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[UKRAINE] En direct : l'action pour aider les personnes déplacées dans la région de Lviv
Deux collaborateurs de L’Œuvre d’Orient se sont rendus en mission en Ukraine pour analyser et répondre aux mieux aux besoins sur place des familles déplacées. Découvrez, jour après jour, les différents témoignages qu’ils ont recueillis lors de ce déplacement très marquant. Nous confions toutes ces personnes à vos prières.
Le témoignage du Père Roman Lahish rédemptoriste de rite greco-catholique,
Curé de la paroisse de Novojavorivsk et Superieur de la communauté de 7 prêtres.
le Père Roman est curé de cette ville de 40 000 personnes gréco-catholique. Il y a 90% de baptisés tous gréco-catholiques très pratiquants. Il y a 5 messes chaque dimanche et 3 messes par jour en semaine les jours où la liturgie est célébrée. 10 000 fidèles viennent à l’église chaque dimanche. Les réfugiés viennent presque tous des zones de guerre à l’est : du Donbass, de Kharkiv ou de Marioupol et également Kiev.
Les personnes réfugiées sont ici dans un univers différent car la Galicie gréco-catholique est très différente de leur environnement orthodoxe et russophone. Ils sont extrêmement rassurés et reconnaissants d’être pris entièrement en charge par des prêtres catholiques. Ces femmes très traumatisées, ne sont pas encore incapables de travailler mais trouvent la force de rendre des services comme elles peuvent. Les enfants sont très traumatisés.
Les besoins sont importants. il faut loger les personnes déplacées, les nourrir, les éclairer et les chauffer. L’argent commence à manquer car les paroisses et les communautés mutées font avec ce qu’ils ont. L’aide alimentaire venue de l’étranger qui était gratuite commence à baisser. Il n’y a pas de pénurie pour le moment mais des tensions sur les médicaments rares.
Les besoins des responsables des maisons d’accueil :
– de la nourriture gratuite ou de l’argent
– des secours humanitaires pour les villes de l’est qui sont dans une situation pire encore
– de l’argent pour mieux accueillir avec notamment des soins psychologiques
( L’Œuvre prend en charge ces différents besoins )

Enfin, il a organisé un accueil de jour dans le sous-sol de l’église avec atelier de travail. Il y a également un espace pour faire jouer les enfants, servir du café et aussi parler.
Portrait de Tatiana et Svetlana rescapées de Marioupol
Ce sont deux femmes rencontrées au centre d’accueil pour réfugiés du monastère de Briukhovychi tenu par les pères Basiliens.

Svetlana est une amie de Tatiana, leurs fils jouent au foot ensemble. Elle était assistante médicale à l’hôpital de Marioupol. Elle est restée après le bombardement de l’hôpital en vivant sur place comme le reste du personnel. Elle est restée après l’arrête de l’électricité le 2 mars, l’hôpital continuant à opérer dans des conditions de plus en plus difficiles. Mais quand les soldats tchétchènes ont pris le contrôle de l’hôpital le 16 mars, ce n’était plus tenable. Le médecin chef a donné le signal et tout le personnel est parti précipitamment.
L’accueil du centre Emmaüs à Lviv

De l’avis de tous les accueillants, plus les jours passent plus les traumatismes des nouveaux arrivants sont grands. la guerre est de plus en plus violente.
Nuit au séminaire d’Ivano-Franskivsk
Il y a normalement 190 séminaristes très jeunes dans ce séminaire. la région compte 1 million d’habitants. Le diocèse a 500 paroisses et 550 prêtres dont l’écrasante majorité très jeunes et 90% des prêtres sont mariés. 60 à 70 % de la population est gréco-catholique, seulement 10 à 15% de la population appartient à l’église orthodoxe ukrainienne (autocéphale) et très peu sont des orthodoxes russes (du patriarcat de Moscou dans cette région. Il faut comprendre que tous les réfugiés sont orthodoxes du patriarcat de Moscou. les paroisses gréco-catholiques dans l’est du pays y compris à Kiev sont très petites en nombre. La région d’Ivano-Frankivsk est donc très catholique, assez pauvre car basée sur l’agriculture sauf la ville elle-même qui a une bonne activité touristique et des ingénieurs dans le domaine du pétrole qui travaillent à l’étranger (en envoyant de l’argent).Le portrait de Katia
Katia a quitté Zaporigia en mars par une route très difficile avec son mari militaire. La route a été très difficile. On leur a tiré dessus en Ukraine centrale. Son mari est retourné sur place. Ses parents sont encore à Zaporigia. les russes approchent et on s’attend à des combats très durs. Son grand père est lui aussi un volontaire dans la territoriale là-bas. Sa fille, Emilia, a 10 mois.
Le témoignage du Maire de Kolomya
A Kolomya, le maire reçoit 200 personnes dans des écoles dans des conditions de confort minimum. La première vague était plus autonome et s’est débrouillée largement par elle même mais au bout de plusieurs semaines à l’hôtel, certains ont cherché une solution moins onéreuse chez l’habitant et ont commencé à demander de l’aide. les vagues plus récentes sont plus fragilisées avec des traumatismes, bien plus démunies financièrement, n’ont rien et surtout n’ont plus d’endroit où retourner car leurs villes sont détruites (Irpin, Butcha..etc) ou occupées par les russes. la ville de Kolomya nourrit beaucoup de personnes déplacées et aussi les militaires du régiment local qu’elle a pris sous sa protection , lequel régiment est loin, en action, mais toujours nourri par sa ville d’origine. Quand on aide les gens de l’est ce sont indistinctement les civils sur place et les militaires. Caritas qui, en peu d’années, est devenu l’une des principales ONG d’Ukraine, travaille en pleine collaboration avec la mairie pour aider les personnes réfugiés.
Visite à Ivano Frankisch

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Les besoins des responsables des maisons d’accueil :