Christian Lochon, de formation littéraire française et arabisant, a servi durant 25 ans dans sept pays d’Orient, soit comme lecteur, soit comme attaché culturel. Actuellement, il enseigne à l’Institut Ghazali de Formation des Imams et à Paris II dans le cadre du mastère Droit des Affaires arabes.
Il a été conseiller du Président de l’Institut du Monde arabe, directeur des études du Centre des Hautes Etudes Afro-asiatiques modernes et chargé de cours à l’Institut Catholique de Lille et à Paris IV.
DATES :
Exposition du 10 juillet au 31 août 2017 (Tous les jours de 11h00 à 18h00)
Conférence de M. Lochon dimanche 30 juillet 2017 à 14h30
L’ensemble vocal « Jubilate Deo » interprétera le Magnificat de J.S. Bach, sous la direction de Laurent Vauclin. Les solistes et musiciens suivants accompagneront le chœur;
Sofia Obregón Abularach – Mezzo-soprano
Paco Garcia – Ténor
Antoine de Servigny – Basse
Cécile Tête – Violon
Armance Quéro – Violoncelle
Jorris Sauquet – Orgue
Il comprendra également un répertoire des polyphonies de la Renaissance (Mozart et Rossini).
Libre participation au profit de l’Œuvre d’Orient.
DATE : Mercredi 28 juin 2017 à 20h30
LIEU : Église Saint Germain l’Auxerrois, 2 place du Louvre, Paris 1er (Métro Louvre-Rivoli Pont neuf)
C’est d’abord dans l’église Saint-Sauveur de la Custodie de Terre Sainte que tous les fidèles se sont réunis pour assister à la messe de clôture du mois de Marie. Célébrée par le père Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, en présence de Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur Apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem, la messe a laissé place à la traditionnelle procession, présidée par l’Administrateur Apostolique, qui s’est dessinée dans les ruelles de la vieille ville.
Ouverte par les scouts et suivie par la statue de la Sainte Vierge portée par neuf jeunes filles habillées et voilées de blanc – en hommage à la mère de Dieu –, la procession a fait une première halte dans la cour du Collège des Frères de Jérusalem où un lâcher de ballons – en forme de chapelet – a été réalisé. La statue de la Vierge, précédée de Mgr Pizzaballa qui portait lui-même une icône de la Vierge que tout le monde pouvait vénérer, a ensuite repris son chemin pour arriver dans la Co-cathédrale du Patriarcat latin où une prière s’est tenue. La procession a refait le chemin inverse pour arriver dans la cour du couvent Saint-Sauveur où la bénédiction finale a eu lieu.
Il n’y a pas qu’à Jérusalem que des processions se sont déroulées. En effet, la Vierge Marie occupe une place spécifique pour tous les chrétiens d’Orient qui multiplient les occasions de lui manifester leur amour. L’opportunité pour de nombreuses villes de Terre Sainte comme Bethléem et Beit Sahour en Palestine, Naour en Jordanie et bien d’autres, de célébrer la Sainte-Vierge dans un esprit de communion et de spiritualité.
Jean Cassien naît en 360 en Scythie mineure (région à cheval sur la Roumanie et la Bulgarie actuelles), où il grandit et étudie dans une école de sa province. Vers 380, il part, avec sa soeur et son ami Gherman, en Palestine et s’établit près de Bethléem. Pendant vingt ans, il réside en Égypte et vit auprès de grands moines cénobites, et d’ermites.
À Constantinople, il fait la connaissance de saint Jean Chrysostome, qui le consacre diacre au début du Ve siècle. Il continue son voyage et se rend avec Gherman à Rome afin de porter au pape Innocent Ier (402-412) un message de la part du clergé et du peuple de Constantinople pour réclamer une intervention ferme en faveur de saint Jean Chrysostome, à peine revenu de son premier exil. De 404 à 415, il habite à Rome, où il est ordonné prêtre par le pape Innocent Ier. Vers 415, il arrive à Marseille, où il fonde deux monastères : Saint-Victor, pour les hommes et Saint-Sauveur, pour les femmes.
Dans la dernière période de sa vie, Jean Cassien, dit « le Romain » ou « le Roumain », écrit trois œuvres fondamentales. Le premier ouvrage, Les Institutions cénobitiques, est commandé par l’évêque Castor d’Apta Iulia (actuelle Apt, Vaucluse), vers 420. Sa deuxième oeuvre, Les Conférences, regroupe vingt-quatre conférences, selon les vingt-quatre anciens de l’Apocalypse, probablement écrites entre 420 et 429. De ces oeuvres se dégage l’image d’un saint qui connaît bien la vie des moines d’Orient et se pose en véritable organisateur de la vie des cénobites dans les monastères. Le Traité de l’Incarnation. Contre Nestorius, en sept volumes écrits jusqu’en 429-430, nous dévoile son côté érudit. L’ouvrage est rédigé sur les conseils du pape Léon le Grand. Jean Cassien meurt vers 435.
Pour l’Église catholique, il compte parmi les Pères de l’Église latine et est fêté le 23 juillet. En Orient, il est fêté le 29 février.
Jean Cassien contre Nestorius
« Hérétique, qui que tu sois, tu déclares donc, toi qui nies que Dieu soit né d’une vierge, que Marie, mère de notre Seigneur Jésus Christ, ne put être nommée Theotokos, c’est-à dire mère de Dieu, mais Christotokos, c’est-à-dire mère du Christ seulement et non pas de Dieu. Personne en effet, dis-tu, n’engendre un être plus ancien que soi. De cet argument vraiment bien sot, puisque tu penses que la naissance de Dieu doit être considérée dans un sens charnel et que tu crois que le mystère de la Majesté doit être apprécié selon des raisons humaines, de cet argument nous discuterons par la suite, si Dieu le permet. »
Lubomyr Husar (en ukrainien : Любомир Гузар (Lioubomyr Houzar), né à Lwów – alors en Pologne – le 26 février 1933 et mort à Kniazhychi (en) dans l’oblast de Kiev en Ukraine le 31 mai 20171, est un moine studite, archevêque majeur de Kiev, primat de l’Église
grecque-catholique ukrainienne de 2001 à 2011 et cardinal de l’Église catholique à partir
de 2001.
Né en 1933 en Pologne à Lwów (aujourd’hui Lviv, en Ukraine), Husar et sa famille fuient
les persécutions nazie et communiste et émigrent vers l’Autriche en 1944 avant de
rejoindre les États-Unis en 1949. Il étudie à l’Université catholique d’Amérique et à
l’Université de Fordham aux États-Unis et est ordonné prêtre le 30 mars 1958 pour
l’éparchie de Stamford des Ukrainiens.
De 1958 à 1969, il enseigne au séminaire du Collège de Saint Basile et exerce son activité
pastorale auprès de la diaspora ukrainienne à Ellenville et à Kerhonkson dans l’état de
New York. En 1969, Husar part pour Rome où il reprend des études qui lui permettent
d’obtenir en 1972 un doctorat en théologie. Après l’obtention de celui-ci, il entre au
Monastère des Studites, le Studion à Grottaferrata en Italie où il prononce ses voeux le 24
juin 1973, avant d’en être nommé Supérieur en mai 1974.
Il est consacré évêque le 2 avril 1977 de manière clandestine et sans l’accord formel de
Rome, par le cardinal Josyf Slipyj, alors primat de l’Église grecque-catholique
ukrainienne. Le cardinal Slipyj le nomme par la suite archimandrite des moines studites
hors d’Ukraine. En 1985, après la mort du cardinal, il est nommé protosyncelle (c’est à
dire vicaire général) du nouveau primat Mgr Myroslav Ivan Lubachivsky1.
En 1993, avec toute la communauté monastique du Studion, il retourne en Ukraine à
Zymna Voda dans l’éparchie de Lviv, puis en 1995 à Kolodiyivka dans l’éparchie de
Ternopil.
Le 22 février 1996 le Saint-Siège le reconnait effectivement comme évêque et lui attribue
le siège titulaire de Nisa di Licia. Le 2 avril suivant, il est nommé à la tête du nouvel
exarchat archiépiscopal de Kiev-Vishorod. Il y reste peu de temps puisque dès le 14
octobre de la même année, le Synode des évêque de l’Eglise grecque-catholique
ukrainienne le désigne comme auxiliaire de l’archevêque majeur, avec facultés
particulières pour assister le cardinal Lubachivsky affaibli par l’âge et la maladie.
Celui-ci meurt en décembre 2000. Le pape Jean-Paul II nomme alors Husar
administrateur apostolique de l’archevêché majeur des Ukrainiens. Le synode de l’Église
l’élit archevêque majeur le 25 janvier 2001, l’élection étant confirmée par le pape dès le
lendemain.
En août 2005, le siège du primat de l’Église grecque-catholique ukrainienne est transféré à
Kiev. Le cardinal Husar devient alors le premier archevêque majeur de Kiev et de toute la
Galicie.
Il se retire le 10 février 2011.
Lors du consistoire du 21 février 2001, le pape Jean-Paul II l’a créé cardinal avec le titre
de cardinal-prêtre de Santa Sofia a via Boccea.
Il participe au conclave de 2005 qui voit l’élection de Benoît XVI. Il atteint la limite d’âge le jour de ses 80 ans, le 26 février 2013 ce qui l’empêche de participer aux votes du
conclave de 2013 (élection de François).
Il meurt le 31 mai 2017 à Kniazhychi dans l’oblast de Kiev en Ukraine.
Aujourd’hui entre 830 millions d’hindous et 140 millions de musulmans, les 25 millions de chrétiens (2,3 % de la population totale) représentent la troisième communauté religieuse du pays. Et même si la convivialité et le vivre ensemble sont réels, les chrétiens sont dans certains États, régulièrement victimes de violence.
Ainsi le dimanche 20 mai dernier dans un village de l’archidiocèse de Hyderabad, dans le sud du pays, une église dédiée à Notre-Dame de Fatima a été vandalisée par une centaine d’assaillants qui ont détruit le crucifix et brisé la statue de la Vierge.
Plusieurs cas d’arrestations arbitraires et d’intimidations envers les chrétiens nous sont également régulièrement signalés.
L’Œuvre d’Orient demande que les libertés religieuses soient respectées et exhorte les autorités indiennes à agir avec fermeté contre les groupes fondamentalistes.
Mgr Pascal Gollnisch
Paris, le 2 juin 2017
Quelques chiffres :
Selon une tradition, les Églises orientales d’Inde ont été fondées en 52 par l’apôtre Thomas.
3 287 590 km² (près de six fois la France)
1,2 milliards d’habitants, second pays le plus peuplé du monde après la Chine
Trois Églises catholiques :
Église Syro-Malabare :
Archevêque majeur : Cardinal Georges Alencherry
4,5 millions de fidèles – 31 diocèses, principalement au Kerala
2e plus grande Église orientale unie à Rome (après l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine)
Église Syro-Malankare (rattachée à Rome depuis 1930) :
450 000 fidèles
Archevêque majeur : Cardinal Isaac Cleemis Thottunkal
Eglise latine : env. 17 millions de fidèles
Œuvre d’Eglise, l’Œuvre d’Orient est la plus ancienne organisation française entièrement dédiée au soutien des chrétiens d’Orient. Elle contribue à leur éducation, à leurs soins et les accompagne spirituellement depuis plus de 160 ans. Plus d’infos : www.oeuvre-orient.fr
L’attentat a été revendiqué par le groupe État Islamique. Avec 10 millions de personnes, l’Égypte est le pays qui accueille la plus grande minorité copte. Une minorité aujourd’hui clairement persécutée selon Monseigneur Pascal Gollnisch, président de l’Œuvre d’Orient qui vient en aide aux chrétiens de la région.
Mgr Pascal Gollnisch rappelle que des attentats avaient eu lieu dans deux églises lors du dimanche des Rameaux. Ces attentats avaient eu lieu pendant des moments « spirituels et liturgiques ». La multiplication des attaques montre que ce n’est pas seulement le statut des coptes qui est mis en cause, mais « leur survie ».
Les terroristes ont demandé aux chrétiens d’abjurer leur foi. Mais il ont tous refusé un à un avant d’être exécutés par les hommes de l’Etat Islamique, selon l’AFP.
Le Conseil des Églises Chrétiennes de France adresse un message aux coptes d’Égypte, ainsi qu’une prière extraite de l’Oraison copte pour les malades, de l’office de l’encens du matin. Vous pouvez consulter cette prière en cliquant ici.
UNE MINORITÉ DISCRIMINÉE
« On ne peut pas mettre un escadron de gendarmerie autour de chaque lieu de culte. » Si Monseigneur Gollnisch reconnaît que la sécurisation maximum serait difficile, il estime tout de même que le gouvernement égyptien devrait prendre les mesures nécessaires.
Le statut de citoyens de seconde zone des coptes n’aide pas. Pour Monseigneur Gollnisch, les discours discriminants sur la minorité chrétienne du pays contribuent à « banaliser la persécution ». Pour le président de l’Œuvre d’Orient, le gouvernement égyptien doit réagir « extrêmement vivement » car il ne s’agit d’une tragédie pour tout le pays.
« IL FAUT PRENDRE LA MESURE DE LA SITUATION »
Les attentats visent aussi les insitutions et le tourisme de l’Egypte. À travers la minorité chrétienne, c’est tout le pays qui est visé par les terroristes. Ils cherchent à créer des divisions en s’attaquant à cette minorité discriminée.
Le patriarche copte Ibrahim a exhorté ses fidèles à ne pas céder à la haine. Pour Mgr Gollnisch, les chrétiens de France doivent être « fermes », et demander aux candidats aux législatives de s’exprimer clairement sur ce drame. « Il faut prendre la mesure de la situation. »