" Nous sommes convaincus que nos écoles ont un message pour le monde : celui de la rencontre, du devenir frères… éducation à la liberté, à la vérité, à la conscience de soi et de l'autre, aux droits de l'homme. "Soeur Mariam Al Nour
Liban
Depuis 2019, le Liban est plongé dans une crise politique, économique et sociale d’une gravité inédite, dont les conséquences touchent profondément le secteur éducatif. En 2025, les écoles chrétiennes, qui ont longtemps assuré une grande partie de la mission éducative du pays, sont parmi les plus fragilisées. L’État libanais a progressivement suspendu ses subventions après l’effondrement financier, laissant ces écoles sans soutien.
Faute de moyens, près de 60 % des familles ne peuvent plus payer les frais de scolarité, et un élève sur trois est menacé d’abandonner l’école. Les enseignants, appauvris par l’hyperinflation qui a fait chuter la valeur de leurs salaires de près de 90 %, quittent massivement leur poste ou émigrent, provoquant une pénurie éducative. En conséquence, des centaines d’écoles ferment ou réduisent leurs activités, mettant en péril l’accès à une éducation de qualité, autrefois pilier de la société libanaise.
Les projets et enjeux
Au Liban, les établissements scolaires dirigés par les congrégations religieuses conservent une réputation solidement établie pour la qualité de leur enseignement et leur ouverture à tous, sans distinction d’origine ou de religion.
Cependant, depuis les événements du 7 octobre 2023, le sud du pays demeure le théâtre d’affrontements récurrents entre le Hezbollah et Israël. En conséquence, plus de 90 000 habitants ont été contraints de quitter leur domicile, et près de 70 écoles ont dû fermer leurs portes. La majorité d’entre elles poursuivent néanmoins leurs activités grâce à l’enseignement en ligne, démontrant une remarquable capacité d’adaptation.
Dans l’ensemble du Liban, les établissements scolaires font face à des défis majeurs, notamment le non-paiement des frais de scolarité par des familles dont la situation économique s’est gravement détériorée au fil des crises politiques, financières et sociales.
Afin de poursuivre leur mission éducative, ces écoles doivent impérativement compenser les frais impayés pour maintenir la qualité de l’enseignement et préserver les emplois de leurs enseignants.
En 2025, L’Œuvre d’Orient poursuit et renforce ses actions engagées en 2024 : mobilisation accrue de ressources, envoi de volontaires, soutien psychologique et matériel aux communautés éducatives. Ces efforts visent à garantir la continuité d’une éducation accessible à tous et à soutenir la résilience du système scolaire libanais, au cœur d’un contexte toujours instable.
L'association bénéficie du Don en Confiance : respect du donateur, transparence, efficacité, probité et désintéressement.
