« Itinéraire d’un chrétien d’Orient citoyen de Mésopotamie » de Emmanuel Pataq Siman

A travers le récit de son enfance paisible et heureuse sur cette terre, Emmanuel Pataq Siman nous raconte les traditions et les légendes de la Mésopotamie. La culture mésopotamienne est le cœur de la civilisation de l’homme moderne. C’est le lieu de la naissance de l’écriture, de la civilisation, du monde moderne, et plus largement de l’Histoire. C’est là que se trouvent les racines de l’Homme. Le lecteur découvre notamment la richesse de la liturgie où l’Esprit et le sens communautaire sont très présent. L’Eglise de Mésopotamie se nomme elle-même « Eglise d’Orient », elle fait partie des plus anciennes communautés chrétiennes du Levant. L’auteur nous permet de voyager au milieu de cette « terre humaine », et contribue ainsi à faire perdurer cette culture dont le principal danger est de se perdre peu à peu.

Emmanuel Pataq Siman est né à Qaraqosh en 1933 dans une famille syriaque catholique. Il entre chez les dominicains en 1963. Licencié en philosophie et docteur en théologie, il réside à Paris où il est actuellement bibliothécaire du couvent de Saint-Jacques.

« Les chrétiens d’Orient en France » de Vincent Aucante

Vincent Aucante nous offre dans cet ouvrage une enquête précise, qui permet au lecteur de découvrir nos frères venus d’Orient, qui vivent en France. Les chrétiens d’Orient sont plus de cent cinquante mille en France, d’Eglises et de nationalités différentes. Chaque Eglise (maronite, chaldéenne, melkite, syriaque, copte…) est décrite avec une partie historique, et une figure spirituelle. L’auteur nous fait également part de ses statistiques : le nombre de fidèles, l’implantation des églises… Cet ouvrage permet de découvrir la diversité des langues, des rites, et des spiritualités, qui font la richesse de l’Eglise. Une occasion unique de s’instruire sur les églises orientales présentes en France, qui donne envie d’aller les visiter !

Cet ouvrage est le résultat final d’une enquête faite par Vincent Aucante, publiée petit à petit dans le magazine France catholique de 2015 à 2017.

« Les chrétiens d’Orient » de Bernard Heyberger

Dans ce petit traité, Bernard Heyberger réussit avec succès à nous instruire en 125 pages sur les chrétiens d’Orient. L’auteur nous rappelle que ces chrétiens ont toujours vécus avec le judaïsme et l’islam, on ne peut donc pas les comprendre sans évoquer leurs rapports avec ces deux religions. L’auteur nous met en garde contre une formule trop large selon lui qui rassemblerait tous les chrétiens du Moyen-Orient. Ils sont en effet plein d’Eglises et de pays différents : ils sont coptes, maronites, assyriens, ou libanais, irakiens, égyptiens… Malgré les difficultés qu’ils vivent, notamment avec leurs voisins de religions différentes, les chrétiens d’Orient ne se réduisent pas à des victimes persécutées : ils ont écrit et écrivent encore leur Histoire : ils sont acteurs !

 

Interview de Bernard Heyberger

« Le monachisme d’Orient » de Hiéromoine Elisée

Frère Elisée dans un bel ouvrage nous explique l’histoire du monachisme et nous en présente ses principales figures charismatiques : Saint Antoine, Evagre le Pontique, Dorothée de Gaza… Ces hommes ont tous voulu faire un lien entre le Ciel et la Terre, en se faisant l’image du Christ Lui-même. Les moines vont se retirer au désert pour imiter le Christ pauvre et abaissé. L’auteur nous décrit les différents monachismes en Orient, chaque pays ayant sa particularité (l’Ethiopie, la Palestine, la Syrie, l’Arménie…). Tous ces types de monachismes ont la particularité d’être populaires, de vivre des renouveaux, d’être au milieu d’autres religions, et d’avoir une souplesse d’organisation. C’est donc un monachisme typiquement oriental qui nous est présenté, dans toutes ses formes d’expression. La vocation est cependant toujours la même, ces hommes choisis par Dieu veulent vivre « l’Evangile au désert ».

« Le monde syriaque » de Françoise Briquel Chatonnet et Muriel Debié

La culture syriaque, comme le titre de l’ouvrage l’indique, est peu connue. Le lecteur aura la joie de découvrir une langue riche, qui est une forme d’araméen. Cette langue était intimement liée au christianisme. De langue diplomatique, elle va devenir une langue de culture, celle des chrétiens notamment, ce qui va la développer considérablement. Ce fut aussi la langue de la poésie, de la littérature entre le IIème et XIVème siècle. Muriel Debié et Françoise Briquel Chatonnet nous décrivent un christianisme syriaque qui avait la particularité d’être missionnaire, ascétique, et très en contact avec les autres religions. Ce livre aide à comprendre le monde syriaque, passionnant par sa culture et l’influence internationale qu’il a pu avoir.

Saint-Mathieu-de-Tréviers (34) : Colloque « Des chrétiens en Orient hier, aujourd’hui, demain » les 19 et 20 mai

 

Les intervenants du colloque : 

Antoine Fleyfel, professeur de théologie et de philosophie à l’université catholique de Lille et responsable des relations académiques à l’Œuvre d’Orient

Hervé Ponsot, Dominicain, ex-directeur de l’Ecole Biblique de Jérusalem

Marie-Laure Durand, Docteure en théologie

Sofie Hamring, Dominicaine, suédoise ayant passé un an à Jérusalem

Jean-Marie Mérigoux, Dominicain ayant vécu longuement au Proche-Orient

 

 

 

Retrouvez tout le programme du colloque ici 

Exposition de photos inédites tirées des archives de la Congrégation :
du 21 mai au 24 juin 2018 « Il y a 100 ans … Voyage au Proche Orient ».


DATE : Les 19 et 20 mai 

LIEU : Dominicaines des Tourelles, 751 route de Cécélès, 34270 Saint-Mathieu-de-Tréviers

CONTACT : Dominicaines des Tourelles, 04 67 55 20 62 – dom.tourelles@free.fr 

ASIE/INDE – Une armée de 45.000 religieuses au service des malades, partie intégrante de la mission de guérison du Christ

Selon les données fournies à l’Agence Fides par l’Association catholique pour la santé de l’Inde (CHAI), d’octobre 2015 à ce jour, 34 Congrégations religieuses féminines ont renforcé leur service sanitaire dans le pays. Il s’agit ainsi aujourd’hui de .38.336 religieuses, de 7.244 religieuses infirmières et de 363 religieuses étant également médecins.

Des millions de personnes en Inde luttent pour disposer de soins médicaux de qualité. Le pays connaît de graves carences en matière de santé publique et dépense actuellement un peu plus de 1% de son PIB pour l’assistance sanitaire publique, l’un des niveaux les plus bas du monde. La faible assistance sanitaire et l’état de santé précaire en résultant poussent de 3 à 5% de la population sous le seuil de pauvreté. Les familles rurales font face à leurs dépenses de santé par le biais de prêts ou en vendant des biens.

Le taux de maladie en Inde, surtout parmi les plus pauvres, est plus élevé que dans de nombreuses économies émergentes. Les hôpitaux publics de qualité sont peu nombreux et éloignés les uns des autres, les structures d’assistance primaire sont peu nombreuses et les cliniques privées ont des coûts prohibitifs. Dans ce cadre, les hôpitaux et centres sanitaires catholiques constituent un salut, offrant gratuitement des services sanitaires aux pauvres dans les zones les plus reculées.

En appliquant le plan d’action 2020, la CHAI coopère avec de nombreuses Congrégations religieuses. Plus de 90% des structures sanitaires catholiques sont gérées par des Congrégations religieuses féminines.

Au sein de la formation des religieuses infirmières, un accent particulier est mis sur la prière, la proximité spirituelle vis-à-vis du patient en tant que partie intégrante de la mission de guérison du Christ. Les stagiaires acquièrent également des connaissances en matière de remèdes d’herboristerie et de thérapies naturelles. (SD) (Agence Fides 20/04/2018)

 

Source Agence Fides

 

Une messe à Notre-Dame de Paris pour la commémoration du génocide arménien

Messe pour les victimes du génocide arménien à Notre-Dame de Paris

Cette messe, en rite catholique arménien, a été célébrée en présence de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, pour les victimes du génocide arménien de 1915.

La messe était célébrée par Mgr Hovhannès Teyrouzian, évêque des Arméniens catholiques de France, sous la présidence de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris.

L’homélie a été prononcée par Mgr Pascal Gollnisch, président de l’Œuvre d’Orient et Vicaire général pour l’Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France.

Le génocide de 1915 en Turquie a fait plus de 1 500 000 morts. Deux tiers des arméniens ont péri dans cette extermination organisée. Chaque année, au mois d’avril, la communauté en France rend hommage et prie pour les victimes à Notre-Dame de Paris dans une messe en rite arménien.

 

« On vit arriver des convois de déportés de temps à autre pendant tout l’été de 1915, dont certains comptaient plusieurs milliers de personnes. Les premiers, qui arrivèrent en juillet, campèrent dans un vaste champ aux confins de la ville où ils étaient exposés à un soleil brûlant. Tous étaient en guenilles et quelques-uns étaient même presque nus. Ils étaient hâves, décharnés, malades, sales et couverts de vermine, ressemblant plus à des bêtes sauvages qu’à des êtres humains. On les avait poussés pendant des semaines comme du bétail, presque sans rien à manger, et la plupart d’entre eux ne possédaient que les quelques loques qui les couvraient (…) Il y avait fort peu d’hommes parmi eux, la plupart ayant été tués par les Kurdes avant leur arrivée à Kharpout (Kharpert). Beaucoup de femmes et d’enfants avaient également été tués, et de nombreux [autres] étaient morts en route de maladie et d’épuisement. Peu d’entre eux arrivaient vivants, et il ne tardaient pas à mourir« .

« Sur le chemin de Guiragos« , de Pascal Maguesyan

 

 

Décès du père Yeghiche Elias Janji, prêtre arménien catholique et musicologue

Le Père Yeghiche Elias Janji, prêtre syrien de l’église arménienne catholique et musicologue n’a jamais cessé, même durant la guerre, d’organiser des concerts dans différentes villes syriennes.

Le 11 juillet 2017, il avait dirigé un grand concert dans la cathédrale des maronites à Alep, avec le soutien de l’Œuvre d’Orient. La Grand Messe en ut mineur de Mozart avait été interprétée par la chorale chrétienne Naregatsi d’Alep et l’orchestre symphonique de Damas. 45 musiciens et 30 chanteurs étaient mobilisés pour l’occasion. Plus tôt, il avait dirigé cette même Messe de Mozart devant le Pape Benoît XVI.

Il y a quelques semaines, il nous parlait de sa chorale, la chorale Naregatsi, et de l’importance de la musique classique qui les avait aidé « à traverser la période de la guerre ».