Dossier spécial synode : OUVERTURE DU SYNODE DIMANCHE 10 OCTOBRE

CITE DU VATICAN, 8 OCT 2010 (VIS). Près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, a fait un point de presse pour fournir des informations sur le sens et le déroulement de l’assemblée synodale qui s’ouvre dimanche (« L’Eglise catholique au Moyen Orient, communion et témoignage. La multitude des croyants n’avait qu’un coeur et qu’une âme »).
 
 

 Tout d’abord, a dit Mgr Eterovic, le terme Moyen Orient couvre, outre Jérusalem et les Territoires palestiniens, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, Chypre, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, l’Iran, l’Irak, Israël, le Koweït, le Liban, Oman, le Qatar, la Syrie, la Turquie et le Yémen. Sur cette vaste région de 7.180.912 km2 vivent 356.174.000 personnes, dont 5.707.000 catholiques (soit 1,6% de l’ensemble). Quant aux chrétiens, ils seraient approximativement 20.000.000 personnes (5,62% de la population). En plus de l’Eglise latine, il existe six Eglises orientales catholiques sui iuris, présidées par un patriarche, l’Eglise copte, l’Eglise syriaque, l’Eglise melkite, l’Eglise maronite, l’Eglise chaldéenne et l’Eglise arménienne. « La variété de leurs traditions, spirituelle, liturgique et disciplinaire est une grande richesse à conserver non seulement pour ces Eglises orientales catholiques, mais aussi pour l’Eglise catholique toute entière, présidée dans la charité par l’Evêque de Rome et Pasteur universel ». A l’assemblée spéciale participeront 185 Pères synodaux, dont 101 évêques ordinaires des circonscriptions ecclésiastiques de la région, 23 de la diaspora en charge des fidèles émigrés dans les différentes parties du monde, ainsi que 36 experts et 34 auditeurs et auditrices. Des Délégués fraternels représenteront 14 Eglises et communautés ecclésiales, historiquement bien enracinés au Moyen Orient. Parmi les invités spéciaux du Saint-Père on note le Rabbin David Rosen, Directeur du Département pour les affaires interreligieuses de l’American Jewish Committee et de l’Heilbrunn Institute for International Interreligious Understanding (Israël), M. Muhammad al-Sammak, Conseiller politique du Grand Mufti sunnite du Liban, et l’Ayatollah chiite Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, Professeur près la Faculté de droit à la Shahid Beheshti University de Téhéran, Membre de l’Académie iranienne des Sciences.
 

  L’Assemblée spéciale pour le Moyen Orient se distingue des autres assises synodales. Pour la première fois, se réuniront autour de l’Evêque de Rome presque tous les ordinaires du Moyen Orient. Ensuite, elle ne durera que 14 jours et sera la plus brève de toutes. Cela ne résulte pas seulement du nombre relativement réduit des participants qui, aux assemblées générales ordinaires, atteint près de 250 Pères synodaux. « Elle s’inscrit dans la réforme de la méthodologie synodale voulue par Benoît XVI, qui comporte une procédure plus souple, ultérieurement adaptée pour ces assises particulières. Compte tenu de la situation assez complexe dans les pays de la région, on n’a pas voulu retenir trop longtemps les pasteurs loin de leur troupeau ». L’arabe, le français, l’anglais et l’italien seront les langues officielles d’une assemblée spéciale dont la finalité est essentiellement pastorale. Bien qu’elle ne puisse ignorer le cadre social et politique régional, l’Assise synodale a surtout une finalité ecclésiale. Ses buts principaux sont de raviver la communion entre les Eglises orientales catholiques sui iuris, afin qu’elles puissent offrir un témoignage de vie chrétienne authentique et accueillante, mais aussi de renforcer l’identité chrétienne à travers la Parole de Dieu et la célébration des sacrements. « Cette assemblée spéciale offre une excellente occasion de présenter au monde la richesse que représentent les Eglises orientales catholiques, surtout aux chrétiens, afin qu’ils soutiennent mieux, aussi bien spirituellement que matériellement, leurs frères et soeurs au Moyen Orient, en particulier ceux qui vivent dans des situations difficiles en raison de la violence, y compris le terrorisme, l’émigration et la discrimination ».

Dossier spécial synode : 185 Pères synodaux de 14 pays au travail depuis ce matin à Rome

Près la Salle-de-Presse du Saint-Siège, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des évêques, a fait un point de presse pour fournir des informations sur le sens et le déroulement de l’assemblée synodale qui s’est ouverte dimanche (« L’Eglise catholique au Moyen Orient, communion et témoignage. La multitude des croyants n’avait qu’un coeur et qu’une âme »).

Tout d’abord, a dit Mgr Eterovic, le terme Moyen Orient couvre, outre Jérusalem et les Territoires palestiniens, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, Chypre, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, l’Iran, l’Irak, Israël, le Koweït, le Liban, Oman, le Qatar, la Syrie, la Turquie et le Yémen. Sur cette vaste région de 7.180.912 km2 vivent 356.174.000 personnes, dont 5.707.000 catholiques (soit 1,6% de l’ensemble). Quant aux chrétiens, ils seraient approximativement 20.000.000 personnes (5,62% de la population). En plus de l’Eglise latine, il existe six Eglises orientales catholiques sui iuris, présidées par un patriarche, l’Eglise copte, l’Eglise syriaque, l’Eglise melkite, l’Eglise maronite, l’Eglise chaldéenne et l’Eglise arménienne. « La variété de leurs traditions, spirituelle, liturgique et disciplinaire est une grande richesse à conserver non seulement pour ces Eglises orientales catholiques, mais aussi pour l’Eglise catholique toute entière, présidée dans la charité par l’Evêque de Rome et Pasteur universel ». A l’assemblée spéciale participeront 185 Pères synodaux, dont 101 évêques ordinaires des circonscriptions ecclésiastiques de la région, 23 de la diaspora en charge des fidèles émigrés dans les différentes parties du monde, ainsi que 36 experts et 34 auditeurs et auditrices. Des Délégués fraternels représenteront 14 Eglises et communautés ecclésiales, historiquement bien enracinés au Moyen Orient. Parmi les invités spéciaux du Saint-Père on note le Rabbin David Rosen, Directeur du Département pour les affaires interreligieuses de l’American Jewish Committee et de l’Heilbrunn Institute for International Interreligious Understanding (Israël), M. Muhammad al-Sammak, Conseiller politique du Grand Mufti sunnite du Liban, et l’Ayatollah chiite Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, Professeur près la Faculté de droit à la Shahid Beheshti University de Téhéran, Membre de l’Académie iranienne des Sciences.

L’Assemblée spéciale pour le Moyen Orient se distingue des autres assises synodales. Pour la première fois, se réuniront autour de l’Evêque de Rome presque tous les ordinaires du Moyen Orient. Ensuite, elle ne durera que 14 jours et sera la plus brève de toutes. Cela ne résulte pas seulement du nombre relativement réduit des participants qui, aux assemblées générales ordinaires, atteint près de 250 Pères synodaux. « Elle s’inscrit dans la réforme de la méthodologie synodale voulue par Benoît XVI, qui comporte une procédure plus souple, ultérieurement adaptée pour ces assises particulières. Compte tenu de la situation assez complexe dans les pays de la région, on n’a pas voulu retenir trop longtemps les pasteurs loin de leur troupeau ». L’arabe, le français, l’anglais et l’italien seront les langues officielles d’une assemblée spéciale dont la finalité est essentiellement pastorale. Bien qu’elle ne puisse ignorer le cadre social et politique régional, l’Assise synodale a surtout une finalité ecclésiale. Ses buts principaux sont de raviver la communion entre les Eglises orientales catholiques sui iuris, afin qu’elles puissent offrir un témoignage de vie chrétienne authentique et accueillante, mais aussi de renforcer l’identité chrétienne à travers la Parole de Dieu et la célébration des sacrements.

« Cette assemblée spéciale offre une excellente occasion de présenter au monde la richesse que représentent les Eglises orientales catholiques, surtout aux chrétiens, afin qu’ils soutiennent mieux, aussi bien spirituellement que matériellement, leurs frères et soeurs au Moyen Orient, en particulier ceux qui vivent dans des situations difficiles en raison de la violence, y compris le terrorisme, l’émigration et la discrimination ».

Dossier spécial Synode : Intervention de Mgr Ruggero FRANCESCHINI

 La petite Église de Turquie, parfois ignorée, a vécu son triste moment de renommée avec le brutal assassinat du Président de la Conférence épiscopale turque, Monseigneur Luigi Padovese. Pour être bref, je désire mettre un terme à ce désagréable chapitre et effacer les insupportables calomnies que ceux qui ont organisé l’assassinat ont eux-mêmes fait circuler. Parce que c’est de cela qu’il s’agit: d’un assassinat prémédité par ces mêmes pouvoirs occultes que le pauvre Luigi avait indiqués, peu de mois avant, comme responsables des assassinats de Don Andrea Santoro, du journaliste arménien Dink et des quatre protestants de Malatya. Il s’agit d’une obscure intrigue de complicités entre les ultras-nationalistes et les fanatiques religieux, experts en stratégie de la tension. La situation pastorale et administrative du Vicariat d’Anatolie est grave.Et en voici les raisons: 1) Les divisions au sein de la communauté chrétienne, déjà fragile en soi. 2) La gestion pour ainsi dire désinvolte de l’économie du tout le vicariat de la part du secrétariat du défunt évêque. 3) Le manque grave de personnel missionnaire. Que demandons-nous à l’Église? Simplement ce qui nous manque pour l’heure: un Pasteur, quelqu’un qui l’aide, les moyens pour le faire, et tout ceci avec une raisonnable urgence. Le poids de la gestion extraordinaire de cette situation a jusqu’à maintenant reposé exclusivement sur l’archidiocèse de Smyrne. Nous sommes une Église très antique, autant pauvre que riche d’une tradition dont seules Jérusalem et Rome peuvent se vanter. Nous n’allons certainement pas commencer par nous lamenter ou par pleurer misère, cela n’est pas notre habitude, et loin de nous la seule pensée de revendiquer une attention spéciale en raison du meurtre du Président de notre Conférence épiscopale, mais toutefois notre peuple et toute personne qui a versé son sang méritent certainement une attention particulière. Pardonnez-moi de soulager notre coeur: nous vous prions de partager avec nous cette situation qui peut être dépassée, assez rapidement, au moins à ces deux conditions: la nomination d’un nouveau Pasteur et un soutien économique. L’envoi de personnel missionnaire dépend évidemment d’autres facteurs qui demandent plus de temps, mais cela ne doit pas donner lieu à penser qu’il s’agit d’un aspect moins urgent. L’Église d’Anatolie risque sa vie, et il s’agit là d’une situation à laquelle je vous invite à participer avec un ton d’urgence et de gravité. Je désire toutefois rassurer les Églises proches, en particulier celles qui souffrent de persécutions et qui voient leur propres fidèles se transformer en réfugiés, en leur disant que comme CET nous serons encore disponibles à l’accueil et l’aide fraternelle, même au-delà de nos possibilités, ainsi que nous sommes ouverts à toute collaboration pastorale avec les Églises soeurs et avec les musulmans en faveur d’une laïcité positive, pour le bien des chrétiens qui vivent en Turquie, et pour le bien des pauvres et des nombreux réfugiés en Turquie. [00136-03.04] [IN096] [Texte original: italien]

Intervention de Mgr Ruggero FRANCESCHINI, Président de la Conférence épiscopale de Turquie (TURQUIE), Archevêque de Smyrne, Administrateur apostolique du Vicariat apostolique d’Anatolie, Président de la Conférence épiscopale de Turquie (TURQUIE)


La Croix, Radio Vatican, RCF et l’Oeuvre d’Orient, proposent chaque jour un entretien enregistré à Rome avec une personnalité autour des enjeux de ces deux semaines de réflexions et de travail en commun.

Retrouvez l’interview sur Radio Vatican

Dossier spécial synode : Mgr Sako, Archevêque de Kirkouk : « N’ayons pas peur ! »

Premier invité de cette émission spéciale, Mgr Louis Sako, archevêque Chaldéen de Kirkouk en Irak. Il est l’un des initiateurs de ce synode. Répondant aux questions de Frédéric Mounier pour le journal « La Croix », et d’Olivier Bonnel de Radio Vatican, il revient sur la situation des chrétiens dans son pays déstabilisé, sur le défi posé par l’Islam et nous livre ses attentes de cette Assemblée Synodale dont le coup d’envoi sera donné par la Messe d’ouverture de dimanche.


La Croix, Radio Vatican, RCF et l’Oeuvre d’Orient, proposent chaque jour un entretien enregistré à Rome avec une personnalité autour des enjeux de ces deux semaines de réflexions et de travail en commun.

Retrouvez cette interveiw sur le site de Radio Vatican

Présentation de l’Œuvre d’Orient

Fondée en 1856 par des laïcs, professeurs en Sorbonne, l’Œuvre d’Orient est la seule association française entièrement consacrée à l’aide aux chrétiens d’Orient. Œuvre d’Église, elle est placée sous la protection de l’Archevêque de Paris. Elle soutient l’action des évêques et des prêtres d’une douzaine d’Églises orientales catholiques et de plus de 60 congrégations religieuses qui interviennent auprès de tous, sans considération d’appartenance religieuse.

L’Œuvre se concentre sur 3 missions – éducation, soins et aide sociale, action pastorale – dans 21 pays, notamment au Moyen-Orient. Son rôle est essentiel dans ces régions du monde où les chrétiens sont souvent considérés comme des « citoyens de seconde classe ».

L’Œuvre d’Orient a développé des liens très forts au fil du temps avec les Patriarches et les Évêques mais aussi avec les membres des communautés engagées dans les pays où elle intervient.

Présentation du Synode

Alors que les chrétiens orientaux sont régulièrement sous les feux de l’actualité en raison des drames qu’ils subissent, ils sont aujourd’hui au cœur d’une large réflexion initiée par le Saint Siège. Du 10 au 24 octobre 2010, un synode réunit à Rome les patriarches catholiques du Moyen Orient et leurs évêques. Coptes, syriens, chaldéens, maronites, grecs melkites, arméniens et latins travaillent ensemble sur le thème : « L’Eglise catholique au Moyen Orient : communion et témoignage ».

L’objectif du synode est de faire le point sur la vie et le rayonnement des Eglises et d’ouvrir des voies d’avenir pour le meilleur service de cette région si tourmentée. Conflits politiques ou guerres, absence de démocratie et de liberté religieuse, montée du radicalisme et du prosélytisme islamique, discrimination, extrême pauvreté, attrait de l’Occident et tendance à émigrer, immigration de chrétiens d’Asie et d’Afrique, tels sont les défis auxquels sont confrontés les chrétiens du Moyen Orient. Et au-delà de tout cela, celui de la modernité !

Mgr Brizard, Directeur général émérite de l’Œuvre d’Orient, participe à cette assemblée synodale. Nous vous invitons à vous ouvrir aux enjeux de ce synode et à prier pour qu’il soit un grand moment de rencontre entre les Eglises