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Moyen Orient : les Filles de la Charité au service de tous

Les Filles de la Charité fondées par Saint Vincent de Paul et Sainte Louise de Marillac consacrent leur vie à soigner les personnes délaissées : les malades et les démunis partout dans le monde.

Par leurs services, elles couvrent un vaste champ d’activités dans le domaine humanitaire et social, tout en travaillant également pour la justice, la paix et la solidarité.

Au Moyen Orient, les Filles de la Charité sont présentes dans 5 pays : Liban, Syrie, Egypte, Iran, Terre Sainte et les territoires occupées.

Depuis 150 ans, l’Œuvre d’Orient soutient leurs actions.

De passage à Paris, 3 Filles de la Charité sont venues nous raconter leur travail au quotidien :

 

Sœur Sophie Bouéri, Bethléem : Je vais à la recherche d’enfants abandonnés

« Je travaille pour la crèche chrétienne de la Sainte Famille à Bethléem. C’est la seule institution de la région qui accueille tous les enfants, quelle que soit leur confession. Elle est connue par les Juifs mais également par les Musulmans. Nous avons également d’autres crèches/ orphelinats dans la région. À Jérusalem, 350 enfants naissent par mois dans la maternité, à Ebron jusqu’à 750 enfants. Tous les jours, nous allons à la recherche d’enfants abandonnés dans les rues et recueillons les mères célibataires sinon elles risquent la mort. Nous en accueillons peut-être 10, 15, 20 par an, ce n’est pas assez. Nous sommes au cœur de notre vocation de Saint Vincent de Paul ! »

 

Sœur Laurice Obeid, économe libanaise : nous n’arrivons plus à subvenir aux besoins

« Je travaille pour la crèche et l’orphelinat de Beyrouth. J’accueille surtout des enfants métisses ou noirs, car les enfants blancs sont immédiatement placés. Au Liban beaucoup de familles font des demandes d’adoption. 35 enfants, chrétiens et musulmans nous sont confiés jusqu’à l’âge de 5 ans. Comme économe, je m’occupe du financement de toutes nos actions au Liban :

– Des 17 écoles primaires gratuites qui dispensent un enseignement en arabe et français. Depuis 4 ans l’Etat ne finance plus rien.

– Des 2 hôpitaux, l’hôpital du Sacré Cœur et l’hôpital de Bhannès. L’équipement coûte cher, nous n’arrivons plus à subvenir aux besoins

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Sœur Vincent Allouan, visitatrice : J’entends leurs joies, leurs peines

« Je suis visitatrice : je visite les maisons des 40 communautés. J’entends leurs joies, leurs peines. Je suis très inquiète pour l’avenir de ces pays, et de ces communautés. On en parle pas mais en Iran, nous avons peu de liberté. Nous avons des maisons à Ourmiah, Talriz, à Téhéran avec un foyer de vieillards qui vient d’être réaménagé par l’Œuvre d’Orient.

 

Interview le 10 Mai 2011

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