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Premier voyage du pape Léon XIV en Turquie et au Liban

Un choix fort pour le Liban et la Turquie, et pour l’Œuvre d’Orient
Choisir la Turquie et le Liban pour un premier voyage apostolique est un choix très fort, pour les habitants de ces pays, et pour l’Œuvre d’Orient aussi. L’Œuvre d’Orient est en effet née au Liban, avec l’idée de soutenir les écoles au Moyen-Orient. Le pape y va d’abord comme pèlerin de la paix, pour conforter la foi des croyants, mais aussi en tant que chef d’État pour porter un message. Il souhaite en effet réaffirmer l’engagement de l’église pour l’œcuménisme, mais aussi pour la paix dans la région, et inviter tous les chrétiens à agir par le dialogue. L’Œuvre d’Orient travaille aussi dans cette logique, en échangeant avec des responsables religieux, afin de montrer qu’une foi commune unit les catholiques et les orthodoxes.
Soutenir l’œcuménisme en Turquie
En Turquie, son voyage sera donc marqué par deux rencontres importantes : une prière œcuménique à Iznik (anciennement Nicée) ; et une rencontre avec les chefs des églises chrétiennes à Istanbul. A l’issue de cette rencontre, il est prévu que le pape signe une déclaration commune avec le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier. Le patriarche Bartholomée avait invité lui-même le pape à venir en Turquie pour cet événement, et il souhaite ainsi montrer que les premiers conciles, qui furent déterminants dans l’histoire du christianisme, en particulier celui de Nicée, se sont déroulés en Turquie.
Encourager la présence des chrétiens au Liban
Au Liban, le pape se rendra notamment au monastère Saint-Maron, qui abrite la tombe de saint Charbel, un saint très important en Orient, mais aussi dans l’hôpital psychiatriques des Franciscaines de la Croix, et sur le port de Beyrouth, ou l’explosion de 2020 avait fait des centaines de victimes. Ce voyage a une forte importance symbolique, car le pape répond à l’invitation du président libanais Joseph Aoun. Il rappelle également que le Liban est un pays au modèle politique unique, qui est doit être préservé. Au Liban, les pouvoirs sont répartis entre les différentes confessions du pays, et le président libanais est donc un chrétien maronite. Le pape soulignera certainement, comme il l’a déjà fait en Turquie lors de son premier discours, l’importance de la pluralité permise par la présence des chrétiens en Orient.
Porter un message d’espoir aux chrétiens d’Orient
La venue du pape permet donc d’encourager les chrétiens d’Orient dans leur présence, qui permet de maintenir la diversité dans la région, mais aussi leur mission, pour favoriser la paix et le dialogue. Le pape s’était adressé à eux lors du Jubilé des Eglises orientales et avait alors rappelé l’importance de préserver leurs traditions et leur spiritualité qui enrichissent l’églises. Il leurs avait également adressé un message d’espoir, à travers les crises que de nombreux chrétiens subissent. Le sud du Liban compte plusieurs villages chrétiens, souvent situés près de la frontière israélienne. Ces villages sont actuellement bombardés et leur population vit dans la peur et l’incertitude.
Le Liban avait été qualifié de « message » par le pape Jean-Paul II, un terme qui révèle la singularité et la valeur de ce pays multiconfessionnel au Moyen-Orient. Les chrétiens attendent avec hâte la venue du pape qui apportera certainement un soutien moral et une invitation à la communion entre les Églises.