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Au Liban, entre mission et spiritualité

Se mettre à la place de l’autre permet d’accueillir les différences comme une richesse complémentaire et non comme une menace qui détruit. C’est une notion essentielle pour permettre aux religieuses d’accomplir leurs missions. Ainsi lors d’une formation interculturelle, l’animateur a proposé aux sœurs de prendre l’identité d’une de leurs camarades et de la présenter. Ce geste leur a parlé de l’incarnation de Jésus. Les sœurs ont été appelées à regarder leur histoire, et celle de ceux qui cheminent avec elles et percevoir que chacune, avec sa culture enrichie par la culture de l’autre, est un cadeau pour le monde.

Mariam est talentueuse dans le domaine artistique. Elle a dirigé la formation des jeunes de 11-12 ans qui, faute de moyens, ne peuvent participer aux ateliers extrascolaires. On a mis en place des activités artistiques telles que la danse, le théâtre, le chant, la musique, afin de développer les capacités culturelles des écoliers et des orphelins.

Par ailleurs, on discute des actions à entreprendre en dehors des missions paroissiales : visite des personnes âgées ; travail à notre orphelinat ; cours de langues ; soins et aide aux familles et aux prêtres ; soutien des séminaristes en difficulté…

Les sœurs agissent aussi pour venir en aide aux réfugiés et aux personnes déplacées en leur fournissant de la nourriture, des vêtements, des soins médicaux et psychologiques (une des sœurs en est spécialiste). Leurs enfants ont un sentiment d’isolement, une estime de soi réduite, un sentiment d’exclusion sociale et une anxiété face à l’avenir. Dans cette vulnérabilité immense, les sœurs partagent leur assurance profonde pour leur donner le réconfort et la quiétude.

Mère Christine El Tom, Supérieure générale des Basiliennes alépines.