IFI : la date limite de déclaration repoussée au 15 juin

La Direction générale des Finances publiques a indiqué accorder un délai supplémentaires à tous les contribuables devant s’acquitter de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) cette année : la nouvelle date limite pour les dépôts des déclarations, dématérialisé ou papier, est dorénavant fixée au 15 juin.

Depuis le 1er janvier, l’Impôt sur la Fortune Immobilière remplace l’ISF. Le seuil d’entrée, le barème et le calendrier de l’IFI restent les mêmes que l’ISF.

Avec votre don IFI vous soutiendrez l’action des Églises catholiques orientales. Celles-ci accueillent, nourrissent, soignent, éduquent les plus démunis et les réfugiés en Irak, en Syrie, au Liban, en Égypte…

Avec votre don IFI vous permettrez à ces familles de vivre sur leur terre, au Moyen-Orient !

Avec le Figaro

Sélection du Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient – « Une diversité menacée, les chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme », de Joseph Yacoub

Joseph Yacoub tire une sonnette d’alarme sur la situation des chrétiens dans les pays musulmans. Il évoque le nouveau nationalisme arabe qui, selon lui, ne laisse de place qu’à l’islamisme dans la définition de leur culture. En passant de l’arabisme à l’islamisme, les pays arabes n’acceptent pas d’histoire, de culture, ou de héros autres que musulmans. Les minorités n’ont pas la possibilité de s’exprimer, alors même que les chrétiens ont joué un rôle important dans l’histoire culturelle des pays du Moyen-Orient. A cause de la montée d’un islam radical et violent, les pays perdent leurs minorités, et donc perdent leur richesse. Cela est très dangereux pour le christianisme qui a « comme vocation première l’Orient ». Il est donc nécessaire que les chrétiens aient leur place dans ces pays du Moyen-Orient, qu’ils y soient en sécurité et qu’ils aient une pleine citoyenneté. L’auteur se bat pour une citoyenneté égalitaire qui respecte sa diversité et qui intègre les droits de l’homme. Une voix qui s’élève sans tabous pour dénoncer, à raison, les injustices faites contre les minorités en Orient.

Roumanie, Renaissance d’une Eglise, 2/3

Soixante-dix ans ont passé depuis la prise du pouvoir du pays par le parti communiste, et la décision de celui-ci de faire disparaître l’Eglise gréco-catholique. Le 21 novembre 1948, toutes les églises sont prises de force aux communautés, une semaine plus tard, tous (12) les évêques sont arrêtés, ainsi qu’une grande partie du clergé. La pratique du culte sera désormais interdite.  Sept de ces évêques mourront en détention. Aujourd’hui en voie de béatification, leurs visages émaciés hantent toutes les portes des églises, toutes les paroisses gréco-catholiques.

Les quarante années de terreur, jusqu’à la chute de Ceausescu en 1989, sont loin d’être effacées. L’Eglise orthodoxe rechigne toujours à rendre les églises gréco-catholiques que le parti communiste lui avait « données ». Sur les deux mille églises confisquées, moins de deux cents ont été restituées. Dans ce climat tendu et défiant, il est bon de souligner l’attitude d’un métropolite orthodoxe, Mgr Nicolae Corneanu qui reconnaissait avec humilité en 1990 :  «La position de l’Église orthodoxe était d’accepter la réalité avec la conviction que le régime communiste durerait encore longtemps. J’ai été de ceux qui ont accepté de collaborer avec le pouvoir. C’est pour moi comme un poids énorme. J’éprouve une grande peine lorsque je pense à ce qu’il m’a été ordonné de faire à cette époque.». Il restitua immédiatement aux gréco-catholiques leur cathédrale, lors d’une grande procession à Timisoara. Mais son geste ne fut pas suivi par les autres prélats orthodoxes, et trente après, les gréco-catholiques roumains se livrent toujours à des batailles juridiques pour récupérer leurs églises, en construire de nouvelles, et faire vivre leurs paroisses clairsemées et décimées.

« Nous sommes très reconnaissants envers l’ancienne génération, nous devons continuer leur travail. Monseigneur Gheorge Gutiu, ancien évêque de Cluj Gherla, qui avait passé de nombreuses années en prison, se plaisait à dire que finalement c’était plus facile de vivre en prison qu’à l’extérieur où de nombreux défis sont à relever. »  note Mgr Vasile Bisau, évêque de Baia Mare, en Transylvanie, au nord de la Roumanie, où se situe la majeure partie de la communauté gréco-catholique. « Le soutien que nous apporte l’Œuvre d’Orient coïncide exactement avec nos préoccupations. La plupart des autres associations ne se soucient pas de construire ou de réhabiliter nos infrastructures pastorales. Mais nous ne pouvons pas mettre de côté cet aspect. Certaines petites communautés n’ont toujours pas d’églises. Des fidèles, convertis à l’orthodoxie, de gré ou de force, pendant les années noires, pourraient redevenir catholiques, mais ils ne veulent pas prier dans des maisons ou des hangars. Dans la mentalité locale, l’église en tant bâtiment est très important ».

De fait l’Œuvre d’Orient apporte un soutien financier à de nombreuses construction ou réhabilitation d’églises à travers tout le pays. Les prêtres, paroissiens et tous ceux de bonne de volonté parviennent à édifier, avec ingéniosité et des moyens limités, des nouveaux lieux de culte à partir d’une ancienne usine à gaz par exemple, dont la cheminée fera office de clocher.

Pas d’argent dépensé inutilement en faste et en dorure, les Roumains veulent avant tout un lieu pour prier, qui soit le leur. « L’œuvre d’Orient a été également très sensible à faire revivre les traditions et à financer beaucoup d’iconostases » souligne encore l’évêque. « Une aide précieuse a été aussi le financement des intentions de messes. Elles permettent de rémunérer les prêtres. Une partie de leur salaire est pris en charge par le gouvernement, mais guère plus que la moitié. La différence doit être compensée par les paroisses et peu de communautés peuvent soutenir cet effort. Les intentions de messes viennent compléter le salaire. C’est un souci permanent pour nous de les soutenir, ainsi que leurs familles ». En effet 80% des prêtres sont mariés, comme l’autorise le rite gréco-catholique, à condition qu’ils le soient avant leur ordination. Les évêques par contre doivent être célibataires.

Paris : Concert-Lecture de piano « Impressions romantiques » le 9 juin

Programme :

Jan Ladislav DUSSEK  : « Élégie harmonique » (Interprétation basée sur la première édition de 1807)

Frédéric CHOPIN : Ballade – Nocturnes (Interprétation basée sur les annotations manuscrites de F. Chopin)

Alban BERG : Pièces de jeunesse

 

Le récital sera donné au profit de la reconstruction de l’école maternelle de Maaloula en Syrie.

Entrée sans réservation dans la limite des places disponibles – Libre participation


DATE : Samedi 9 juin 2018 à 20h30

LIEU : Chapelle de l’église protestante unie de l’Etoile, 56 avenue de la Grande Armée, 75017 Paris

CONTACT : L’Œuvre d’Orient — 01 45 48 95 00 — www.oeuvre-orient.fr

Ascension du Christ : décryptage d’une icône melkite

Cette icône a été réalisée par Youssef Al-Musawwer, peintre melkite alépin, actif entre 1641 et 1658 et chef d’une descendance de peintres melkites alépins qui s’est poursuivie sans discontinuité jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Conservée à l’archevêché grec orthodoxe de Lattaquieh en Syrie, elle fait 47.2 cm de hauteur et de 37.9 cm de largeur.

Notre icône suit le modèle des icônes de la période tardive des Paléologues et des icônes et fresques crétoises du XVe siècle. Elle porte l’inscription « Η ΑΝΑΛΗΨΙC ». En haut de l’icône, le Christ est assis de face, sur un arc, dans une mandorle peinte dans des tons bleu ciel qui vont du bleu sombre près du corps du Christ au bleu clair à la périphérie. La mandorle est soutenue par deux anges en plein vol. Le Christ est vêtu d’une tunique ocre, symbole de lumière, d’où se détache en doré le parchemin et le nimbe. Il bénit de sa main droite et tient un parchemin de sa main gauche.

La Mère de Dieu occupe toujours la plus grande place sur les icônes de l’Ascension. Devant un paysage rocheux composé de cinq arbustes, Marie est au centre de la partie inférieure de l’icône et juste au-dessous du Christ. Elle est entourée des douze apôtres et de deux anges. Elle est debout, immobile, les paumes des mains ouvertes, en position d’orante, pour souligner son rôle d’intercesseur privilégié. Elle est habillée d’une tunique bleue et d’un maphorion rouge. La posture de Marie de face et orante suit le modèle mésobyzantin qui s’impose à partir du milieu du XIIIe siècle. Le livre des Actes des Apôtres n’évoque pas la présence de Marie lors de l’Ascension du Christ alors que les textes liturgiques de la fête de l’Ascension mentionnent sa présence :

[…] Seigneur qui remplis d’une ineffable joie, au jour de ton Ascension, tes disciples et la Mère de Dieu […] (doxastikon du lucernaire).

Pour accomplir, Seigneur, en ta bonté, le mystère caché de toute éternité, tu vins avec tes disciples au mont des Oliviers, en compagnie de celle qui t’enfanta […] (doxastikon de la litie). 

La présence de Marie est considérée comme indispensable pour accentuer son rôle en tant que témoin de la Théophanie et moyen de l’Incarnation. L’immobilité de la Vierge Marie fait contraste avec les apôtres qui ont les yeux fixés au ciel (Ac 1, 10) et qui, dans une variété de gestes et d’attitudes, lèvent les mains en signe d’étonnement devant l’Ascension du Seigneur. Les apôtres Pierre et Paul figurent respectivement à droite et à gauche de Marie. Ils sont facilement identifiables et occupent une place privilégiée par rapport aux autres apôtres. Les deux apôtres qui occupent les deux extrémités de la scène sont Philippe et Thomas : ils sont les seuls apôtres à avoir été décrits comme imberbes.

Deux anges figurent derrière la Vierge. Ils désignent par une main le Christ élevé en gloire et tiennent de l’autre main un phylactère. Nous pouvons lire en arabe sur le phylactère gauche : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder vers le ciel ? »* (Ac 1, 11) et sur le phylactère droit : « Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel »** (Ac 1, 11). Le fond de l’icône est constitué d’une montagne et des oliviers pour rappeler le Mont des Oliviers, le lieu où cet évènement s’est passé.

L’iconographie de l’Ascension occupe un emplacement particulier dans le décor monumental des églises byzantines : elle orne la coupole centrale de Saint-Sophie de Thessalonique, de Vierge des Chaudronniers de la même ville et de Saint-Marc de Venise. Lorsque le Christ Pantocrator est représenté dans la coupole, l’Ascension se déplace le plus souvent sur la voûte surmontant le bêma, sur le fronton surmontant l’abside, dans les parties ouest de la nef ou dans le narthex.

Charbel Nassif

* texte original :  أيها الرجال الجليليون ما بالكم ؟ شاخصين (؟) نحو السما.
** texte original : هذا يسوع الصاعد عنكم هكذا ستبصرونه واردًا كما رأيتموه صاعدًا.

Source : Narthex

 

« Les lettres d’Alep » de Nabil Antaki et Georges Sabé

Les auteurs, Nabil Antaki et Georges Sabé, tous les deux alépins, sont restés sur place. Tout au long de ces années de guerre, ils ont écrit plus ou moins régulièrement des lettres à l’intention de leurs amis. Dans Les Lettres d’Alep, ils brossent un tableau de la situation et racontent les souffrances des déplacés, la misère des pauvres, la détresse des habitants et l’atrocité de la guerre ; et ils décrivent aussi leur réponse à ces drames par la compassion, l’accompagnement, la solidarité et le don de soi à travers leur association, « Les Maristes Bleus ».

 

 

 

 

 

 

Nabil Antaki est médecin. En parallèle à une carrière professionnelle très riche, il fonda, en 1986, avec son épouse Leyla et frère Georges Sabé, l’association « L’Oreille de Dieu », un projet qui allait les conduire très loin sur le chemin de la solidarité avec les plus démunis de leur ville. En 2012, avec la guerre, « L’Oreille de Dieu » devint « Les Maristes Bleus ».

 

Frère Georges Sabé est un religieux consacré, de la congrégation des Frères Maristes dont la mission est l’éducation des jeunes, surtout les plus défavorisés. Tour à tour ou simultanément, il est préfet d’études, catéchiste, animateur spirituel, professeur de français et aumônier scout. Avec Leyla et Nabil Antaki, il fonde en 1986 l’association «  L’Oreille de Dieu » qui devint plus tard « Les Maristes Bleus ».

 

 


Depuis le début de la guerre, l’Œuvre d’Orient n’a cessé de contribuer à l’aide d’urgence apportée par les Maristes Bleus aux Aleppins. Paniers alimentaires, médicaments, vêtements chauds pour l’hiver…  Grâce à vos dons, l’Œuvre d’Orient a apporté plus de 300 000 euros aux Maristes Bleus, ce qui permet d’aider 850 familles quotidiennement !

Sélection du Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient – « Le monachisme d’Orient » de Hiéromoine Elisée

Frère Elisée dans un bel ouvrage nous explique l’histoire du monachisme et nous en présente ses principales figures charismatiques : Saint Antoine, Evagre le Pontique, Dorothée de Gaza… Ces hommes ont tous voulu faire un lien entre le Ciel et la Terre, en se faisant l’image du Christ Lui-même. Les moines vont se retirer au désert pour imiter le Christ pauvre et abaissé. L’auteur nous décrit les différents monachismes en Orient, chaque pays ayant sa particularité (l’Ethiopie, la Palestine, la Syrie, l’Arménie…). Tous ces types de monachismes ont la particularité d’être populaires, de vivre des renouveaux, d’être au milieu d’autres religions, et d’avoir une souplesse d’organisation. C’est donc un monachisme typiquement oriental qui nous est présenté, dans toutes ses formes d’expression. La vocation est cependant toujours la même, ces hommes choisis par Dieu veulent vivre « l’Evangile au désert ».

France 2, émission Chrétiens Orientaux « la situation des chrétiens au Nord de l’Irak » dimanche 27 mai

« La situation des chrétiens de la plaine de Ninive (Irak)  »

Depuis août 2014, plusieurs dizaines de milliers de chrétiens ont été chassés par Daech, de leurs villes et villages de la plaine de Ninive en Irak. Sans parler de la situation dramatique de Mossoul.

Nombre d’églises ont été brûlées ou explosées par Daech. Des maisons des fidèles détruites ou abîmées. La vie économique locale réduite à néant. Les habitants ont dû fuir vers Erbil pour se réfugier dans des camps d’accueil ou partir à l’étranger.

Peut-on parler maintenant d’un génocide qui a eu lieu contre les minorités (Chrétiennes et Yezidis) de la région ?

Aujourd’hui, si Daech a perdu de sa force, les chrétiens ont-ils pu repartir dans leurs villages ? Quelle est la situation sur place ? De quoi ont-ils besoin ? Comment les aider ?

 

Nous parlerons aussi de la situation en Syrie au cours de l’émission.

 

Avec la participation de Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l’œuvre d’Orient et Vicaire Général de l’Ordinariat des catholiques Orientaux sans évêque en France. il revient d’une visite de travail au Kurdistan Irakien.

Reportages d’Emmanuel Querry avec François d’Alançon (journaliste à La Croix) et Faraj-Benoît Camurat (Fraternité en Irak).

Emission présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Jean-Bernard Ganne.