tout au long de la journée des vidéos, des photos de la Messe des Rameaux à Qaraqosh, célébrée par S.B Ignace Youssef III Younan, Patriarche Syriaque-Catholique, Mgr Youssif Abba et Mgr Petros Mosche. Les habitants de la ville sont venus en nombre et en tenue de fête pour la célébration.
Nous avons reçu de nombreux messages de soutien et de joie pour cette journée des communautés, avec lesquelles nous avons des liens d’amitié depuis plus de 160 ans et que nous soutenons grâce à vous. Nous vous en transmettons quelques uns :
Le dimanche des Rameaux marque le début de la Semaine sainte. « C’est une semaine qui nous porte vers l’Orient, vers Jérusalem. » Dimanche, les chrétiens de France et de l’Orient prieront ensemble.
Certaines communautés célèbrent la Semaine sainte en même temps que les catholiques latins, d’autres sont en décalage d’une semaine. « Ce n’est qu’une question disciplinaire », explique Mgr Gollnisch. « Les célébrations sont vécues par l’ensemble des Chrétiens avec ferveur. »
En Irak et en Syrie, reconstruire les cœurs et les âmes
L’Irak et la Syrie ont souffert des conflits destructeurs des dernières années. « Daech est une organisation d’une perversité et d’une cruauté que l’on n’avait pas vues depuis longtemps. » Il faut alors tout reconstruire : maisons, écoles, hôpitaux, églises. « Les croix, les signes religieux chiites ou yézidis ont été détruits. »
Mais avant tout, il faut « reconstruire les âmes et les cœurs. Il s’agit d’une question spirituelle : est-on dans la haine et la vengeance ou dans le vivre-ensemble ? » Les prochaines élections, en Irak, en Égypte, donneront une orientation.
Les chrétiens d’Irak commencent leur retour, dans les grandes villes comme Mossoul ou Qaraqosh. « Mais il y a une véritable attente de l’avenir. Quelles conditions de vie pour les chrétiens d’Orient ? » Dans la ville de Bagdad, les chrétiens sont éparpillés, en proie à des violences. « Une famille chrétienne a été sauvagement égorgée il y a quelques jours. » Cela fragilise la communauté chrétienne sur le fait de rester ou non en Irak.
En Syrie, la population civile victime des deux camps
Bombardements, économie et infrastructures par terre… La situation syrienne est catastrophique. « Mais je rappelle que les violences viennent de part et d’autre. Al Qaida dans la Ghouta retient la population civile. Il y a des missiles qui tombent sur Damas. Mais je souligne que les violences sont mutuelles. »
L’arrivée de l’armée turque au nord de la Syrie n’arrange rien : « Elle se déploie, bombarde des villages qui n’ont rien demandé. Je suis étonné qu’il n’y ait aucune protestation. »
Comment les chrétiens irakiens ou syriens vont-ils célébrer cette semaine sainte ?
« Les chrétiens ont vécu la souffrance et la mort mais ne sont pas encore dans la résurrection. Il s’agit de celle de leur communauté, qui dépendra du travail de chacun, des moyens pour agir. » En Irak voilà deux ans, Mgr Gollnisch a vu « des églises pleines à craquer. » Il a été fasciné par le « courage et la foi » des croyants.
Français et chrétiens d’Orient prieront en commun. « C’est une communion spirituelle, nous sommes de la même Église. Comme le corps du Christ, quand un membre est atteint, tout le corps est atteint. »
Vivre l’espérance de Pâques
Mgr Gollnisch donne l’exemple d’une femme âgée chassée de Mossoul, qui lui a déclaré : « On a tout perdu, sauf la vie et la foi ». On sait alors ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. Sans la foi, « ils n’auraient plus de raison de vie, plus aucun sens. La foi est la réalité première et signifiante. »
Mgr Gollnisch travaille sur un projet d’observatoire des droits des chrétiens d’Orient : « On se concentre sur la situation des chrétiens, les législations qui ne respectent pas la pleine citoyenneté pour tous. Nous n’aidons pas les chrétiens pour une réserve d’indiens témoins de nos racines : c’est pour aider la population dans son ensemble, nous voulons un printemps pour les chrétiens d’Orient. »
Siméon naît vers 389 dans le village de Sis, aux confins de la Cilicie et de la Syrie. Ses parents, de simples bergers fervents chrétiens, le font baptiser au berceau. C’est à l’âge de 13 ans que Siméon vit une conversion, un jour qu’il accompagne ses parents à l’église (voir encadré ci-contre). Frappé par les paroles qu’il entend alors, il désire ardemment mener une vie de prière.
« Il entre au monastère de Teleda à l’âge de 16 ans, mais pratique une ascèse telle que les supérieurs lui demandent de quitter la communauté.
Suivent plusieurs années de privations et de prières intenses, durant lesquelles il vit enfermé dans une cabane puis retiré sur le mont Siméon, en Syrie. Des foules de pèlerins commencent alors à abonder autour de lui. Pour leur échapper, Siméon a l’idée de monter sur une colonne de six coudées (env. 2,70 m), puis de douze coudées (env. 5,40 m), puis de vingt-deux coudées (env. 10 m) et finalement de quarante coudées (env. 18 m). Il y vit continuellement, couvert seulement de son bonnet et résistant à la chaleur de l’été et au froid glacial de l’hiver. Deux fois par jour, il parle et enseigne, encourageant ses visiteurs à la pratique des vertus.
Sa renommée se répand dans le monde entier, jusqu’à l’empereur byzantin Théodose II et à son épouse Eudoxie puis à l’empereur Léon à qui Siméon donnera sa mélote (tunique de berger) au moment de sa mort, le 1er septembre 459. Autour de sa colonne, on construit des sanctuaires en croix dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui dans le nord de la Syrie. Sa vie a inspiré de nombreux imitateurs et adeptes, notamment son homonyme Siméon dit le Jeune. Il est fêté le 26 janvier en Occident et le 1er septembre en Orient.
Appelé dans un songe
« Il avait treize ans, quand un jour, à l’église, il entendit lire ces paroles : “Bienheureux ceux qui pleurent ! Bienheureux ceux qui ont le coeur pur !” Éclairé par la grâce, embrasé du désir de la perfection, il se met en prière, s’endort et fait un songe : “Il me semblait, dit-il, que je creusais les fondements d’un édifice ; quand je crus la fosse assez profonde, je m’arrêtai : ‘Creuse encore !’ me dit une voix. Par quatre fois je repris mon travail et je m’arrêtai, et par quatre fois j’entendis la même parole : ‘Creuse encore !’ Enfin la voix me dit : ‘C’est assez ! Maintenant tu peux élever un édifice aussi haut qu’il te plaira.’” »
(Vie des saints pour tous les jours de l’année, abbé Jaud, 1950)
Mars : Sainte Marie, église Notre-Dame de l’Assomption Exposition« Le Mystère copte » du 10 mars au 31 avril Conférence « Les chrétiens d’Egypte »le lundi 23 avril à 17h30
Avril :Terre Sainte, église Notre-Dame du Bon Port Exposition« Arménie, la foi des montagnes » du 3 au 30 avril Conférence « Arméniens : une Église de témoins » le lundi 16 avril à 17h30
Mai : St Paul, église de la Conversion de Saint Paul Exposition« La Grande aventure des Chrétiens d’Orient » du 02 au 31 mai Conférence « La Grande aventure des Chrétiens d’Orient » le mercredi 16 mai à 17h30
Juin : Saint-Louis, église Saint-Louis
Exposition «Le mystère Copte » du 01 au 29 juin Conférence sur les coptes le jeudi 14 juin à 17h30
Août : St Gilles les Bains, église Notre-Dame de la Paix Exposition « Arménie, la foi des montagnes » du 2 au 30 août Conférence sur les arméniens le mercredi 22 août à 18h00.
Je m’appelle sœur Samia, je suis une sœur des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, je suis venue de Syrie, je suis syrienne. J’habite dans notre communauté à Homs.
Pouvez-vous nous parler du centre Senevé dans lequel vous travaillez ?
Le centre Le Senevé est un centre d’accueil pour les enfants handicapés. Actuellement, 90 enfants y viennent 5 jours par semaine. Le programme comprend un accompagnement pour chaque enfant. Notre travail se base à plusieurs niveaux : intellectuel, social, mais aussi développer leurs capacités à travers le théâtre, le sport, la musique, etc. Nous organisons des ateliers de bois, de bougies, etc. Chacun à sa capacité.
Quels âges ont ces jeunes ? Et quel type de handicap y a-t-il ?
Ils ont de 5 ans à 26 ans. Jusqu’à maintenant le centre n’accueille pas de personnes ayant un handicap physique, ce sont tous des jeunes avec un handicap mental.
La joie se lit sur les visages des salariés et des jeunes du centre qui posent pour la photo !
Combien de personnes s’occupent du centre ?
Il y a 35 personnes – laïcs – qui travaillent au centre plus moi.
Pouvez-vous nous raconter les activités d’une journée type ?
La journée commence à 8h et demi le matin. Nous faisons du sport puis nous prenons le petit déjeuner et nous commençons ensuite les différents programmes pour chaque enfant ; travaux manuels, loisirs, musique, théâtre, etc… Il y a des récréations ensemble, il y a des fêtes aussi. Nous organisons des activités spécifiques pour les petits et pour les adultes. Les enfants rentrent chez eux à une heure et demi mais les adultes déjeunent au centre et continuent les ateliers jusqu’à 17h.
Photos d’un spectacle de l’école le 5 décembre 2017
Depuis combien de temps l’Œuvre d’Orient vous aide-t-elle financièrement ?
Notre lien avec l’Œuvre d’Orient remonte à 2014 pendant la guerre. Elle a été pour nous un support et un soutien qui nous a permis de poursuivre notre mission.
Concrètement qu’est-ce que l’Œuvre d’Orient a financé par exemple ?
L’Œuvre d’Orient finance les salaires pour notre équipe, des salaires qui aident 35 familles à avoir une vie digne. L’an passé elle a également financé la reconstruction du deuxième étage du centre qui était complètement détruit (les travaux ont terminé le 1er décembre).
Parlez-nous de vos joies et de vos difficultés quotidiennes dans le centre ?
Ma joie est de voir le centre renaître après sa destruction, et tous ces enfants qui viennent tous les jours et s’épanouissent. Nous vivons cependant au jour le jour avec l’instabilité dans le pays. Nous sommes souvent contraints de changer nos plans et notre organisation, par exemple lorsque des personnes formées décident de quitter le pays. Nous manquons aussi de fioul, d’électricité, d’eau, etc. des choses qui sont nécessaires à la vie quotidienne.
Avez-vous un dernier message à nous dire ?
Vivre dans ce lieu c’est le témoignage que la vie est plus forte que la mort, et que l’amour est plus fort que la violence.
Né à Beyrouth en 1977, Antoine Fleyfel est un théologien et philosophe franco-libanais résidant en France. Il est professeur titulaire et directeur de l’Institut de théologie pratique et du fait religieux à l’Université Catholique de Lille. Antoine Fleyfel est également responsable des relations académiques à l’Œuvre d’Orient.
DATE : Vendredi 23 mars de 14h à 15h30
LIEU : Institut Florimont, Avenue du Petit-Lancy 37, 1213 Petit-Lancy, Suisse
Saint Théotime (IVe-Ve siècles) devint évêque de la petite ville de Tomes en Scythie (Crimée actuelle), sous les empereurs Théodose et Arcade. Son désir d’évangélisation lui fit traverser le Danube pour aller porter aux Huns la lumière de l’Évangile. Témoins des prodiges qu’il accomplissait, et profondément touché par sa vertu, ces barbares le surnommèrent le « dieu des Romains ». Ils étaient particulièrement crains pour leur cruauté mais Théotime parvint à les adoucir et à les rendre sociables, par des petits festins et des présents, mais aussi par l’exemple de sa vie de foi et ses miracles. Il arrêta ainsi les courses fréquentes qu’ils faisaient sur le territoire des Scythes soumis à l’empire romain.
« Théotime participa au synode de Constantinople,en 381,
convoqué par saint Épiphane. Celui-ci voulait faire faire condamner les ouvrages d’Origène. Théotime prit la défense de ce dernier en refusant de proscrire l’ensemble de ses écrits. Les saints évêques, saint Augustin, saint Jérôme et le pape Gélase furent de son avis. Ces conflits doctrinaux divisèrent l’Église grecque au IVe et Ve siècles. Le nom de Théotime se trouve avec son éloge dans le Martyrologe romain au 20 avril, date à laquelle il est fêté, mais on ne connaît ni le jour ni l’année de sa mort.
Sauvé par un lien invisible
« Il humanisa aussi [les Huns], quoi qu’ils fussent cruels par caractère, en leur faisant de petits festins et des présents. Ces libéralités firent croire à l’un d’entre eux qu’il devait être riche et il lui tendit un piège pour le voler. Il avait pour cela attaché une corde à son bouclier ; mais, quand il voulut lever la main, pour lui jeter la corde dessus et l’attirer à lui, comme ils faisaient quelquefois aux ennemis pour les arrêter et les mener, son bras demeura comme pris en l’air sans aucun mouvement et il ne put être délivré de ce lien invisible, tant qu’il n’eût reconnu sa faute, et que ses compagnons n’eussent supplié saint Théotime de prier Dieu pour lui. » Les petits Bollandistes : vie des saints, tome 4 (XIXe siècle).
La communauté copte d’Égypte, qui compte environ 300 000 fidèles a été durement frappé cette année par des attentats meurtriers, mais elle garde confiance dans le cours de l’histoire. Plus que jamais nous devons être à ses côtés !
Pour la troisième fois, l’Œuvre d’Orient organise en partenariat avec le Secrétaire Général des écoles Catholiques au Liban, une rencontre autour de la Francophonie au Moyen Orient.
Deux premiers colloques parisiens en 2014 et 2016 ont permis de dresser un état des lieux de la francophonie avec les principaux acteurs de l’enseignement catholique au Moyen Orient. Retrouvez ici la Synthèse du colloque 2016. Cette fois organisé à Beyrouth, ce troisième colloque permettra de dégager des pistes de solutions concrètes à ces nombreux défis, sous l’égide des plus hautes autorités
libanaises et françaises.
Pour participer à la séance inaugurale du 12 avril, s’inscrire en suivant ce lien
A l’heure où certaines régions renaissent de leurs cendres, les écoles ont un rôle majeur à tenir dans la reconstruction et la réconciliation.
Implantées avant la fin de l’Empire ottoman, les écoles catholiques ont développé le système éducatif dans ces pays en instituant un enseignement en français. Elles restent un des principaux leviers de la francophonie.
Des centaines de milliers d’enfants font aujourd’hui l’apprentissage du français au Moyen Orient et certaines écoles enregistrent même une nette augmentation des élèves qui choisissent le français comme première ou seconde langue.
Mais l’apprentissage du français n’est pas seulement celui de la langue, c’est aussi le vecteur de la culture française et de ses valeurs humanistes que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. « La France connait mieux l’Orient que les autres pays européens. Elle a, par son histoire, un devoir moral envers les pays d’Orient. » C’est en ces termes que Sa Béatitude Louis Raphaël Sako s’est adressé aux journalistes à l’occasion de sa venue en France vendredi dernier. Notamment en matière de citoyenneté et de liberté sans lesquelles la paix ne peut-être espérée.
Les écoles catholiques sont aussi le berceau du vivre ensemble, réunissant sur leurs bancs des enfants de toutes confessions et de tous milieux. Elles témoignent en cela d’une cohabitation possible entre les communautés.
12 et 13 avril à Beyrouth, Liban
Parmi les perspectives explorées cette année la question de la formation des professeurs ainsi que la place des nouvelles technologies dans l’enseignement, feront l’objet d’un approfondissement particulier.
Des personnalités politiques et universitaires sont attendues et notamment SaBéatitude Bechara Raï, patriarche maronite. Leur présence à chacun témoigne de l’importance que revêt la francophonie au Moyen Orient, particulièrement dans un contexte de tensions communautaires fortes.
Un message de Sœur Said – Ecole des Filles tenues par les sœurs de la Charité de Besançon à Baabda (Liban)
Presse
« Quels enjeux pour la francophonie au Moyen-Orient ? » La tribune de Mgr Pascal Gollnisch dans Libération
« Les trois défis qu’Œuvre d’Orient veut relever » L’article de l’Orient le Jour
Programme du colloque
« Enseignement catholique et francophonie au Proche et Moyen-Orient : enjeux, défis et perspectives ».
Né à Beyrouth en 1977, Antoine Fleyfel est un théologien et philosophe franco-libanais résidant en France. Il est professeur titulaire et directeur de l’Institut de théologie pratique et du fait religieux à l’Université Catholique de Lille. Antoine Fleyfel est également responsable des relations académiques à l’Œuvre d’Orient.
DATE : Jeudi 22 mars à 18h
LIEU : Université de Fribourg-Miséricorde, Auditoire B, Avenue de l’Europe 20, 1700 Fribourg, Suisse