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Faire venir 17 irakiens de Mossoul, un défi relevé par le Père Sabri Anar

17 garçons et filles de Mossoul, étudiants comme professionnels, sont partis aux JMJ avec la paroisse chaldéenne de Sarcelles. Accompagnés du prêtre qui les avait préparés en Irak, ils sont arrivés 2 jours avant le départ dans les diocèses espagnols et repartis une semaine après la fin : une occasion rare de partage et d’échange.

Comme un rêve

« Ces irakiens n’avaient jamais été aux JMJ. C’est une chance incroyable de découvrir ainsi, et à travers cette foule immense, la jeunesse chrétienne de l’Europe. Pour eux ce fût comme un rêve. Pour nous, c’était merveilleux d’assister à cette joie qui sortait des visages ».

 

Une intégration rapide

« S’adapter ne fût pas aisé pour des raisons pratiques. Ils ne savaient pas du tout à quoi s’attendre en terme d’organisation. Pour la première fois ils dormaient dans un sac de couchage, se lavaient dans des douches publiques et dormaient par terre ! Les membres des 2 groupes (français et irakiens) ne se connaissaient pas. Pourtant très vite des amitiés se sont nouées. Des personnes extérieures au groupe, qui s’attendaient à quelque chose de spécial de la part des irakiens ont dû être déçues ! Car tous nos jeunes, de Sarcelles comme de Mossoul, parlaient chaldéen. Ils se sont trouvés plein de choses en commun ».

 

Un autre regard

« Cet échange a été très enrichissant : les irakiens appréhendaient ces journées autrement. La différence entre un jeune d’Europe et un jeune d’Orient se voyait dans la manière de réagir, d’accepter la réalité des choses. Dans leur pays ils vivent une autre expérience de la Foi en la confrontant au quotidien avec l’Islam, avec la pauvreté, la souffrance, la situation économique, sociale et culturelle… »

 

Et après ?

« Le contact entre nous va continuer. On ne sait pas encore très bien comment car la distance est grande. Leur évêque, Mgr Nona, Evêque chaldéen de Mossoul, est venu cette semaine en France, et on a célébré ensemble une messe d’action de grâces pour les JMJ.

Les orientaux sont partis transformés, en ayant le rêve de revenir. Cela a du être dur de retourner dans la « prison » qu’est devenue Mossoul. On a du mal à réaliser vers quel avenir ils sont repartis. »

 


«Merci à l’Œuvre d’Orient de nous avoir permis de vivre ce projet ! »