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Mardi 9 Février : Saint Maroun, fête nationale chômée au Liban

Maron ou Maroun est un moine chrétien syriaque ayant vécu à la fin du IVe et au début du Ve siècle (+ vers 410). C’est un saint des Églises «chalcédoniennes», fêté le 9 février par l’Eglise maronite et le 14 février par l’Église orthodoxe.

Son existence historique est attestée par l’Histoire des moines de Syrie (ou Histoire philothée) de Théodoret de Cyr (§ 16, et § 21, 22 et 30 à propos de ses disciples Jacob, Thalassios ou Limnée, et Domnina), et d’autre part par une lettre que lui adressa Jean Chrysostome en 405 depuis son exil de Cucuse, en Arménie.

Selon Théodoret, Maron menait en plein air, près d’un ancien temple païen qu’il avait converti en église, une vie de pénitence et de prières. Il avait comme abri contre les ardeurs du soleil une tente en peau. L’austérité de sa vie et les miracles qu’il accomplissait le rendirent célèbre dans toute la Syrie, et beaucoup venaient à lui pour solliciter sa prière ou partager sa discipline. Ayant consacré une église, il était sûrement prêtre, et la lettre de Jean Chrysostome (très probablement adressée au même Maron) le qualifie de « prêtre et solitaire ».

Théodoret précise qu’à son époque la plupart des solitaires de la région de Cyr (dont il devint évêque en 423) étaient des disciples de Maron. Ce dernier était sûrement mort depuis un bon moment quand l’Histoire philothée fut écrite, vu les événements postérieurs au décès qui y sont rapportés : sans préciser d’ailleurs où se trouvait l’ermitage du saint, il indique qu’après sa mort sa dépouille fut l’objet d’un conflit entre les localités du voisinage, et que l’une d’elles, un gros village (κώμη πολυάνθρωπος), se l’appropria par la force et bâtit un grand sanctuaire pour l’y déposer et y organiser un pèlerinage, tout cela existant donc déjà à l’époque de la rédaction du texte. Source : Père Hanna Skandar


Quel message St Maroun peut il nous donner aujourd’hui ?

« Aujourd’hui plus que jamais l’Église maronite qui est née de la prière de Maroun est invitée à prier et à réfléchir, à partir de sa Foi pour redécouvrir un aspect fondamental de sa vocation et de la transmission de cette foi : car être maronite c’est être appelé avant tout à la sanctification » nous transmet Mgr Gemayel, évêque de l’Éparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, lors de son homélie du dimanche 7 février 2016.

« Sa fête [de St Maroun] est l’occasion pour ses disciples de renouveler leur attachement au vivre ensemble au Liban, en Orient, mais également en Europe.

Malgré les facteurs de divisions et les guerres, le vivre ensemble entre chrétiens et musulmans a été possible et reste toujours possible. C’est une exigence internationale, une collaboration serrée entre les 3 religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’islam s’est révélée très bénéfique et très enrichissante à travers les siècles les fidèles de ces trois religions vivaient cote à cote à la Méditerranée médiévale,…

Il est temps à présent que les consciences se réveillent en faisant cesser la guerre ».

Retrouvez l’homélie de Mgr Gemayel à cette occasion

Mieux connaitre l’Église maronite