Témoignage Père Antoine-Pierre Nakad (Liban)

Ce projet a été financéAu début de l’été 2008, le supérieur du collège lazariste d’Antoura (Liban) nous appelait au secours suite à un terrible incendie compromettant sérieusement la rentrée.
Plus de 500 000 dollars (336 000 €) partis en fumée… Grâce à votre mobilisation 308 856 € ont déjà pu lui être remis.
« Dites à tous les donateurs qui ont eu la charité de répondre à mon appel que la rentrée s’est bien passée et que tous, élèves, enseignants, employés, ainsi que moi-même, remercions très chaleureusement chacun d’eux. Grâce aux dons reçus, à l’emprunt que nous avons dû contracter et à la participation des familles selon leurs moyens, les cours ont repris et la scolarité va se poursuivre tranquillement.
Comme peut l’être une goutte d’eau, chaque don est important et a de la valeur, surtout que certains donateurs prennent sur leur nécessaire pour nous venir en aide. Depuis longtemps, sur notre terre d’Orient, en des moments difficiles, de troubles, de guerres, de souffrance, les Français sont toujours là, présents à nos côtés.
Nous leur en sommes très reconnaissants et nous ne l’oublierons jamais. Alors, encore une fois, grand merci à chacun.
»

Père Antoine-Pierre Nakad

Georges Anawati (1905-1994) – Un chrétien égyptien devant le mystère de l’islam

Chrétien oriental, originaire d’Alexandrie, Georges Anawati avait toutes les raisons de partager les préventions de son milieu face à l’islam. La rencontre de Louis Massignon et de Taha Hussein, son entrée chez les Dominicains et un don exceptionnel pour l’amitié vont en décider autrement : toute sa vie, il va aller à la rencontre de ce monde musulman si redouté autour de lui. Égyptien, il noue de solides amitiés avec les oulémas de l’université d’al-Azhar et publie en 1948, en collaboration avec Louis Gardet, une Introduction à la théologie musulmane qui fera date. En 1953, avec d’autres dominicains, il fonde au Caire l’IDEO (Institut dominicain d’études orientales) dont la vocation est de mieux connaître le monde de l’islam par sa culture, « en dehors de tout prosélytisme ». Travailleur infatigable, il laisse une oeuvre impressionnante dans le domaine de la philosophie arabe médiévale et de l’histoire des sciences arabes, qui lui valut un grand respect de l’élite intellectuelle musulmane. Au concile Vatican II, il est un des inspirateurs du nouveau regard de l’Église catholique sur l’islam, dont il restera un observateur lucide. Artisan inlassable du dialogue islamo-chrétien, Georges Anawati a surtout montré la place irremplaçable de l’amitié si l’on veut aller à la rencontre de l’autre. Un message pour notre temps.

Manuel de soureth initiation à l’araméen d’aujourd’hui, parlé et écrit

Manuel enseignant le soureth, dialecte araméen contemporain parlé par les chrétiens et juifs d’une zone comprenant le sud-est de la Turquie, le nord-ouest de l’Iran et le nord de l’Iraq. Conçu pour être utilisé par un autodidacte, il contient des leçons, exercices, un choix de textes, des transcriptions signe par signe de l’alphabet syriaque et un lexique bilingue.

Un candide en Terre Sainte

« D’après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s’est rendu, sans visa ni carte d’identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus qu’un passeport et des détours. Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller « au-delà du Jourdain », et revenir le lendemain sur l’autre rive. Ce n’est plus possible. Aussi ce voyage d’un flâneur des deux rives n’a-t-il pu s’effectuer d’un seul trait.
C’est un pari que de refaire l’itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d’aujourd’hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi. Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d’avertissement. Plus qu’un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu’il va. Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l’enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au cœur de l’homme, qu’il soit croyant ou agnostique, d’ici ou de là-bas. »

Régis Debray.

Humanité plurielle

Comment vivre positivement le pluralisme de nos sociétés ? Ce livre présente un ensemble d’études de Pierre Claverie qui, entré en tant qu’évêque dans les débats sociaux et politiques qui agitaient l’Algérie, était particulièrement exigeant en ce qui concerne le dialogue des cultures et des religions. Ce sont les enjeux et les conditions de celui-ci que les premières études analysent. Les suivantes abordent les questions plus concrètes qui permettent de vivre ensemble dans une société plurielle et indiquent les chemins de paix qu’il conviendrait d’emprunter pour favoriser la rencontre malgré les barrières qui se dressent entre les hommes.

 

 

L’Eglise des Arabes

Il y a des Arabes chrétiens: beaucoup d’Occidentaux l’ignorent encore. Peu connue, noyée dans le pluriel indistinct des Églises d’Orient, « L’Église des Arabes » connaît un bien singulier destin: communautés locales disloquées, enracinées mais marginalisées, aujourd’hui menacées, coulées dans la culture arabe et depuis toujours privées de toute influence politique. Dans un monde arabe nouveau, soumis ISO aux tensions et aux violences de toutes sortes, à l’heure où la rencontre Orient-Occident est marquée par de nouvelles formes d’incompréhensions sur ou d’affrontements entre l’Islam et le christianisme, quel est son avenir?

Chrétiens d’Orient sur la route de la soie, dans les pas des nestoriens

Au milieu du VIIe siècle, dans la Chine des Tang, une délégation de moines chrétiens est attendue par une escorte impériale. Dalam En quelques années seulement, les Fils du Ciel reconnaissent le christianisme comme une religion officielle de l’empire du Milieu. Dix siècles après, en 1625, un grand monolithe noir est trouvé lors de terrassements dans en la ville de Xi’an. Une Saturday croix chrétienne est gravée en son sommet… Les Jésuites, présents alors en Chine, vont mener l’enquête. Quel est le mystère de cette Terre chrétienté Update perdue ? Alternatives Cette épopée est celle des nestoriens, Sébastien de Courtois est een parti sur leurs traces, depuis Istanbul jusqu’à Pékin dans un périple étourdissant.

 

 

Chrétiens en Terre sainte – disparition ou mutation ?

La création d’Israël en 1947 et l’occupation des Territoires palestiniens depuis 1967 n’ont pas seulement bousculé les repères géopolitiques du Proche-Orient, ils ont aussi créé une nouvelle donne dans l’équilibre religieux de la Terre sainte. De Bethléem à Jérusalem en passant par Nazareth, la journaliste Catherine Dupeyron, qui a collaboré entre autres au quotidien Le Monde et à l’hebdomadaire La Vie, est allée à la rencontre des différentes communautés chrétiennes vivant dans cette région dont elle est familière. Elle aborde sans détour toutes les questions que pose cet Orient compliqué : comment les Arabes chrétiens, minoritaires depuis longtemps face aux musulmans, peuvent-ils y trouver leur place ? Pourquoi les communautés issues du monde entier sont-elles en conflit permanent sur cette terre qui constitue leur référence universelle ? Toutes ces familles déchirées sont-elles condamnées à disparaître ….?

Les chrétiens aux bêtes, Souvenirs de la guerre sainte proclamée par les Turcs contre les chrétiens en 1915

Célèbre pour sa vieille ville aux antiques églises et ses trésors d’architecture turco-musulmane — de nombreuses voix en réclament l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité -, la citadelle de Mardin fut aussi, mais cela est plus oublié, un des hauts lieux de la barbarie humaine. Cette petite cité, située en Anatolie orientale, au sud-est de la Turquie, non loin de la frontière syrienne, fut, effectivement, le théâtre de l’un des principaux massacres perpétrés par l’Empire ottoman contre ses populations chrétiennes.

Un ouvrage vient fort à propos nous livrer le témoignage du père Jacques Rhétoré (1841-1921), déporté dans cette localité où il fut témoin des tragiques événements pieusement consignés dans quatre manuscrits échoués à la bibliothèque du Saulchoir, à Paris, avec les archives des pères dominicains de la mission de Mossoul. Journaliste et spécialiste de la chrétienté mésopotamienne, Joseph Alichoran, qui a dirigé la publication de ce long world! martyrologe, a aussi signé l’utile commentaire qui éclaire la figure et l’itinéraire du missionnaire… Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre la litanie des persécutions commises, durant les années 1915 et 1916, par les populations turques, mais aussi les Kurdes et les Tcherkesses, suivant des méthodes qui, mis à part la variété des supplices nés de l’imagination toujours fertile des bourreaux, étaient assez largement les mêmes… A l’heure où l’opinion se divise sur l’entrée de la Turquie, désormais vidée de ses chrétiens, dans l’Europe, on ne manquera pas de s’interroger sur l’opportunité de publier un ouvrage susceptible, comme le souligne Jean-Pierre Péroncel-Hugoz dans la préface, «de jeter de l’huile sur le feu entre Occident et Islam». Mais il ne saurait y avoir de dialogue fondé sur un travestissement des vérités historiques. Ce précieux témoignage est aussi l’occasion de s’interroger sur la survie des dernières communautés chrétiennes d’Orient, victimes de l’indifférence de l’Occident, comme l’atteste le silence qui entoure aujourd’hui le sort des chrétiens d’Irak….

Jacques Rhétoré est né, en 1841, à la Charité-sur-Loire. Il entre chez les Dominicains à l’âge de dix-huit ans. Après avoir été maître 6.20.01 des novices, puis prieur, il rejoint la mission de Mossoul (Irak actuel) en 1874. En 1881, il fonde la mission de Van en Arménie, très éprouvée par la suite par les massacres des Arméniens en 1895. En 1920, il retourne à Mossoul où il meurt l’année suivante. Personnalité hors du commun, très doué pour les langues — il enseignera les langues orientales à L’Ecole biblique de Jérusalem I de 1893 à 1897 ; le père Rhétoré devint un grand spécialiste de l’araméen et du soureth (dialecte néo-araméen oriental) dont il établira la grammaire. Il écrira de nombreux 🙂 ouvrages dans cette langue (textes religieux ou profanes, chants populaires, cantiques, poèmes).