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Vivre la semaine sainte avec les chrétiens d'Orient - méditation de Mgr Pascal Gollnisch pour le Samedi Saint

Aujourd’hui l’Église se recueille. Se re-cueillir, se « cueillir » de nouveau, rentrer en soi-même, se rassembler en soi, dans son intériorité, pour recevoir ce qui lui donne sens
et existence. Pour cela nous avons besoin de silence, un silence d’attente et d’espérance. Dans le Credo, nous affirmons que Jésus est mort, puis descendu aux enfers. Les enfers, c’est d’abord le séjour des morts, mais aussi ce que certains spirituels ont décrit comme le lieu de l’éloignement le plus absolu de Dieu. Dieu seul peut franchir cette infinie distance pour apporter à tout être sa miséricorde. Là où le mal abonde, la grâce surabonde, affirmait saint Paul aux Romains (5, 20). D’autres auteurs évoquent le Christ allant à la rencontre du vieil Adam qui guettait ce jour. Il nous faut bien le silence pour entrer dans la dimension cosmique et historique du mystère de Pâques. Entre le silence, la prière et l’humilité, il y a une étrange complicité. Si le monde ne sait plus se taire, n’est-ce pas parce qu’il ne sait plus être humble ? Profitons de ce jour, pour nous tenir en silence devant l’œuvre de Dieu.


Méditation de Mgr Gollnisch publiée dans le hors-série Magnificat avec les textes du jour,  réalisé en partenariat avec l’Œuvre d’Orient.