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[TERRE-SAINTE] Le témoignage d'Agnès : "Ici, nous sommes comme ta famille"

Agnès est arrivée en Terre Sainte quelques jours avant ses 23 ans pour s’occuper d’enfants polyhandicapés pendant un an. Elle venait d’avoir son diplôme d’éducatrice spécialisée et rêvait depuis longtemps de se mettre au service d’enfants en difficulté. C’est donc à Ain Karem qu’elle fait part de ses premières impressions.


 Arrivée en Israël 

Cela fait 18 jours que je suis à arrivée à Ain Karem. Je souhaite dans ce rapport revenir uniquement sur les premières impressions et sensations ressentie à mon arrivée.Je commence ce rapport avec cette phrase qui m’a été dite par Sœur Norma, une des trois sœurs qui tiennent le centre dans le quel je vis et travaille : « Ici nous sommes comme ta famille. »

L’avion

A l’aéroport ainsi que dans l’avion je ne réalise pas vraiment que je vais partir pendant un an sans revoir ma famille, ma chambre, mon pays, mes habitudes, mes amis… Je suis plutôt dans la projection de ce que va être mon lieu de vie, mon environnement, ma mission… Et ce n’est que quand je sens que les roues touchent le sol et que je vois défiler à toute vitesse ce paysage nouveau, que j’atterrie vraiment. Physiquement j’atterris, mais psychiquement aussi, je m’aperçois que c’est bien réel, ce ne sont plus que des spéculations, des discours racontés à mes proches, des rêves…Non, ça y est, je suis bien arrivée dans ce pays pour y vivre, y travailler et me construire pendant un an. Plusieurs émotions paradoxales viennent s’entremêler en moi : une grande joie, proche de l’excitation et de l’euphorie. Mais je me sens aussi un peut nerveuse et craintive de ce que je vais trouver : est-ce que ce sera comme je l’imaginais ; est-ce que moi je vais correspondre à ce que les personnes qui m’accueillent attendaient de moi ? Je me presse de sortir de l’avion, de passer les contrôles et de récupérer ma valise pour ne pas faire attendre sœur Pascale qui m’attendait déjà. Quand je sors, je la repère tous de suite : petite, en habit blanc. Elle m’accueille bras ouvert avec son beau sourire. Ce qui apaise tous de suite toutes mes émotions et me permet d’être moins « dans tous les sens ». Elle m’offre généreusement un beignet au fromage et de l’eau avant que l’on aille au centre. Durant le trajet nous discutons du centre, des autres volontaires et du travail que je vais faire. Je regarde également les paysages, fascinée par le fait que je suis dans ce pays et émerveillée d’en découvrir ses couleurs de fin journée avec un beau ciel un peut rose-orangé, ses formes, sa flore, ses routes et ses villes.

L’arrivée au centre

Il fait nuit, la voiture roule depuis une petite demi-heure. Les lumières des villes scintillent sur un ciel un peut violet. Quand la voiture entre dans Ain Karem, je suis surprise de voir des bars et des restaurants bien remplis de tous les cotés. « Ce village », comme le dit Sœur Pascale est très animé et très vivant. Nous montons sur une route étroite et très pentue, là, sœur Pascale me dit que nous sommes arrivées. Je découvre alors une immense propriété. Je lui redemande : « ici ? » – « Oui » me répond-elle. Je suis impressionnée ! Je ne m’attendais pas du tout à un endroit comme celui-ci. Dans mes représentations des religieuses vivent simplement, dans une certaine pauvreté. Et là je vois cette magnifique maison se dresser devant moi. Je suis donc positivement surprise car tout ce que je vois surpasse toutes les idées imaginaires que je m’étais faite.

Agnès