Joinville-le-Pont (94) : Conférence de Luc Balbont « Chrétiens d’Orient, défense ou présence ? » le 16 mars

 

Né le 23 avril 1949, journaliste. Arabisant, Luc Balbont vit depuis 1989 entre la France et le Liban, pays où réside sa famille. En 40 ans de journalisme il a couvert une grande partie des évènements et des bouleversements du monde arabe, de la guerre du Liban (1975-1990) aux révolutions arabes de 2011. Il a reçu en 2006 le prix «Reporter d’espoir» pour des reportages effectués en Egypte et en Palestine, et le prix littéraire de l’Œuvre d’Orient en 2012, pour le livre « Jusqu’au bout » (Nouvelle Cité), entretiens avec Mgr Casmoussa, archevêque syriaque catholique de Mossoul. Il est actuellement correspondant à Beyrouth pour le quotidien francophone algérien «Liberté».


DATE : Vendredi 16 mars à 20h

LIEU : 5 avenue de Paris, Salle Jean XXIII, 94340 Joinville-le-Pont

CONTACT : L’Œuvre d’Orient — 01 45 48 95 00 — www.oeuvre-orient.fr

Saint-Brieuc (22) : Concert de la Passion au profit des chrétiens d’Orient le 25 mars

 

Le Concert sera chanté par une partie des Petits Chanteurs de Saint-Brieuc (pré maîtrise et chœur d’adultes) dirigés par Goulven Airault. Ils interpréteront des œuvres de Victoria, Purcell, Bruckner, ainsi que quelques mélodies traditionnelles accompagnées par un trio de flûte, accordéon diatonique et violoncelle.

Libre participation au profit des chrétiens d’Orient


DATE : Dimanche 25 mars à 17h

LIEU : Église Saint-Michel, Place Saint-Michel, 22000 Saint-Brieuc

CONTACT : L’Œuvre d’Orient — 01 45 48 95 00 — www.oeuvre-orient.fr

 

Lyon (69) : rencontre avec Joseph Yacoub le 1er mars à 18h

Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient sont menacés. Alors que notre monde est fait de diversité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse, le Moyen-Orient se vide de cette richesse et se prive d’un apport essentiel pour favoriser la compréhension entre les groupes et les minorités. Mais pourquoi en est-on arrivé là ? Comment cette diversité a-t-elle été gérée, voire malmenée dans le monde arabe ? Que dire d’un tel drame ? À travers des rappels historiques indispensables, Joseph Yacoub cible deux menaces principales. Dans sa volonté d’arabisation à outrance, le nationalisme arabe, fût-il laïcisant, s’est montré par choix idéologique peu respectueux des chrétiens, comme on l’a vu en Syrie et en Irak. À cela s’est ajoutée la montée d’un islam radical et violent, dont les nouvelles formes atteignent l’Occident même. Face à cette tragédie qui rappelle à maints égards le génocide de 1915, qui toucha Assyro-Chaldéens-Syriaques et Arméniens, il s’agit tout à la fois de comprendre et de suggérer quelques pistes concrètes en termes d’alternative pour que survive ce christianisme autochtone et apostolique, fortement enraciné et universel, riche de culture et de modernité. »

 


L’auteur : Joseph Yacoub, né en Syrie en 1944, est d’origine assyro-chaldéene. Professeur honoraire à l’Université catholique de Lyon, il y a enseigné les sciences politiques et a été le premier titulaire de la chaire UNESCO « Mémoire, cultures et interculturalité ». Il a publié de nombreux ouvrages et a reçu en 2016, avec son épouse Claire, le prix académique de l’Œuvre d’Orient pour Oubliés de tous (Cerf, 2015). Son livre Qui s’en souviendra ? (Cerf, 2014) a été traduit en langue anglaise. »


DATE : Jeudi 1er mars 2018, 18h

LIEU : Libraire La Procure, 

9 rue Henri IV
BP 2012
69002 Lyon

Saint Moïse l’Abyssin, saint syrien des IVe et Ve siècles

Moïse l’Abyssin, Moussa al Habachi, né au IVe siècle, était, selon la tradition, le fils d’un empereur d’Éthiopie. Mais le seul royaume qu’il cherchait à conquérir était celui de Dieu. Il s’enfuit de chez lui, abandonnant les privilèges de son rang mais aussi la lourde tutelle paternelle et gagna la Terre sainte par l’Égypte. Il s’installa ensuite à Qara, dans l’actuelle Syrie, où il se fit moine au monastère Saint-Jacques. Ce n’est que plus tard qu’il alla mener une vie d’ermite dans l’une des grottes qui encerclent le monastère. Elle était située sur les pentes sud-est de la montagne appelée aujourd’hui Jebel Deir A’atriye, qui culmine à plus de 1 300 mètres d’altitude, à 90 km au nord de Damas. Là se trouvait une source et, sur ses versants rocheux, de nombreuses petites grottes, comme si la nature fabriquait à dessein des ermitages pour encourager les vocations. D’autres ermites le rejoignirent, mais, peu de temps après, ils furent assassinés par les troupes orthodoxes de l’armée byzantine. La légende a attribué au saint de nombreux événements miraculeux, dont le dernier concerne sa main droite. Elle se sépara de son bras lorsque sa famille vint récupérer son corps. Elle est aujourd’hui conservée comme relique dans l’église syriaque de Nebek, ville la plus proche du monastère (lire ci-dessus). Moïse, « Moussa », en est son saint patron, « Mar ».

 

Monastère Deir Mar Mussa, en SyrieLe monastère Mar Moussa

Les ermites chrétiens de la région prirent l’habitude de venir prier dans les grottes du Jebel Deir A’atriye. Ils y créèrent un petit monastère, Mar Moussa al Habachi. En 1982, le père italien Paolo Dall’Oglio découvre le monastère en ruine. Il décide de restaurer le lieu avec l’aide de l’Église locale. Il fonde également une nouvelle communauté monastique oecuménique et mixte de rite syriaque catholique. Aujourd’hui, la communauté Mar Moussa héberge des moines et moniales syriens : le père Jihad, soeur Houda, responsable du monastère depuis 2013 – date de l’enlèvement du père Paolo par Daech –, frère Yossi, soeur Dimah, frère Boutros et Youssef.

 

La minute spi’ du Carême : les chrétiens d’Egypte

« À un moment où les communautés chrétiennes en Orient et en Occident vont vivre ce grand temps de Carême, ce temps de conversion demandé à Dieu, temps de libération – l’Egypte est le lieu d’où est parti le peuple d’Israël pour sa libération et qui est resté 40 ans dans le désert afin d’essayer de se renforcer dans la foi en Dieu – aujourd’hui nos frères égyptiens nous donne un exceptionnel témoignage de confiance dans le Christ ».

 

Message de Carême de Mgr Samir Nassar, Archevêque maronite de Damas

Cette septième année de guerre en Syrie a vu l’intensité des combats et des violences, la suite de l’exode à un rythme plus rapide surtout parmi les jeunes et les hommes d’où une pénurie aiguë de la main d’oeuvre, la crise sociale, l’inflation, le blocus font des syriens qui restent un peuple pauvre qui vit  sur  l’assistanat et la mendicité, 80% du monde hospitalier a quitté le pays dont 90% de médecins… 60% des blessés meurent par manque de soins… La solution de paix reste lointaine même bloquée. Les 12 millions de réfugiés ne sont pas plus malheureux que le reste du peuple syrien abandonné sur place.

Devant cette situation douloureuse, l’action caritative au lieu de se développer ne cesse de reculer par manque de structures et d’agents sociaux bien formés. Ainsi le nombre des familles assistées en 2017 se limite à 828 familles contre 1407 en 2016… Combien seront-elles en 2018 ?

Ce recul rapide ne nous laisse pas souffler, la situation se dégrade chaque jour et les partants se défilent devant nos yeux sans pouvoir les retenir ni leur dire au revoir. Un déchirement intérieur très angoissant nous habite. La construction ecclésiale s’effondre doucement : en 2017, 10 mariages au lieu de 30, 7 baptêmes au lieu de 40. Sommes–nous en train de tourner la page ?

Lors de mon installation à Damas en Décembre 2006, un prêtre du diocèse me disait : seras-tu le dernier évêque de Damas ? Trouveras tu quelqu’un à qui remettre la clé de la Cathédrale ? Regardant l’exemple Irakien, j’ai peur que son intuition soit vraie..

D’ailleurs avec les obus aveugles qui tuent les innocents chaque jour nous continuons à vivre en sursis entre les mains de la Providence, s’appuyant sur la voix du Seigneur qui nous dit  : » N’aie pas peur petit troupeau  » Luc 12,22

 

Caême 2018

+ Samir NASSAR

Archevêque Maronite de Damas