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[ÉGYPTE] Le témoignage de Mathilde : " J'ai eu aussi la chance de vivre le Noël copte "

Découvrez le témoignage de notre volontaire Mathilde, en mission à l’école Sainte-Anne au Caire.


En ce moment tout va bien ! Je dois être dans la phase « d’acculturation » de la courbe car je me sens de mieux en mieux dans ma mission, dans mes relations, dans le pays, je suis bien installée dans mon rythme et je suis très heureuse d’être où je suis.

Noël au Caire

J’appréhendais un peu ce premier Noël hors de ma famille et de mon pays, dans un pays musulman où il n’est pas fêté par la plupart des gens, mais en fin de compte j’étais très heureuse de vivre cette expérience assez unique. Pour l’occasion, les 25 sœurs de ma communauté vivant en Égypte sont venues au Caire, ce qui m’a permis d’en rencontrer de nouvelles et a immédiatement installé une ambiance festive dans la maison. Après une messe et un petit réveillon la veille avec les sœurs, je suis allée chez les Dominicains le 25 pour la messe suivie d’un apéro à la française (avec du foie gras et du rosé!), où on s’est offert nos cadeaux avec les volontaires (et j’ai eu un tabla, un petit tambour très répandu ici), puis j’ai rejoint les sœurs pour le grand repas de Noël et l’après-midi « animation » (soit des activités préparées par chaque communauté qui offrent ensuite un cadeau « utile » -mixeur, dessus de lit, plat…- aux autres, entrecoupées de blind test de Noël, de sœur déguisée en père Noël qui distribue les cadeaux et autres petits jeux. Le soir, j’ai invité une amie volontaire à dormir chez moi, discuter, regarder un film, un bon programme pour clore cette journée de fête.

Noël en Haute-Egypte

J’ai eu la chance de vivre aussi le Noël copte les 6,7 et 8 janvier, en accompagnant un moine en Haute-Égypte avec les autres volontaires.

C’était une occasion incroyable de découvrir ces régions si différentes du Caire (très rurales, avec des ânes et des buffles à la place des voitures, dans des rues de terre toutes cabossées, avec des plantations et des palmiers tout autour du village). On a découvert une population aussi très différente (hommes et femmes en tenue traditionnelle –galabieh-, tous sur le pas de leur porte à se dire bonjour) « de l’intérieur » (puisqu’on était hébergés dans la famille du frère, qui nous traitait comme des rois, et on s’est fait inviter plusieurs fois par d’autres membres de la famille ou du village à manger, prendre un thé…). Tout ça dans une ambiance de Noël car nous étions dans un des villages les plus chrétiens d’Égypte, avec beaucoup d’églises dans lesquelles on est passé le soir de Noël, remplies de gens, d’encens, de tableaux, de bruit et de chants. On était à chaque fois présentés aux prêtres au milieu de la messe, qui faisaient des photos avec nous, nous installaient des chaises tout devant et l’un d’entre eux nous a même donné le micro pour dire un mot. Bref, on a passé trois jours à manger (à chaque invitation on nous servait un repas gargantuesque qu’il fallait finir si on ne voulait pas manquer de respect à nos hôtes), à se faire prendre en photo par au moins tout le village, et à s’extasier en bons touristes devant les plantations de canne à sucre et les enfants sur des ânons à tous les coins de rue.

Pour ce qui est de l’école, tout va bien. Les cours se sont arrêtés il y a deux semaines car les élèves sont en examen donc je m’occupe de la surveillance et de correction toute la journée.

Sinon, je continue les cours d’arabe, et je m’entends très bien avec ma professeure (elle m’a emmené chez le coiffeur, à la fête de Noël du centre dans lequel elle apprend l’anglais et dans un souk d’habits). Et je continue, mais à un rythme beaucoup plus tranquille, mes visites : on a enfin fait les pyramides, on a testé l’opéra égyptien, fait du cheval dans le désert au sud du Caire, goûté des restaus égyptiens et libanais (c’est si bon)!