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30/04/2025
Une chapelle dédiée aux chrétiens d'Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
Présentation de la chapelle avec les mots de Mgr Olivier Ribadeau-Dumas.
Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient est en préparation dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris ! Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale, nous explique le sens de ce projet dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient : « C’est une grande joie d’accueillir cette chapelle, et avec elle la dimension orientale de l’Eglise. La cathédrale est catholique et donc universelle, ouverte à tous : les chrétiens d’Orient y trouvent leur place. Cette extension n’est pas seulement géographique, mais surtout spirituelle. Comme le disait saint Jean-Paul II : le chrétien respire avec les deux poumons de l’Eglise, occidental et oriental.
Ce projet a pu voir le jour grâce à l’engagement de nombreux artisans et artistes. Parmi les nombreux artisans qui ont contribué à la réalisation de cette chapelle, l’ébéniste Charles-Emmanuel Guise, de l’atelier Bois d’icône, a préparé avec soin les planches de bois sur lesquelles seront peintes les icônes. Son travail, alliant tradition, précision et sens spirituel, constitue une base précieuse pour les icônes de la chapelle.
La chapelle des chrétiens d’Orient se situe entre le transept, consacré à saint Jean-Baptiste et au Nouveau Testament, et l’allée de la Pentecôte, sur le message de l’Evangile et les dons de l’Esprit saint. Entre Passion et Résurrection, les chrétiens d’Orient portent leur témoignage de foi.
L’Eglise vit de ses différentes communautés, de ses différentes Eglises, pour ensemble célébrer le Christ. La chapelle est donc un lieu de prière, d’annonce de la foi et de découverte de l’Eglise dans toutes ses traditions, portant un message d’unité dans la diversité.
En entrant à Notre-Dame, les visiteurs vivent une rencontre par la beauté, la prière et la compréhension de la foi. Cette chapelle s’inscrit dans cette démarche. Elle est aussi un lieu de piété, où les icônes pourront être vénérées. »
La chapelle accueillera des icônes, en cours de création par des iconographes français et orientaux. Chacune représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme. Mgr Gollnisch, Directeur de L’Œuvre d’Orient : « Ces icônes soulignent l’origine commune des Eglises. Catholiques et les orthodoxes peuvent s’y retrouver. »
L’Œuvre d’Orient vous propose de découvrir pas à pas cette chapelle et ses icônes, tous les samedis jusqu’au 25 mai prochain, date de l’inauguration à Notre-Dame. Découvrez ci-dessous l’histoire, les icônes et la signification spirituelle de cette chapelle.
À l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire des catholiques orientaux de France, a souhaité qu’une chapelle soit dédiée aux chrétiens d’Orient, témoignant leur lien profond avec la France. Ce lieu, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, met à l’honneur les Églises orientales en s’inscrivant dans le projet global de la cathédrale.
La chapelle des chrétiens d’Orient sera visitable en mai 2025
Dans cette chapelle, les 8 icônes représenteront chacune un saint fondateur associé à un berceau historique des Eglises orientales. Conçue comme un témoignage de la richesse et de la diversité des Églises orientales, la chapelle accueillera des icônes spécialement créées pour l’occasion par des iconographes français et orientaux. Ces œuvres, véritables « fenêtres ouvertes sur l’éternité » selon la tradition orientale, incarnent la profondeur spirituelle et culturelle des Églises d’Orient.
Ces icônes sont réalisées selon un procédé traditionnel, où chaque étape de leur fabrication a une importance particulière.
Fabriquer une icône : planche et lefka
La première étape pour fabriquer une icône, c’est d’abord la préparation de la planche. Support qui recevra l’image sacrée, elle est préparée selon des étapes minutieuses et codifiées selon une ancienne tradition, où chaque geste a son sens.
Les bois utilisés varient selon les pays. En Europe, on privilégié souvent le tilleul : essence locale, bois clair et tendre, au grain uniforme et présentant très peu de nœuds, il est exceptionnellement stable et facile à travailler. Assez léger, il permet de réaliser de grands modèles d’icônes.
Les planches des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient de Notre-Dame de Paris ont été taillées dans le même arbre : un tilleul, coupé il y a environ 25 ans en Charente. Outre l’aspect très symbolique de cette origine commune des icônes représentant les Eglises orientales, ce choix permet d’avoir un bois qui bouge dans le temps et selon l’hydrométrie ambiante de façon harmonieuse.
Une fois le bois choisi, il reste toutes les étapes de fabrication : le bois est découpé, raboté, poncé, légèrement creusé… Le sens du bois doit être respecté, dans le sens de la montée de la sève, avec le cœur orienté vers la face de parement. L’artisan pose ensuite une toile et y applique délicatement quatorze couches de lefka, un enduit à base de colle de peau de lapin et de blanc de Meudon. Cette étape est délicate : l’enduite doit faire corps avec la planche et accompagner le bois dans toutes ses variations, sans que cela n’affecte les couches de pigment qui y seront apposées ultérieurement. L’artisan passe enfin la pierre ponce afin de réhomogénéiser l’enduit, et le rendant prêt à peindre.
A l’arrière, l’ébéniste pose des traverses en chêne. Cela permet de renforcer la planche et de la rendre moins sujette aux modifications du temps. Elle a notamment naturellement tendance à se creuser légèrement au fil du temps. Le bois reste une matière vivante !
Mais qu’est-ce qu’une icône ? Explications de Raphaëlle Ziadé, conservatrice de la collection d’art byzantin du Petit Palais :
« L’icône au cœur du culte des Églises orientales. Le terme renvoie à un panneau de bois à fond d’or représentant le Christ, la Vierge ou les saints. Ils sont « incarnés » : en vénérant l’icône, le fidèle entre en relation avec Dieu. Apparue au VIe siècle dans l’Empire byzantin, l’icône connaît un remarquable essor à l’époque médiévale, appuyée sur une véritable théologie de l’image établie après la querelle iconoclaste au VIIIe siècle. L’activité missionnaire de Byzance vers la Bulgarie, la Serbie ou encore la Russie s’accompagne de la diffusion d’icônes dans l’ensemble du monde orthodoxe. Malgré cette large diffusion, une unité profonde régi cette peinture sacrée, fenêtre ouverte sur l’Invisible »
Le musée du Petit Palais possède la plus importante collection de France, composée d’icônes issues de la Crète, de la Grèce, des Balkans et de la Russie, datées du XVe au XIXe siècle.
Chaque icône représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme : Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Bagdad, mais aussi des territoires plus lointains tels que l’Arménie, l’Éthiopie et l’Inde. Cette diversité souligne la richesse de l’Église universelle et rappelle aux pèlerins chrétiens ainsi qu’aux visiteurs les racines orientales du christianisme
Le lien étroit entre Notre-Dame de Paris et les Églises orientales s’est renforcé depuis l’incendie de 2019.
Lors de la première messe célébrée après ce tragique événement, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient, avait remis à l’archevêque de Paris une croix (réplique miniature de celle de Marc Couturier) de la part de l’archevêque maronite d’Alep, Mgr Tobji, en signe d’amitié. Cette croix avait été taillée par un sculpteur musulman, dans une pierre soutenant l’ancienne charpente de la cathédrale effondrée en août 2012 suite à des tirs d’obus. La cathédrale d’Alep est désormais reconstruite grâce à des dons de particuliers français.
Parmi les huit iconographes retenus pour écrire les icones, l’un d’eux travaille à Alep, au cœur du conflit qui fait rage dans la ville.
Alors que l’actualité demeure marquée par des conflits et des défis pour les chrétiens d’Orient, la chapelle de Notre-Dame réaffirme l’amitié durable qui unit la France et ces communautés.
À la découverte des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient
La chapelle des chrétiens d’Orient accueillera 8 icônes, chacune représentant un saint fondateur, en lien avec les berceaux historiques du christianisme. Découvrons-les une par une.
Saint Marc, évangéliste, est traditionnellement considéré comme le premier évêque d’Alexandrie et l’évangélisateur de l’Egypte. Alexandrie est un des berceaux les plus importants du christianisme oriental. Rapidement considérée comme un siège apostolique majeur de l’Empire romain, on lui accorde une préséance d’honneur au concile de Nicée en 325, avec Rome et Antioche. Elle fait partie des cinq sièges patriarcaux établis par le concile de Chalcédoine en 451.
Alexandrie est le siège du patriarcat de l’Eglise copte. Elle avait également juridiction sur l’Eglise guèze, en Ethiopie et en Erythrée, jusqu’en 1951. C’est aussi une ville fortement influencée par la culture grecque.
L’icône de saint Marc est en cours de réalisation par l’iconographe Véronique Vié.
Après la présentation de l’icône de saint Marc pour Alexandrie, découvrons à présent la seconde icône de la chapelle, celle de saint Ignace d’Antioche.
Antioche est considéré comme un siège patriarcal dès le concile de Nicée en 325, en hommage à son histoire. Ville évangélisée directement par les Apôtres, elle abrite les premières églises et serait la ville où les fidèles du Christ s’appellent pour la première fois du nom de « chrétiens ». Elle est le berceau des Eglises de tradition syriaque, dont la langue, le rite et la tradition sont fondamentaux en Orient.
Aujourd’hui, plusieurs patriarcats se réclament de son héritage : l’Eglise syriaque catholique et l’Eglise syriaque orthodoxe, l’Eglise maronite (qui utilise la même langue liturgique), ainsi que les Eglises melkite et grecque orthodoxe.
Saint Ignace d’Antioche aurait été le 3e évêque de la ville. Connu pour ses lettres apostoliques, il est mort en martyr au début du IIe siècle, dans l’arène de Rome.
L’icône de saint Ignace d’Antioche est en cours de réalisation par l’iconographe syrien Nahmat Badawi, qui travaille à Alep.
Témoignage de deux artistes d’Alep : Bachir et Nihmat
« Nous avons grandi dans un monde d’images et d’icônes : les églises d’Alep sont remplies de tableaux et d’icônes, et dans les maisons chrétiennes, chaque famille a au moins une icône. »
Ils agissent dans la restauration des tableaux et icônes d’Alep abîmés pendant les bombardements : « Nous avons été appelés à agir dans l’urgence pour sauver ou protéger ce qui pouvait l’être. Nous avons restauré les tableaux de l’église maronite d’Alep, ainsi que des icônes, comme l’icône datant de 1720 de l’église des 40 martyrs, des Arméniens apostoliques. Nous avons également peint la coupole de l’église syriaque catholique, qui fait 700m². »
Ils finissent en insistant sur l’émotion qu’ils ressentent à l’idée d’être acteur de la sauvegarde de ce patrimoine menacé par la guerre qui a détruit leur pays. « Cette rencontre, ce colloque international, nous donne beaucoup d’énergie, beaucoup de force pour continuer ce travail. »
Ils ont apporté l’icône de saint Ignace d’Antioche, réalisée à Alep pour être installée dans la chapelle des chrétiens d’Orient.
Après les icônes de saint Marc et de saint Ignace d’Antioche, la chapelle des chrétiens d’Orient à Notre-Dame de Paris accueillera une troisième icône : celle de saint André.
Pêcheur originaire de Galilée, frère de Pierre, André fait partie des douze disciples qui suivent Jésus-Christ, puis annoncent l’Evangile après sa Résurrection. Homme de contacts, il aurait évangélisé les régions de Grèce actuelle et les rives occidentales de la mer Noire, avant de mourir crucifié à Patras, dans le Péloponnèse. Dans la chapelle des chrétiens d’Orient, il représentera le siège apostolique de Constantinople (actuelle Istanbul), auquel il est associé, notamment comme patron du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Ses reliques y reposent depuis le IVe siècle, et d’autres fragments ont été remis par le Vatican à des Eglises orthodoxes à plusieurs reprises en signe de communion. Une relique importante dérobée par les croisés a ainsi été remise en 1966 par Paul VI au patriarche Athénagoras Ier.
Il représentera ainsi les nombreuses Eglises de tradition grecque byzantine, catholiques et orthodoxes, essentiellement présentes en Europe de l’Est et dans les Balkans.
L’icône de saint André est réalisée par l’iconographe Isabelle Doucas.
Après les icônes de saint Marc, saint Ignace d’Antioche et saint André, découvrons maintenant la quatrième icône de la chapelle : celle de saint Jacques, pour Jérusalem.
Jérusalem, ville où l’histoire du Salut s’accomplit à travers la Résurrection du Christ, est considérée comme un des cinq sièges apostoliques à partir du concile de Chalcédoine. C’est une ville universelle, où toutes les communautés orientales sont présentes depuis des siècles.
Jérusalem sera représentée dans la chapelle des chrétiens d’Orient par saint Jacques. Considéré comme le premier évêque de Jérusalem, il joue un rôle de direction important en étant notamment un porte-parole du judéo-christianisme dans les premières décennies après la Résurrection du Christ. Il sera représenté tenant un livre ouvert où sera inscrit en grec : « Je suis la porte, dit le Seigneur. Si quelqu’un entre par moi il sera sauvé (Jn 10,9). »
Son icône est réalisée à Beyrouth par Nayirie Keutéklian, qui a notamment exécuté un exceptionnel travail de dorure et d’émail sur les bords de l’icône.
Poursuivons notre découverte des saints fondateurs représentés dans la chapelle avec une icône qui nous emmène au cœur de la Mésopotamie, aux origines très anciennes de l’Église d’Orient : celle des saints Addaï et Mari.
Saint Addaï et saint Mari sont peu connus en Occident. Ils sont pourtant considérés comme « les bienheureux apôtres évangélisateurs de l’Orient » par l’Eglise d’Orient, née à Séleucie-Ctésiphon aux premiers siècles.
Dans cette ville de Mésopotamie à 30km de l’actuelle Bagdad, Addaï et surtout son disciple Mari, venus d’Edesse, posent les fondements de l’Eglise. L »Eglise assyrienne et l’Eglise chaldéenne en sont les héritères. Elle récitent régulièrement l’anaphore d’Addaï et Mari comme prière eucharistique, au moment le plus important de la divine liturgie.
Les écrits en syriaque Les actes de Mar Mari racontent la venue de Mari à Séleucie-Ctésiphon, et l’organisation de l’Eglise naissante. Il y fonde l’église de Kokhé, qui devient le siège du catholicos de l’Eglise de l’Orient.
Saints Addaï et Mari seront représentés dans la chapelle des chrétiens d’Orient sur une icône peinte par le père Jean-Baptiste Garrigou, de l’atelier Saint Jean Damascène, dans le Vercos. Une réflexion sur l’originalité dans la création de cette icône est disponible sur le site de l’atelier : 👉 Originalité dans la création de l’icône de St Addaï et St Mari – Atelier Saint Jean Damascène
Basilique saint Thomas Chennai
Poursuivons notre parcours spirituel à travers les berceaux du christianisme oriental avec une figure essentielle pour l’Inde : saint Thomas.
En Inde, les fidèles des Eglises se considèrent comme « les chrétiens de saint Thomas » : c’est donc lui qui représentera les Eglises orientales indiennes dans la chapelle des chrétiens d’Orient.
L’évangélisation a suivie très tôt la route de l’Orient, jusqu’à atteindre l’Inde et la Chine. Ce sont les chrétiens de l’Eglise d’Orient, partis de Mésopotamie, qui fondent des communautés syriaques dans les régions actuelles d’Iran, d’Afghanistan, puis en Inde du sud. Selon la tradition, l’apôtre saint Thomas aurait même atteint l’Inde le premier, au IIe siècle : il est considéré comme le fondateur de l’Eglise indienne.
Il existe aujourd’hui deux Eglises orientales principales en Inde : les syro-malabars et les syro-malankars, de rite syriaque. L’icône de saint Thomas à Notre-Dame de Paris comportera des inscriptions en latin et en syriaque. Elle est réalisée à Paris par Marie-Cécile Froment.
Poursuivons notre découverte avec une nouvelle icône représentant l’Éthiopie, autre berceau ancien du christianisme oriental : saint Frumence.
Parmi les berceaux du christianisme oriental, il nous faut remonter aux sources du Nil pour arriver en Ethiopie. C’est à Aksoum, dans l’actuelle région du Tigré, que le roi Ezana se convertit au christianisme, faisant de son royaume le deuxième Etat à adopter le christianisme. Il aurait été baptisé par saint Frumentius, missionnaire venu de Phénicie et premier évêque d’Aksoum. En Ethiopie, il est connu sous le nom d’Abuna Salama Kesaté Berhan, en guèze, « père de la paix et révélateur de la lumière. » Capturé pour être exclave avec son frère Edesius, il est libéré et se charge de l’éducation du prince. Il repart ensuite à Alexandrie où il est ordonné évêque, puis repart établir l’Eglise d’Ethiopie, où il convertit le roi au début du IVe siècle.
Il sera représenté dans la chapelle des chrétiens d’Orient selon une iconographie tirée d’une fresque ancienne. L’icône sera réalisée par Anne Nicolas et Sonya Basmadjian, de l’atelier d’iconographie de Meudon.
Après l’icône de saint Frumence pour l’Éthiopie, découvrons la huitième et dernière icône de la chapelle des chrétiens d’Orient : celle de saint Grégoire l’Illuminateur pour l’Arménie.
MINIATURES – Vienna, Mekhitarist Library, MS 1306, Lectionary, 1678, St. Gregory preaching to King Trdat. Photo: Dickran Kouymjian
Au nord du Tigre et de l’Euphrate, aux confins de l’Empire romain et de l’Empire perse, le royaume d’Arménie est le premier Etat à adopter le christianisme comme religion officielle, entre 301 et 314, grâce à saint Grégoire l’Illuminateur. Il sera ainsi représenté sur la 8e icône de la chapelle des chrétiens d’Orient à Notre-Dame de Paris, peint par Chahé Kazandjian.
Venu de Cappadoce, Grégoire refuse de participer aux fêtes dédiées à la déesse Anahit et restaurées par le roi Tiridate IV. En représailles, celui-ci le jette dans une fosse, où il serait resté enfermé pendant 15 ans. Il en sort à l’appel du roi afin de le guérir d’une maladie. Après sa guérison miraculeuse, Tiridate IV se convertit au christianisme et fait de saint Grégoire le premier catholicos de l’Arménie, chef de l’Eglise apostolique arménienne.
Saint Grégoire fait bâtir des églises et ordonne des évêques. Il est considéré comme l’illuminateur de l’Arménie.
Vers 439, le moine Mesrop Machtots invente l’alphabet arménien et traduit la Bible, permettant à la communauté de développer toute une littérature chrétienne propre.
Une vidéo de présentation des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient, avec des explications sur leur création et leur signification spirituelle, est disponible sur YouTube :
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