Témoignage Mgr Ibrahim SEDRAK (Egypte)

Le centre d'apprentissage Cardijn

Haute-Égypte, Minia la Neuve
« L’école du « Bon Pasteur » était un rêve et la voici maintenant une réalité dans la nouvelle Minia. Située à l’Est du Nil, cette ville, habitée par beaucoup de jeunes familles et de nombreux chrétiens, est en pleine expansion. En fait, l’école avait déjà commencé sa mission pour la rentrée 2003 avec le jardin d’enfants. Au fil des ans, des classes primaires ont été ouvertes et nous sommes maintenant au niveau de la cinquième. Notre enseignement est dispensé en anglais.
L’objectif est d’arriver, par la grâce de Dieu et l’aide de nos chers partenaires, à l’étape des classes secondaires (la maturité) car, aujourd’hui, les jeunes doivent poursuivre leurs études dans les écoles gouvernementales, musulmanes et en langue arabe. Ce qui leur crée beaucoup de difficultés…
 »

Mgr Ibrahim SEDRAK,
évêque de Minia

Témoignage Vincent Drouard (Djibouti)

Ce projet a été financé

« Le centre d’apprentissage Cardijn est une initiative du Diocèse de Djibouti. Il a pour but la formation professionnelle des jeunes de la région nord du pays assez défavorisée jusqu’à présent dans ce domaine. Fondé par les Capucins en 1954, la mission de Tadjoura a été reprise en 1983 par les Frères des Écoles chrétiennes. Actuellement le centre offre 4 filières de formation : électricité, maçonnerie-plomberie, menuiserie et mécanique auto-soudure. Un grand merci chaleureux et reconnaissant pour vos messages, vos paroles, vos encouragements, vos dons, votre solidarité… Notre mission éducative est très motivante et pleine d’enseignements : les modes de relations entre les personnes et les liens humains prennent des chemins inhabituels ; nous nous interrogeons sur les rapports à l’argent, la vision de l’assistanat et de l’action dite humanitaire, sur la culture, la religion, la place de la femme dans la société, les enjeux du développement, la mendicité, la pauvreté… autant de problématiques que nous vivons au quotidien. Dans ce pays rude et attachant, nous nous sentons à la fois riches et pauvres, favorisés et démunis…

Merci encore de toute l’expression de vos solidarités et de votre affection nourrissante. »

Vincent Drouard
Directeur du Centre

Djibouti, Tadjoura

Les Assyro-chaldéens : chrétiens d’Irak, d’Iran et de Turquie

La communauté assyro-chaldéenne, ignorée des grands médias, réclame sa place dans l’Irak moderne et revendique l’héritage des prestigieux peuples anciens de ce pays, Assyriens et Chaldéens. Implantée dans l’Empire perse, l’Eglise de Mésopotamie fut longtemps appelée nestorienne car elle refusa au Ve siècle de reconnaître le concile d’Ephèse qui avait condamné le patriarche Nestorius et sa christologie. Elle connut une large extension au Moyen Age.

En 1553, une partie importante forma une Eglise en communion avec Rome, l’Eglise chaldéenne, majoritaire chez les chrétiens d’Irak. En 1915, les Assyro-chaldéens de Turquie (Hakkari) furent exterminés comme leurs voisins arméniens et syriaques, tandis que ceux d’Irak subirent en 1933 des massacres qui forcèrent le patriarche assyrien à s’exiler aux États-Unis.

Pratiquement éliminée en Iran et en Turquie, la communauté assyro-chaldéenne est toujours bien vivante en Irak, quoiqu’elle éprouve dramatiquement les malheurs rencontrés par ce pays ; elle compte également une importante diaspora aux quatre coins du monde, notamment aux États-Unis, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

Juifs, chrétiens, musulmans, Ne nous faites pas dire n’importe quoi !

Approfondir le dialogue interreligieux et bousculer les idées reçues à propos des religions juive, chrétienne et musulmane, tel est le pari de ce livre à trois voix. Un rabbin, un dominicain et un intellectuel musulman font le point sur ce qu’enseignent les trois monothéismes sur divers sujets : la science, l’argent, la violence, l’amour, la planète… Un livre qui s’adresse à tous, croyants ou non.

 

 

 

 

 

 

Chrétiens d’Orient

Ce numéro de Confluences Méditerranée fait un retour sur la situation des chrétiens au Proche-Orient. Les chrétiens ont toujours été parties prenantes des sociétés proche-orientales. Ils ont été souvent engagés dans la vie économique, intellectuelle et politique. Ainsi leur présence, aux côtés de leurs compatriotes musulmans, peut être encore un ferment de démocratie et de séparation des ordres spirituel et politique

  • Pierre BLANC : Place des Chrétiens dans les sociétés arabes
  • Youssef COURBAGE : Démographie des communautés chrétiennes au Proche-Orient
  • Joseph YAKOUB : La marginalisation des Chrétiens d’Irak
  • Nicola MOGLIORINO et Ara SANJIAN : Les communautés arméniennes du Proche-Orient arabe
  • Henri  CHAMUSSY : Le dialogue islamo-chrétien au Moyen-Orient

Témoignage Père Antoine-Pierre Nakad (Liban)

Ce projet a été financéAu début de l’été 2008, le supérieur du collège lazariste d’Antoura (Liban) nous appelait au secours suite à un terrible incendie compromettant sérieusement la rentrée.
Plus de 500 000 dollars (336 000 €) partis en fumée… Grâce à votre mobilisation 308 856 € ont déjà pu lui être remis.
« Dites à tous les donateurs qui ont eu la charité de répondre à mon appel que la rentrée s’est bien passée et que tous, élèves, enseignants, employés, ainsi que moi-même, remercions très chaleureusement chacun d’eux. Grâce aux dons reçus, à l’emprunt que nous avons dû contracter et à la participation des familles selon leurs moyens, les cours ont repris et la scolarité va se poursuivre tranquillement.
Comme peut l’être une goutte d’eau, chaque don est important et a de la valeur, surtout que certains donateurs prennent sur leur nécessaire pour nous venir en aide. Depuis longtemps, sur notre terre d’Orient, en des moments difficiles, de troubles, de guerres, de souffrance, les Français sont toujours là, présents à nos côtés.
Nous leur en sommes très reconnaissants et nous ne l’oublierons jamais. Alors, encore une fois, grand merci à chacun.
»

Père Antoine-Pierre Nakad

Georges Anawati (1905-1994) – Un chrétien égyptien devant le mystère de l’islam

Chrétien oriental, originaire d’Alexandrie, Georges Anawati avait toutes les raisons de partager les préventions de son milieu face à l’islam. La rencontre de Louis Massignon et de Taha Hussein, son entrée chez les Dominicains et un don exceptionnel pour l’amitié vont en décider autrement : toute sa vie, il va aller à la rencontre de ce monde musulman si redouté autour de lui. Égyptien, il noue de solides amitiés avec les oulémas de l’université d’al-Azhar et publie en 1948, en collaboration avec Louis Gardet, une Introduction à la théologie musulmane qui fera date. En 1953, avec d’autres dominicains, il fonde au Caire l’IDEO (Institut dominicain d’études orientales) dont la vocation est de mieux connaître le monde de l’islam par sa culture, « en dehors de tout prosélytisme ». Travailleur infatigable, il laisse une oeuvre impressionnante dans le domaine de la philosophie arabe médiévale et de l’histoire des sciences arabes, qui lui valut un grand respect de l’élite intellectuelle musulmane. Au concile Vatican II, il est un des inspirateurs du nouveau regard de l’Église catholique sur l’islam, dont il restera un observateur lucide. Artisan inlassable du dialogue islamo-chrétien, Georges Anawati a surtout montré la place irremplaçable de l’amitié si l’on veut aller à la rencontre de l’autre. Un message pour notre temps.

Manuel de soureth initiation à l’araméen d’aujourd’hui, parlé et écrit

Manuel enseignant le soureth, dialecte araméen contemporain parlé par les chrétiens et juifs d’une zone comprenant le sud-est de la Turquie, le nord-ouest de l’Iran et le nord de l’Iraq. Conçu pour être utilisé par un autodidacte, il contient des leçons, exercices, un choix de textes, des transcriptions signe par signe de l’alphabet syriaque et un lexique bilingue.

Un candide en Terre Sainte

« D’après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s’est rendu, sans visa ni carte d’identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus qu’un passeport et des détours. Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller « au-delà du Jourdain », et revenir le lendemain sur l’autre rive. Ce n’est plus possible. Aussi ce voyage d’un flâneur des deux rives n’a-t-il pu s’effectuer d’un seul trait.
C’est un pari que de refaire l’itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d’aujourd’hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi. Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d’avertissement. Plus qu’un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu’il va. Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l’enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au cœur de l’homme, qu’il soit croyant ou agnostique, d’ici ou de là-bas. »

Régis Debray.