amour que nous avons les uns pour les autres.” Ces mots de Mère Thérèsa, partagés par une amie le jour de Noël, illustrent à la perfection ce que j’ai pu vivre lors de ces jours de fêtes de fin d’année.

Après quelques jours à Erevan où j’ai pu faire mes premiers pas à l’orphelinat en apprenant doucement mais sûrement les premiers gestes auprès des nourrissons, le prénom des sœurs comme des enfants, en prenant le rythme des journées bien remplies, mais côtoyant une certaine solitude, je suis directement repartie pour Spitak pour Noël et le nouvel an. Je fus très touchée par la considération des sœurs à ce que je fête Noël dans un lieu joyeux et festif, après quelques jours seulement de mission.

J’ai alors été accueillie dans une grande joie et un océan d’amour.

Si je devais résumer en un mot mon premier ressenti sur cette quinzaine de jours se sera le suivant : le DON.

A l’orphelinat malgré la précarité certaine des enfants, les workers comme les sœurs s’investissent à 100% pour rendre leur quotidien le moins douloureux possible au travers d’attentions, de tendresse et de patience avec les plus grands.

A Spitak, je fus frappée par l’investissement de tout le monde à l’arrivée de Noël. Nous avons passé plus de trois jours à peaufiner la décoration avec les “children” et les sœurs. Puis, les workers ont passé plusieurs heures à préparer les children pour le réveillon de Noël. Très touchée par leur implication à rendre ce jour important pour eux et à les faire rayonner.

Cette période de fin d’année, loin des miens, fut extrêmement riche humainement et spirituellement et continue de me combler et de me porter aujourd’hui. Quel apprentissage !

Il est pour moi, maintenant le temps de prendre de manière pérenne mes marques à l’orphelinat tout en continuant à écouter, ressentir, vivre pleinement mon expérience bien qu’inscrite dans un quotidien qui pourra parfois être dur (faire attention aux limites et ne pas oublier ses ressources !) mais avant tout porté par les moments de prières et l’immense gratitude reçue. (« Thank you for coming here – Eva »)

Cela fait maintenant deux semaines que je suis là : ressenti un mois !

Comptez sur mes prières et mes pensées.