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Terre Sainte : Les chrétiens de Beit Jala prient pour stopper le mur

Vendredi 4 novembre après-midi, les chrétiens de Beit Jala ont participé à une messe en plein air pour prier ensemble contre la decision d’Israël de confisquer une partie des terres de la ville. Ceci pour prolonger le mur de séparation à l’entrée de la vallée de Cremisan.

Pour protester contre cette décision, des fidèles se sont réunis autour du Curé de Beit Jala, le Père Ibrahim Shomali et du Père Mario Cornioli pour une messe en plein air. De fait, en septembre un comité israélien a approuvé un plan pour construire 1100 nouveaux logements sur les pentes sud de Gilo. Pour ce faire, le parcours du mur dans la région « va confisquer des terres appartenant au peuple chrétien et l’église chrétienne » rapporte un communiqué de la paroisse. L’idée est simple : protester non pas par la violence mais par la prière. Dans ce même communiqué, le Curé et les chrétiens de Beit Jala dénoncent « la confiscation de la dernière zone verte laissée à Beit Jala (District de Bethléem) » par Israël, considérant « l’annexion des plus belles terres de la région de Bethléem comme une attaque directe contre le peuple palestinien et en particulier contre les chrétiens palestiniens

Et sollicitant les membres du Quartet pour le Moyen-Orient – qui regroupe l’Organisation des Nations Unies, la Fédération de Russie, les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne – et en interpelant aussi le reste de la communauté internationale, la paroisse de Beit Jala appelle le gouvernement dirigé par le Président Mahmoud Abbas, le Patriarcat latin et la société civile pour qu’ils fassent « tout leur possible pour garder la terre dans les mains de ses propriétaires légitimes ».

Et de citer le Synode du Moyen-Orient conduit l’année dernière en faveur de la présence chrétienne en Terre Sainte: « il est un devoir pour l’Église de soutenir notre présence. En conséquence, nous appelons le Saint-Siège et le Pape Benoît XVI à agir immédiatement, en utilisant tous les moyens possibles, pour aider à protéger notre peuple.»

La messe a été célébrée dans un champs d’oliviers qui seront peut-être coupés et déracinés. Comme le rappelle le Père Mario Cornioli, les olives ont été les témoins silencieux de la souffrance et de l’agonie de Jésus à Gethsémani. Ainsi, ces paroissiens de Beit Jala attachés à leur terre et à leurs oliviers se retrouveront tous les vendredis sur ce « Gethésménai » où ils continuent de vivre dans la crainte, mais aussi dans l’espérance que leurs terres leurs soient toujours accordées…

Retrouvez l’article de Christophe Lafontaine sur le site du Patriarcat Latin de Jerusalem