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Conférence Histoire de l'Arménie par René Léonian

Conférence Histoire de l'Arménie

Le 28 mai à 18h30

UCLy, campus Carnot

23, place Carnot,

69002 Lyon

Par le Docteur René Léonian, titulaire de la Chaire d'Arménologie  de l'Université Catholique de Lyon et Pasteur de l’Église Évangélique Arménienne de France.

Entrée libre

Inscription ici

L’Arménie est considérée comme le premier pays à avoir officiellement adopté le christianisme, au début du IVe siècle, grâce à l’œuvre missionnaire de saint Grégoire l’Illuminateur, premier catholicos d’Arménie, et à la conversion du roi Tiridate IV.

En raison du conflit qu’ils mènent contre les Perses, les Arméniens n’assistent pas au concile œcuménique de Chalcédoine, en 451, qui proclame les deux natures humaine et divine du Christ dans l’unité de sa personne. Dans un concile tenu en 506 dans la ville de Dvin, l’Église apostolique arménienne rejette les conclusions de Chalcédoine et embrasse ainsi la doctrine « monophysite » propre aux Églises dites des « trois conciles ». Elle se sépare à cette occasion de la communion avec Rome et Constantinople.

L’Église apostolique arménienne s’organise en deux catholicossats autocéphales : le catholicossat de tous les Arméniens avec résidence à Etchmiadzin (Arménie), et le catholicossat de Cilicie avec résidence à Antélias, près de Beyrouth (Liban). Elle possède de même deux patriarcats, de Jérusalem et de Constantinople, tous les deux dépendant d’Etchmiadzin.

Entre les XVIe et XIXe siècles, l’Arménie historique a vu son territoire partagé entre l’Empire russe, l’Empire perse et l’Empire ottoman. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le délitement progressif de l’Empire ottoman donne un espoir d’indépendance à l’Arménie. En parallèle, le nationalisme turc émergent commet d’abord des exactions sporadiques contre les Arméniens, avant de procéder en 1915 à un véritable génocide.

À partir de 1920, l’agrégation de l’Arménie à l’Union soviétique entraîne le développement d’un athéisme d’État dans le pays. À l’image de l’Église orthodoxe en Russie soviétique, l’Église apostolique arménienne fait successivement l’objet d’une tolérance étroitement surveillée ou d’une répression, selon les besoins du pouvoir soviétique.

Aujourd’hui, bien que l’Église soit séparée de l’État, la constitution arménienne reconnaît le rôle fondamentale de l’Église apostolique dans l’identité et la culture arméniennes.