Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris

Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient dans la cathédrale Notre-Dame de Paris

Présentation de la chapelle avec les mots de Mgr Olivier Ribadeau-Dumas.

Une chapelle dédiée aux chrétiens d’Orient est en préparation dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris ! Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale, nous explique le sens de ce projet dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient : « C’est une grande joie d’accueillir cette chapelle, et avec elle la dimension orientale de l’Eglise. La cathédrale est catholique et donc universelle, ouverte à tous : les chrétiens d’Orient y trouvent leur place. Cette extension n’est pas seulement géographique, mais surtout spirituelle. Comme le disait saint Jean-Paul II : le chrétien respire avec les deux poumons de l’Eglise, occidental et oriental.

Ce projet a pu voir le jour grâce à l’engagement de nombreux artisans et artistes. Parmi les nombreux artisans qui ont contribué à la réalisation de cette chapelle, l’ébéniste Charles-Emmanuel Guise, de l’atelier Bois d’icône, a préparé avec soin les planches de bois sur lesquelles seront peintes les icônes. Son travail, alliant tradition, précision et sens spirituel, constitue une base précieuse pour les icônes de la chapelle.

La chapelle des chrétiens d’Orient se situe entre le transept, consacré à saint Jean-Baptiste et au Nouveau Testament, et l’allée de la Pentecôte, sur le message de l’Evangile et les dons de l’Esprit saint. Entre Passion et Résurrection, les chrétiens d’Orient portent leur témoignage de foi.

L’Eglise vit de ses différentes communautés, de ses différentes Eglises, pour ensemble célébrer le Christ. La chapelle est donc un lieu de prière, d’annonce de la foi et de découverte de l’Eglise dans toutes ses traditions, portant un message d’unité dans la diversité.

En entrant à Notre-Dame, les visiteurs vivent une rencontre par la beauté, la prière et la compréhension de la foi. Cette chapelle s’inscrit dans cette démarche. Elle est aussi un lieu de piété, où les icônes pourront être vénérées. »

La chapelle accueillera des icônes, en cours de création par des iconographes français et orientaux. Chacune représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme. Mgr Gollnisch, Directeur de L’Œuvre d’Orient : « Ces icônes soulignent l’origine commune des Eglises. Catholiques et les orthodoxes peuvent s’y retrouver. »

L’Œuvre d’Orient vous propose de découvrir pas à pas cette chapelle et ses icônes, tous les samedis jusqu’au 25 mai prochain, date de l’inauguration à Notre-Dame. Découvrez ci-dessous l’histoire, les icônes et la signification spirituelle de cette chapelle. 

 

À l’occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire des catholiques orientaux de France, a souhaité qu’une chapelle soit dédiée aux chrétiens d’Orient, témoignant leur lien profond avec la France. Ce lieu, dont la réalisation a été confiée à L’Œuvre d’Orient, met à l’honneur les Églises orientales en s’inscrivant dans le projet global de la cathédrale.


La chapelle des chrétiens d’Orient sera visitable en mai 2025

Dans cette chapelle, les 8 icônes représenteront chacune un saint fondateur associé à un berceau historique des Eglises orientales. Conçue comme un témoignage de la richesse et de la diversité des Églises orientales, la chapelle accueillera des icônes spécialement créées pour l’occasion par des iconographes français et orientaux. Ces œuvres, véritables « fenêtres ouvertes sur l’éternité » selon la tradition orientale, incarnent la profondeur spirituelle et culturelle des Églises d’Orient.

Ces icônes sont réalisées selon un procédé traditionnel, où chaque étape de leur fabrication a une importance particulière.

Fabriquer une icône : planche et lefka

La première étape pour fabriquer une icône, c’est d’abord la préparation de la planche. Support qui recevra l’image sacrée, elle est préparée selon des étapes minutieuses et codifiées selon une ancienne tradition, où chaque geste a son sens.

Les bois utilisés varient selon les pays. En Europe, on privilégié souvent le tilleul : essence locale, bois clair et tendre, au grain uniforme et présentant très peu de nœuds, il est exceptionnellement stable et facile à travailler. Assez léger, il permet de réaliser de grands modèles d’icônes.

Les planches des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient de Notre-Dame de Paris ont été taillées dans le même arbre : un tilleul, coupé il y a environ 25 ans en Charente. Outre l’aspect très symbolique de cette origine commune des icônes représentant les Eglises orientales, ce choix permet d’avoir un bois qui bouge dans le temps et selon l’hydrométrie ambiante de façon harmonieuse.

Une fois le bois choisi, il reste toutes les étapes de fabrication : le bois est découpé, raboté, poncé, légèrement creusé… Le sens du bois doit être respecté, dans le sens de la montée de la sève, avec le cœur orienté vers la face de parement. L’artisan pose ensuite une toile et y applique délicatement quatorze couches de lefka, un enduit à base de colle de peau de lapin et de blanc de Meudon. Cette étape est délicate : l’enduite doit faire corps avec la planche et accompagner le bois dans toutes ses variations, sans que cela n’affecte les couches de pigment qui y seront apposées ultérieurement. L’artisan passe enfin la pierre ponce afin de réhomogénéiser l’enduit, et le rendant prêt à peindre.

A l’arrière, l’ébéniste pose des traverses en chêne. Cela permet de renforcer la planche et de la rendre moins sujette aux modifications du temps. Elle a notamment naturellement tendance à se creuser légèrement au fil du temps. Le bois reste une matière vivante !

 

Mais qu’est-ce qu’une icône ? Explications de Raphaëlle Ziadé, conservatrice de la collection d’art byzantin du Petit Palais :

« L’icône au cœur du culte des Églises orientales. Le terme renvoie à un panneau de bois à fond d’or représentant le Christ, la Vierge ou les saints. Ils sont « incarnés » : en vénérant l’icône, le fidèle entre en relation avec Dieu. Apparue au VIe siècle dans l’Empire byzantin, l’icône connaît un remarquable essor à l’époque médiévale, appuyée sur une véritable théologie de l’image établie après la querelle iconoclaste au VIIIe siècle.  L’activité missionnaire de Byzance vers la Bulgarie, la Serbie ou encore la Russie s’accompagne de la diffusion d’icônes dans l’ensemble du monde orthodoxe. Malgré cette large diffusion, une unité profonde régi cette peinture sacrée, fenêtre ouverte sur l’Invisible »

Le musée du Petit Palais possède la plus importante collection de France, composée d’icônes issues de la Crète, de la Grèce, des Balkans et de la Russie, datées du XVe au XIXe siècle.

Chaque icône représentera un saint fondateur, en lien avec des berceaux historiques du christianisme : Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Bagdad, mais aussi des territoires plus lointains tels que l’Arménie, l’Éthiopie et l’Inde. Cette diversité souligne la richesse de l’Église universelle et rappelle aux pèlerins chrétiens ainsi qu’aux visiteurs les racines orientales du christianisme

 

Le lien étroit entre Notre-Dame de Paris et les Églises orientales s’est renforcé depuis l’incendie de 2019.

Lors de la première messe célébrée après ce tragique événement, Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient, avait remis à l’archevêque de Paris une croix (réplique miniature de celle de Marc Couturier) de la part de l’archevêque maronite d’Alep, Mgr Tobji, en signe d’amitié. Cette croix avait été taillée par un sculpteur musulman, dans une pierre soutenant l’ancienne charpente de la cathédrale effondrée en août 2012 suite à des tirs d’obus. La cathédrale d’Alep est désormais reconstruite grâce à des dons de particuliers français.

 

Parmi les huit iconographes retenus pour écrire les icones, l’un d’eux travaille à Alep, au cœur du conflit qui fait rage dans la ville.

Alors que l’actualité demeure marquée par des conflits et des défis pour les chrétiens d’Orient, la chapelle de Notre-Dame réaffirme l’amitié durable qui unit la France et ces communautés.


À la découverte des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient

La chapelle des chrétiens d’Orient accueillera 8 icônes, chacune représentant un saint fondateur, en lien avec les berceaux historiques du christianisme. Découvrons-les une par une.

Saint Marc, évangéliste, est traditionnellement considéré comme le premier évêque d’Alexandrie et l’évangélisateur de l’Egypte. Alexandrie est un des berceaux les plus importants du christianisme oriental. Rapidement considérée comme un siège apostolique majeur de l’Empire romain, on lui accorde une préséance d’honneur au concile de Nicée en 325, avec Rome et Antioche. Elle fait partie des cinq sièges patriarcaux établis par le concile de Chalcédoine en 451.

Alexandrie est le siège du patriarcat de l’Eglise copte. Elle avait également juridiction sur l’Eglise guèze, en Ethiopie et en Erythrée, jusqu’en 1951. C’est aussi une ville fortement influencée par la culture grecque.

L’icône de saint Marc est en cours de réalisation par l’iconographe Véronique Vié.

Après la présentation de l’icône de saint Marc pour Alexandrie, découvrons à présent la seconde icône de la chapelle, celle de saint Ignace d’Antioche.

Antioche est considéré comme un siège patriarcal dès le concile de Nicée en 325, en hommage à son histoire. Ville évangélisée directement par les Apôtres, elle abrite les premières églises et serait la ville où les fidèles du Christ s’appellent pour la première fois du nom de « chrétiens ». Elle est le berceau des Eglises de tradition syriaque, dont la langue, le rite et la tradition sont fondamentaux en Orient.

Aujourd’hui, plusieurs patriarcats se réclament de son héritage : l’Eglise syriaque catholique et l’Eglise syriaque orthodoxe, l’Eglise maronite (qui utilise la même langue liturgique), ainsi que les Eglises melkite et grecque orthodoxe.

Saint Ignace d’Antioche aurait été le 3e évêque de la ville. Connu pour ses lettres apostoliques, il est mort en martyr au début du IIe siècle, dans l’arène de Rome.

L’icône de saint Ignace d’Antioche est en cours de réalisation par l’iconographe syrien Nahmat Badawi, qui travaille à Alep.

Témoignage de deux artistes d’Alep : Bachir et Nihmat

« Nous avons grandi dans un monde d’images et d’icônes : les églises d’Alep sont remplies de tableaux et d’icônes, et dans les maisons chrétiennes, chaque famille a au moins une icône. »

Ils agissent dans la restauration des tableaux et icônes d’Alep abîmés pendant les bombardements : « Nous avons été appelés à agir dans l’urgence pour sauver ou protéger ce qui pouvait l’être. Nous avons restauré les tableaux de l’église maronite d’Alep, ainsi que des icônes, comme l’icône datant de 1720 de l’église des 40 martyrs, des Arméniens apostoliques. Nous avons également peint la coupole de l’église syriaque catholique, qui fait 700m². »

Ils finissent en insistant sur l’émotion qu’ils ressentent à l’idée d’être acteur de la sauvegarde de ce patrimoine menacé par la guerre qui a détruit leur pays. « Cette rencontre, ce colloque international, nous donne beaucoup d’énergie, beaucoup de force pour continuer ce travail. »

Ils ont apporté l’icône de saint Ignace d’Antioche, réalisée à Alep pour être installée dans la chapelle des chrétiens d’Orient.

Après les icônes de saint Marc et de saint Ignace d’Antioche, la chapelle des chrétiens d’Orient à Notre-Dame de Paris accueillera une troisième icône : celle de saint André.

Pêcheur originaire de Galilée, frère de Pierre, André fait partie des douze disciples qui suivent Jésus-Christ, puis annoncent l’Evangile après sa Résurrection. Homme de contacts, il aurait évangélisé les régions de Grèce actuelle et les rives occidentales de la mer Noire, avant de mourir crucifié à Patras, dans le Péloponnèse. Dans la chapelle des chrétiens d’Orient, il représentera le siège apostolique de Constantinople (actuelle Istanbul), auquel il est associé, notamment comme patron du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Ses reliques y reposent depuis le IVe siècle, et d’autres fragments ont été remis par le Vatican à des Eglises orthodoxes à plusieurs reprises en signe de communion. Une relique importante dérobée par les croisés a ainsi été remise en 1966 par Paul VI au patriarche Athénagoras Ier.

Il représentera ainsi les nombreuses Eglises de tradition grecque byzantine, catholiques et orthodoxes, essentiellement présentes en Europe de l’Est et dans les Balkans.

L’icône de saint André est réalisée par l’iconographe Isabelle Doucas.

Après les icônes de saint Marc, saint Ignace d’Antioche et saint André, découvrons maintenant la quatrième icône de la chapelle : celle de saint Jacques, pour Jérusalem.

Jérusalem, ville où l’histoire du Salut s’accomplit à travers la Résurrection du Christ, est considérée comme un des cinq sièges apostoliques à partir du concile de Chalcédoine. C’est une ville universelle, où toutes les communautés orientales sont présentes depuis des siècles.

Jérusalem sera représentée dans la chapelle des chrétiens d’Orient par saint Jacques. Considéré comme le premier évêque de Jérusalem, il joue un rôle de direction important en étant notamment un porte-parole du judéo-christianisme dans les premières décennies après la Résurrection du Christ. Il sera représenté tenant un livre ouvert où sera inscrit en grec : « Je suis la porte, dit le Seigneur. Si quelqu’un entre par moi il sera sauvé (Jn 10,9). »

Son icône est réalisée à Beyrouth par Nayirie Keutéklian, qui a notamment exécuté un exceptionnel travail de dorure et d’émail sur les bords de l’icône.

Poursuivons notre découverte des saints fondateurs représentés dans la chapelle avec une icône qui nous emmène au cœur de la Mésopotamie, aux origines très anciennes de l’Église d’Orient : celle des saints Addaï et Mari.

Saint Addaï et saint Mari sont peu connus en Occident. Ils sont pourtant considérés comme « les bienheureux apôtres évangélisateurs de l’Orient » par l’Eglise d’Orient, née à Séleucie-Ctésiphon aux premiers siècles.

Dans cette ville de Mésopotamie à 30km de l’actuelle Bagdad, Addaï et surtout son disciple Mari, venus d’Edesse, posent les fondements de l’Eglise. L »Eglise assyrienne et l’Eglise chaldéenne en sont les héritères. Elle récitent régulièrement l’anaphore d’Addaï et Mari comme prière eucharistique, au moment le plus important de la divine liturgie.

Les écrits en syriaque Les actes de Mar Mari racontent la venue de Mari à Séleucie-Ctésiphon, et l’organisation de l’Eglise naissante. Il y fonde l’église de Kokhé, qui devient le siège du catholicos de l’Eglise de l’Orient.

Saints Addaï et Mari seront représentés dans la chapelle des chrétiens d’Orient sur une icône peinte par le père Jean-Baptiste Garrigou, de l’atelier Saint Jean Damascène, dans le Vercos. Une réflexion sur l’originalité dans la création de cette icône est disponible sur le site de l’atelier :
👉 Originalité dans la création de l’icône de St Addaï et St Mari – Atelier Saint Jean Damascène

Basilique saint Thomas Chennai

Poursuivons notre parcours spirituel à travers les berceaux du christianisme oriental avec une figure essentielle pour l’Inde : saint Thomas.

En Inde, les fidèles des Eglises se considèrent comme « les chrétiens de saint Thomas » : c’est donc lui qui représentera les Eglises orientales indiennes dans la chapelle des chrétiens d’Orient.

L’évangélisation a suivie très tôt la route de l’Orient, jusqu’à atteindre l’Inde et la Chine. Ce sont les chrétiens de l’Eglise d’Orient, partis de Mésopotamie, qui fondent des communautés syriaques dans les régions actuelles d’Iran, d’Afghanistan, puis en Inde du sud. Selon la tradition, l’apôtre saint Thomas aurait même atteint l’Inde le premier, au IIe siècle : il est considéré comme le fondateur de l’Eglise indienne.

Il existe aujourd’hui deux Eglises orientales principales en Inde : les syro-malabars et les syro-malankars, de rite syriaque. L’icône de saint Thomas à Notre-Dame de Paris comportera des inscriptions en latin et en syriaque. Elle est réalisée à Paris par Marie-Cécile Froment.

Poursuivons notre découverte avec une nouvelle icône représentant l’Éthiopie, autre berceau ancien du christianisme oriental : saint Frumence.

Parmi les berceaux du christianisme oriental, il nous faut remonter aux sources du Nil pour arriver en Ethiopie. C’est à Aksoum, dans l’actuelle région du Tigré, que le roi Ezana se convertit au christianisme, faisant de son royaume le deuxième Etat à adopter le christianisme. Il aurait été baptisé par saint Frumentius, missionnaire venu de Phénicie et premier évêque d’Aksoum. En Ethiopie, il est connu sous le nom d’Abuna Salama Kesaté Berhan, en guèze, « père de la paix et révélateur de la lumière. » Capturé pour être exclave avec son frère Edesius, il est libéré et se charge de l’éducation du prince. Il repart ensuite à Alexandrie où il est ordonné évêque, puis repart établir l’Eglise d’Ethiopie, où il convertit le roi au début du IVe siècle.

Il sera représenté dans la chapelle des chrétiens d’Orient selon une iconographie tirée d’une fresque ancienne. L’icône sera réalisée par Anne Nicolas et Sonya Basmadjian, de l’atelier d’iconographie de Meudon.

Après l’icône de saint Frumence pour l’Éthiopie, découvrons la huitième et dernière icône de la chapelle des chrétiens d’Orient : celle de saint Grégoire l’Illuminateur pour l’Arménie.

MINIATURES – Vienna, Mekhitarist Library, MS 1306, Lectionary, 1678, St. Gregory preaching to King Trdat. Photo: Dickran Kouymjian

Au nord du Tigre et de l’Euphrate, aux confins de l’Empire romain et de l’Empire perse, le royaume d’Arménie est le premier Etat à adopter le christianisme comme religion officielle, entre 301 et 314, grâce à saint Grégoire l’Illuminateur. Il sera ainsi représenté sur la 8e icône de la chapelle des chrétiens d’Orient à Notre-Dame de Paris, peint par Chahé Kazandjian.

Venu de Cappadoce, Grégoire refuse de participer aux fêtes dédiées à la déesse Anahit et restaurées par le roi Tiridate IV. En représailles, celui-ci le jette dans une fosse, où il serait resté enfermé pendant 15 ans. Il en sort à l’appel du roi afin de le guérir d’une maladie. Après sa guérison miraculeuse, Tiridate IV se convertit au christianisme et fait de saint Grégoire le premier catholicos de l’Arménie, chef de l’Eglise apostolique arménienne.

Saint Grégoire fait bâtir des églises et ordonne des évêques. Il est considéré comme l’illuminateur de l’Arménie.

Vers 439, le moine Mesrop Machtots invente l’alphabet arménien et traduit la Bible, permettant à la communauté de développer toute une littérature chrétienne propre.

Une vidéo de présentation des icônes de la chapelle des chrétiens d’Orient, avec des explications sur leur création et leur signification spirituelle, est disponible sur YouTube :

Rencontres patrimoniales à l’Abbaye d’Andecy – Mardi 29 avril 2025

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 23 AVRIL 2025

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L’Abbaye d’Andecy : centre spirituel et culturel pour les chrétiens d’Orient

Rencontres patrimoniales à l’Abbaye d’Andecy – Mardi 29 avril 2025

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Un patrimoine rural renaît

Grâce à une mobilisation collective et au soutien de la Fondation du Patrimoine, le pigeonnier du XVIIe siècle de l’abbaye d’Andecy, l’un des plus remarquables de la région avec ses 3 000 boulins, a été entièrement restauré. Ce chef-d’œuvre d’architecture rurale s’ouvre désormais au public avec une exposition permanente sur les techniques de restauration et l’histoire vivante de l’abbaye.

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Un regard tourné vers l’Orient

L’Œuvre d’Orient organise également une rencontre inédite sur l’art de l’icône et la tradition spirituelle orientale. Ce temps fort s’inscrit dans une volonté :

  • de rassembler les iconographes en France et de favoriser leur connaissance mutuelle,
  • de sensibiliser à la richesse des traditions chrétiennes d’Orient,
  • de mieux comprendre et accompagner le renouveau dynamique de l’école française d’iconographie,
  • de nourrir le dialogue œcuménique, tout en respectant les sensibilités catholiques et orthodoxes.

Ce moment sera aussi une opportunité pour L’Œuvre d’Orient de renforcer ses liens avec ce réseau artistique et spirituel, en écho à la chapelle de Notre-Dame décorée récemment par des iconographes.

Une journée de rencontre et de célébration

Mardi 29 avril 2025 à 10h30

📍 Abbaye d’Andecy – Baye (51)

Inauguration du pigeonnier restauré

Avec :

  • Mgr Franck Javary, Évêque de Châlons
  • Bertrand Mulhauser, Président des Amis de l’Abbaye
  • Daniel Rondeau, académicien et parrain du projet
  • La Fondation du Patrimoine

Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient

Rencontre autour de l’iconographie et de la spiritualité orientale

En partenariat avec L’Œuvre d’Orient

Une journée unique alliant patrimoine, dialogue spirituel et création artistique, à l’Abbaye d’Andecy.

 

🔵 Communiqué de presse : L’exposition Trésors sauvés de Gaza 5000 ans d’histoire

L’Œuvre d’Orient est heureuse d’annoncer sa collaboration avec l’Institut du monde arabe dans le cadre de l’exposition Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire, qui se tiendra du 3 avril au 2 novembre 2025 à l’Institut du monde arabe.

Cette collaboration souligne l’engagement de l’association dans la préservation du patrimoine oriental, notamment dans les territoires en crise.

Gaza, un riche patrimoine en péril

 

L’exposition, en collaboration également avec le Musée d’art et d’histoire de Genève, l’Autorité nationale palestinienne et avec le soutien de la Fondation Aliph, rassemble 130 chefs-d’oeuvre archéologiques témoignant de la richesse et de la fragilité du patrimoine de Gaza. Parmi ces trésors, une spectaculaire mosaïque byzantine d’Abu Baraqeh illustre l’importance de Gaza comme carrefour stratégique depuis l’Antiquité.

L’exposition dévoile également des pièces rares issues des fouilles franco-palestiniennes débutées en 1995, ainsi que des artefacts provenant de la collection privée de Jawdat Khoudary présentée pour la première fois en France. Un espace spécifique sera dédié aux enjeux de la préservation du patrimoine en temps de guerre, avec un état des lieux du patrimoine de Gaza aujourd’hui, des études récentes, un recensement des découvertes archéologiques et des photographies inédites de la ville au début du XXe siècle.

Grâce au soutien des partenaires, cette exposition met en perspective l’histoire millénaire de Gaza tout en sensibilisant à la nécessaire protection de son patrimoine. À travers cette initiative, l’Œuvre d’Orient réaffirme son engagement à préserver les racines culturelles et spirituelles des peuples d’Orient, face aux défis contemporains.

 

L’Œuvre d’Orient est une association française loi 1901, reconnue d’intérêt général, qui oeuvre depuis 170 ans pour soutenir les chrétiens d’Orient au Proche et au Moyen-Orient, au service de toute la population (éducation, santé, culture). Avant les événements, environ 1000 chrétiens vivaient à Gaza. L’Œuvre d’Orient soutenait régulièrement plusieurs projets, et les quatre écoles chrétiennes scolarisant plus de 2000 élèves dont plus de 98% étaient musulmans. 

Ces écoles favorisaient un vivre-ensemble précieux. Depuis octobre 2022, L’Œuvre d’Orient apporte un soutien

 

Communiqué de presse : L’Œuvre d’Orient : changement de Directeur général

CP L’Œuvre d’Orient : changement de Directeur général


Après 15 ans à la tête de L’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, qui aura bientôt 73 ans, a demandé à être déchargé de ses fonctions de Directeur général de l’association.

Actuellement secrétaire général de la Conférence des Évêques de France, Mgr Hugues de Woillemont est nommé Directeur général de L’Œuvre d’Orient à compter du 1er septembre 2025 par le Conseil d’administration de l’Association, sur proposition de l’Archevêque de Paris Mgr Laurent Ulrich et en accord avec Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre.

 

Sous la direction de Mgr Gollnisch, L’Œuvre d’Orient, œuvre d’Église, membre de la Réunion des Œuvres d’Aide aux Églises Orientales (ROACO) au Vatican, et plus ancienne association française de soutien aux chrétiens d’Orient, s’est considérablement développée en France et à l’international. Elle a tissé un réseau de représentants sur le territoire français, en Europe avec la création d’Associations Sœurs et dans les vingt-trois pays où elle intervient, au Proche et Moyen-Orient, dans l’Est de l’Europe, la corne de l’Afrique et le sud de l’Inde.

Mgr Gollnisch a été à l’origine de la création de l’Institut chrétiens d’Orient et du lancement du Fonds des écoles chrétiennes francophones d’Orient, cogéré par l’État français et L’Œuvre d’Orient. Il a développé une action de plaidoyer auprès des organisations internationales destinée à les sensibiliser à la cause des chrétiens d’Orient. Il a mis en place une organisation apte à répondre aux défis auxquels sont confrontés les chrétiens d’Orient, par une professionnalisation des équipes et de son mode de fonctionnement. L’Œuvre d’Orient développe aujourd’hui près de 1200 projets avec près de 39 millions d’euros collectés. La mission ancienne d’envoi de volontaires s’est renforcée avec l’appel du terrain ces dernières années.

Convaincu qu’en aidant les chrétiens d’Orient, c’est l’Orient tout entier qui est soutenu, Mgr Gollnisch a eu à cœur de resserrer les liens de communion et de bâtir des ponts de part et d’autre de la Méditerranée, entre les Églises d’Orient et l’Église de France, entre la France et les chrétiens d’Orient. À ce titre, Mgr Gollnisch a œuvré pour renforcer l’Ordinariat des catholiques orientaux en France, en tant que vicaire général.

Depuis sa création en 1856 par des professeurs en Sorbonne, L’Œuvre d’Orient est aux côtés des chrétiens d’Orient. Elle aide les communautés chrétiennes à agir auprès de tous, quelle que soit leur appartenance religieuse, dans les sociétés auxquelles elles appartiennent. Au cœur de lignes de fractures qu’elles traversent, les chrétiens d’Orient sont des acteurs de paix au service de l’ensemble de la population dans le domaine de l’éducation, la santé et l‘action sociale (hôpitaux, dispensaires, orphelinats…) et du patrimoine.

L’Œuvre d’Orient agit grâce à la générosité de 80 000 donateurs et à un solide réseau de congrégations er de partenaires présents dans ses pays d’intervention. Elle répond par un soutien indéfectible aux crises majeures de ces pays, notamment en Irak, en Syrie, en Arménie, en Ukraine, au Liban, et plus récemment en Éthiopie et en Terre Sainte.

L’archevêque de Paris Mgr Laurent Ulrich, Ordinaire des catholiques orientaux de France et le Conseil d’administration de l’association remercient Mgr Pascal Gollnisch « pour le travail extraordinaire qu’il a accompli à la tête de l’Œuvre d’Orient et pour le soutien sans relâche qu’il a apporté aux chrétiens d’Orient ».

 

 

Ordonné prêtre le 26 juin 1999 pour le diocèse de Nanterre, après une école de commerce et une formation au séminaire des Carmes, Mgr Hugues de Woillemont, 55 ans, occupait depuis septembre 2020 les fonctions de Secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF).

Aumônier de jeunes de 2000 à 2003, vicaire et curé dans les paroisses de Sèvres, Chaville et Ville d’Avray, il a été Directeur du service diocésain des pèlerinages de Nanterre pendant six ans. Nommé Vicaire général du diocèse de Nanterre en 2011, il occupera ces fonctions auprès de Mgrs Gérard Daucourt, Michel Aupetit et Matthieu Rougé jusqu’en 2020, avant de rejoindre la CEF. Il a été administrateur diocésain du diocèse de Nanterre de janvier à septembre 2018.

Au cours de son mandat de Secrétaire général de la CEF, il a effectué, aux côtés du Président de la CEF, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, de nombreux déplacements en présence de Mgr Pascal Gollnisch à la rencontre des communautés chrétiennes d’Orient (i.e. : Liban, Irak, Égypte et Éthiopie prochainement…). En septembre 2022, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine, il s’était en particulier rendu à Kiyv, avec Mgr de Moulins Beaufort, porter l’amitié de l’Église de France au peuple ukrainien.

 

Il prendra ses fonctions le 1er septembre 2025 comme Directeur général de L’Œuvre d’Orient et vicaire général de l’Ordinariat des catholiques orientaux de France.

 

Aujourd’hui, à la veille du jubilé des 170 ans de L’Œuvre d’Orient en 2026, 17 millions de catholiques orientaux vivent dans les pays où agit l’association.

Plus que jamais, les chrétiens d’Orient ont besoin de notre soutien.

 


L’Œuvre d’Orient

  • 78 000 donateurs particuliers français,
  • Association de loi 1901, apolitique, reconnue d’intérêt général bénéficiant du label don en confiance.
  • 400 communautés chrétiennes bénéficiaires locales (réparties dans 23 pays où l’association agit) au service de tous.
  • 1 200 actions financées par an
  • 38,5 millions d’euros collectés en 2024
  • 400 établissements scolaires dans lesquels + de 400 000 élèves sont scolarisés
  • 3 millions de malades
  • Un réseau de plus de 300 bénévoles partout en France
  • 100 volontaires en mission chaque année
  • Un accueil pour les réfugiés

🔵 Communiqué de presse – Syrie : des massacres inacceptables

Syrie : des massacres inacceptables


L’Œuvre d’Orient condamne les massacres en Syrie, où près d’un millier de civils alaouites et une dizaine de chrétiens ont trouvé la mort.

Présente en Syrie depuis 160 ans aux côtés des communautés chrétiennes qui œuvrent au service de tous, L’Œuvre d’Orient a accentué sa présence et renforcé son action depuis le début du conflit en multipliant les missions sur place au service de toute la population. Depuis 14 ans, la population est exsangue en raison de l’incurie du régime et des sanctions internationales.

Le 8 décembre dernier, ce régime est tombé. Aujourd’hui, les nouveaux maîtres de la Syrie n’ont pas d’organisation définitive, ni de commandement unifié.

Un État de droit doit pourtant rester possible, ouvrant la voie à la reconstruction, tandis que des réflexions sont en cours sur la levée graduelle des sanctions économiques qui font souffrir le peuple syrien.

Le rétablissement de représentations diplomatiques, notamment des pays européens, permettrait de suivre de près et d’accompagner l’évolution de la Syrie.

📢 Les massacres de ces derniers jours sont inacceptables. Ils sont un signe d’un net recul en vue de cette perspective. Les nouvelles autorités doivent impérativement se donner les moyens de faire la lumière sur ces crimes. Les responsables doivent être jugés pour assurer la sécurité et garantir un avenir pour tous en Syrie.

Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de L’Œuvre d’Orient

5ᵉme édition du colloque des écoles catholiques francophones du Moyen-Orient

« Transmettre dans l’épreuve : Le rôle des familles dans l’éducation »

Les 6 et 7 février 2025, Le Caire a accueilli la cinquième édition du colloque des écoles catholiques francophones du Moyen-Orient, organisé par L’Œuvre d’Orient au Collège de La Salle. Rassemblant 350 acteurs de l’éducation catholique issus de la région, l’événement s’est articulé autour d’un thème central : « Transmettre dans l’épreuve. Le rôle des familles dans l’éducation ».


Ce colloque a offert une plateforme essentielle pour discuter des défis et opportunités auxquels sont confrontées les écoles catholiques francophones dans un contexte marqué par des crises régionales profondes. La présence de personnalités influentes telles que Sa Béatitude Ibrahim Isaac Sidrak, Patriarche des coptes catholiques, et le journaliste franco-égyptien Robert Solé, a enrichi les débats et témoignages apportés par les intervenants.

Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient, a rappelé l’importance de la clarté d’esprit dans la transmission des savoirs en période de crise :

« Pour transmettre en temps de crise il faut avoir les idées claires : Il faut regarder chacun avec l’humanité de Jésus. Mais partager la vision que nous avons par rapport à la foi humaine avec ceux qui n’ont pas la même foi que nous. Il faut aussi avoir une vision de développement du Moyen-Orient. Sur ce pèlerinage nous pouvons nous souhaiter bonne route. »

 

LES ÉCOLES CATHOLIQUES FRANCOPHONES DU MOYEN-ORIENT : UN PILIER DANS LA RÉGION

Avec plus de 400 000 élèves scolarisés, les écoles catholiques francophones jouent un rôle unique dans le Moyen-Orient. Elles offrent un enseignement de qualité enraciné dans la culture locale tout en promouvant la francophonie et les valeurs humanistes. Ces établissements assurent une stabilité éducative et des perspectives professionnelles à des jeunes, confrontés à des épreuves sociétales, économiques et géopolitiques.

Robert Solé, écrivain franco-égyptien a souligné l’importance du rôle des élèves issus de ces écoles :

« Vos élèves, de vos écoles, ont une vocation de médiateurs, de passeurs. Les passeurs ce sont des femmes et des hommes qui font le lien entre les pays, les cultures, les religions, entre les époques, ce sont des linguistes, des anthropologues, des artistes, des inconnus. Ce sont des traits d’union. […] De ces passeurs-là, le monde ne saura se passer. »

Le père Youssef Nasr, secrétaire général des écoles catholiques du Liban, a confirmé dans un entretien avec Aleteia que ces écoles représentent un « phare d’espérance » dans un contexte de plus en plus troublé. Lors du colloque, il a également souligné l’importance de l’égalité des sexes dans ses établissements : « C’est une question de dignité », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il faut y être « attentif » dans les sociétés orientales.


En effet, leur mission ne se limite pas à l’enseignement scolaire, mais s’étend à la transmission de valeurs essentielles telles que la résilience, la paix et la solidarité.

UNE MOBILISATION INTERNATIONALE


Le colloque a réuni des responsables d’établissements scolaires de plusieurs pays, dont le Liban, la Syrie, la Terre Sainte, la Turquie et la Jordanie, ainsi que des représentants des écoles catholiques et des institutions académiques francophones de la région. Parmi les participants, S.E. M. Eric Chevalier, ambassadeur de France en Égypte, a mis en avant l’engagement de la France en faveur de la francophonie et du maintien d’une éducation accessible pour toutes et tous.

Depuis 1856, L’Œuvre d’Orient accompagne les chrétiens d’Orient dans leurs missions éducatives, sociales et culturelles. Ses actions, soutenues par des milliers de donateurs, incluent la rénovation d’écoles, l’aide à la formation des enseignants et la promotion de la francophonie comme vecteur de paix et de cohésion sociale. En 2020, le président Emmanuel Macron a cofondé le Fonds pour les écoles d’Orient afin de renforcer cet engagement.

Alors que la région est confrontée à des défis multiples, le Vᵉme colloque des écoles catholiques francophones du Moyen-Orient a permis de réaffirmer l’importance de l’éducation comme rempart contre l’instabilité et comme moteur d’espérance. Des jeunes ayant fait le choix de rester dans leur pays ont partagé leurs témoignages poignants sur leur volonté de construire un avenir meilleur pour leur pays.

« Mon école pour moi était plus qu’un établissement, c’était un tremplin. L’apprentissage de la langue française a été un élément clé. […] J’ai appris que la diversité est une richesse. Et l’ouverture d’esprit une force. » M. Ibrahim Mahlab, ancien Premier ministre égyptien.

CP – 70 ans de l’Ordinariat des catholiques orientaux

Paris, 15 janvier 2025 – L’Ordinariat, institué par le Pape Pie XII en 1954, célèbre ses 70 ans d’existence au service des fidèles orientaux résidant en France et qui n’ont pas d’évêque propre.

Cette rencontre, présidée par Mgr Laurent Ulrich, Ordinaire des catholiques orientaux en France avec Mgr Pascal Gollnisch, vicaire général de l’Ordinariat, réunira le conseil permanent des évêques de France avec le clergé et des fidèles catholiques orientaux. Cet événement marquera sept décennies de mission au service des Églises orientales dans l’Hexagone.

À travers elles, l’Ordinariat offre une fenêtre unique sur des enjeux tels que :

  • La mise en valeur d’autres visages de l’église catholique dont l’Ordinariat préserve et valorise l’identité.
  • L’implantation et le rayonnement de paroisses orientales en France
  • L’accueil des réfugiés et leur intégration dans la société française.
  • La préservation d’un patrimoine immatériel menacé par les crises politiques et humanitaires au Moyen-Orient

« Ces 70 ans sont un temps de gratitude et d’espérance pour notre communauté. Nous vous attendons nombreux pour célébrer ensemble ce jubilé exceptionnel »

Mgr Laurent Ulrich / Ordinariat des orientaux

 

L’Ordinariat

Le premier Ordinaire fut le cardinal Feltin, qui érigea la plupart des paroisses de rite oriental en France et nomma leurs premiers curés. L’Ordinariat a juridiction sur les paroisses orientales, et travaille en relation étroite avec le dicastère pour les Églises orientales (à Rome), les Patriarches et les visiteurs apostoliques pour l’Europe, ainsi que les diocèses latins dans lesquels se trouvent des communautés orientales. L’Ordinariat est équiparé à un diocèse personnel.

L’institution est née en réponse à l’exode massif des communautés orientales en France au milieu du XXe siècle. Irak, Syrie, Liban, Érythrée : les Églises orientales ont été particulièrement touchées par les drames que traverse le Moyen-Orient. En France, les prêtres et fidèles des Églises orientales dépourvues d’évêques sont sous la juridiction de l’Ordinariat des catholiques orientaux.

L’Ordinariat rassemble aujourd’hui près de 150 000 fidèles des Églises chaldéenne, syriaque, melkite, mais aussi les syro-malabars, les guèzes érythréens, les coptes catholiques, les gréco-catholiques roumains, les gréco-catholiques hellènes et les russes byzantins catholiques.

L’Ordinariat joue un rôle central dans l’accueil des fidèles réfugiés, souvent pris en charge par les paroisses orientales. Seules les Églises arménienne, ukrainienne et, plus récemment, maronite ont leur propre évêque.

CP – Le 24 février l’Ukraine commémorera 3 ans de guerre

Paris, 30 janvier 2025 – Dans un mois, le 24 février marquera trois ans depuis la seconde phase de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Trente-six mois d’une guerre que l’Ukraine n’a pas choisie, mais qui s’est imposée à elle avec une violence inouïe, bouleversant les vies, les villages et les cœurs d’une population tout entière aspirant à la paix.

Depuis, le monde a vu défiler des images de destruction, de déplacements massifs et de souffrances. Mais au-delà des ruines, c’est une leçon de résilience et de courage que le peuple ukrainien nous offre. La France a appris, au fil de ces trois ans de guerre si proche de ses frontières, à s’unir dans la solidarité. Et aujourd’hui, ce que nous devons apprendre de l’Ukraine, c’est la persévérance dans notre soutien.

L’Œuvre d’Orient, présente en Ukraine depuis 1924, a intensifié son action dès février 2022 en lançant un plan d’urgence pour secourir les familles ukrainiennes. Grâce à la générosité de nos donateurs, près de 200 projets ont été financés, des bourses d’études aux soins d’urgence, en passant par la reconstruction de logements et d’écoles. Nous avons pu soutenir nos partenaires historiques, notamment l’Église gréco-catholique, qui se mobilise auprès de la population sans distinction de confession.

Cette Église a survécu à l’Holodomor et aux persécutions systématiques de ses évêques, souvent contraints à l’action clandestine. Car l’histoire des souffrances de l’Ukraine ne commence pas il y a trois ans : elle s’inscrit dans une histoire étalée sur des décennies. C’est cette souffrance que nous devons entendre, afin de ne pas parler à la place des Ukrainiens, mais en leur permettant de prendre la parole. Ecoutons-la à travers ses réfugiés, à travers son évêque en France, à travers sa cathédrale à Paris.

Ces trente-six mois doivent nous apprendre que le conflit n’est pas un concept : c’est une réalité brutale et concrète. Ce n’est pas une « cause à défendre », mais des vies à soutenir. Mais ne nous arrêtons pas à la souffrance : écoutons également l’espoir que l’Ukraine porte. Car l’Ukraine nous enseigne une grande leçon de force dans la fragilité. En 36 mois, aucune bombe, aucune destruction n’a brisé son courage. C’est par son exemple que nous pouvons apprendre la persévérance.

Persévérons dans notre soutien. Renouvelons notre engagement, et que cette solidarité continue d’être le témoignage vivant de notre proximité avec un peuple qui souffre et espère tout à la fois.

 

Mgr Pascal Gollnisch

Directeur Général de L’Œuvre d’Orient

 


CP – V° colloque des écoles francophones du Moyen-Orient « Transmettre dans l’épreuve. Le rôle des familles dans l’éducation »

Paris, 3 février 2025 – Alors que le Moyen-Orient traverse des crises multiples aux conséquences humaines et sociales profondes, L’Œuvre d’Orient organise son cinquième colloque « Enseignement catholique et francophonie » au Collège de La Salle, au Caire.

Cet événement réunira 350 acteurs de l’éducation issus de toute la région pour réfléchir à une question cruciale : Comment transmettre des valeurs de paix, de résilience et d’espérance à une jeunesse dans une région du Moyen-Orient confrontée à des épreuves ?

LES ÉCOLES CATHOLIQUES FRANCOPHONES DU MOYEN-ORIENT
Les écoles catholiques francophones, scolarisant 400 000 élèves, jouent un rôle unique dans le Moyen-Orient : elles offrent un enseignement de qualité enraciné dans la culture locale tout en promouvant la francophonie et les valeurs humanistes. Ces établissements assurent une stabilité éducative et des perspectives professionnelles à des jeunes, confrontés à un contexte de conflits, de blessures, de déplacements de populations et d’appauvrissement.

Aux côtés de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient, de nombreux intervenants prendront la parole pour discuter de ces enjeux cruciaux pour la région. S.E. M. Éric Chevallier, ambassadeur de France en Égypte, les directeurs d’établissements scolaires d’Egypte, du Liban, de Terre sainte, Turquie et Jordanie, de M. Charles Personnaz, président du conseil d’orientation du Fonds pour les Ecoles d’Orient, M. Robert Solé, écrivain égyptien ainsi que des représentants et secrétaires généraux des écoles catholiques de ces différents pays participeront aux échanges. De nombreux jeunes, issus des écoles catholiques francophones et ayant décidé de rester sur leur terre, témoigneront de leurs actions pour redonner des perspectives pour la jeunesse orientale.

Ce colloque s’inscrit dans une série d’événements initiés à Paris en 2014 et poursuivis à Beyrouth et Amman, visant à coordonner les actions des écoles catholiques francophones au Moyen-Orient.
Alors que la jeunesse représente l’avenir de la région, ce rendez-vous est une opportunité unique de réaffirmer l’importance de l’éducation comme rempart contre l’instabilité et moteur d’espoir.

Depuis 1856, L’Œuvre d’Orient soutient les chrétiens d’Orient dans leurs missions éducatives, sociales et culturelles. Ses actions, financées par des milliers de donateurs, incluent la rénovation d’écoles, l’aide à la formation des enseignants et la promotion de la francophonie comme vecteur de paix et de solidarité. En 2020, le président Emmanuel Macron a cofondé le Fonds pour les écoles d’Orient, renforçant cet engagement aux côtés de L’Œuvre d’Orient.