27/05/2017 – Trois événements dans l’actualité de la semaine
Catégorie : Actualités
France 2, émission chrétiens Orientaux « Les moines arméniens de Venise » le 18 juin à 9h30
Depuis 300 ans, au cœur de la lagune, l’île Saint Lazare abrite un monastère arménien qui est une véritable terre arménienne en Italie.
Ces moines Mekhitaristes suivent la règle bénédictine : Ora et Labora. Outre la prière, le charisme de leur travail est une véritable mission pour le peuple arménien : faire connaitre la spiritualité, la langue et la culture arménienne.
L’île est un lieu de Paix à quelques minutes de la foule de la place Saint Marc. Elle est un « petit paradis » où les moines veillent sur les manuscrits et les livres anciens pour les transmettre au monde.
Les mekhitaristes sont un trait d’union entre l’Orient et l’Occident.
Un trésor spirituel, historique et artistique à découvrir !
Une émission présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Guillaume Juherian.
« Ne laissons pas Daech s’implanter en Egypte » – le communiqué de presse de Mgr Pascal Gollnisch
Un massacre particulièrement insoutenable à la veille des célébrations de l’Ascension, alors que de leur côté les musulmans se préparaient à entamer le Ramadan.
La communauté internationale réunie à Madrid le 24 mai dernier (lors de la Conférence internationale sur les victimes de violences ethniques et religieuses) s’est engagée à « permettre à tous les habitants de Syrie et d’Irak, sans distinction, de vivre chez eux en sécurité et d’y jouir d’une pleine citoyenneté ».
L’Œuvre d’Orient appelle la communauté internationale à étendre désormais son action à l’Égypte et à soutenir la lutte de l’État égyptien contre les groupes terroristes.
Les forces de la coalition ne peuvent combattre les terroristes dans la plaine de Mossoul et les laisser s’établir en Égypte.
L’Œuvre d’Orient invite tous les croyants à prier pour les victimes et leurs familles, et pour la Paix.
Mgr Pascal Gollnisch
Paris, le 29 mai 2017
Télécharger le communiqué en PDF
Marseille : Concert au profit des chrétiens d’Orient, mercredi 31 mai 2017
Le chœur philharmonique, ainsi que la soliste Mme Joëlle Michelini, interpréteront un répertoire de musique classique.
- MOZART (Ave Verum Corpus KV618, Misericordias Domini KV222, David Penitente KV469 (extraits))
- RHEINBERGER (Messe Misericordias Domini OP192)
DATES : Mercredi 31 mai 2017 à 20h30
LIEU : Église Saint Jean-Baptiste, 2 rue Friedland, 13006 Marseille
CONTACTS : L’Œuvre d’Orient — 01 45 48 95 00 — www.oeuvre-orient.fr
Pour l’amour de Bethléem – ma ville emmurée : la recension du Père Patrice Sabater
Des livres vous laissent parfois sans aucun affect, sans aucun motif de réjouissance après leur lecture ; d’autres au contraire vous laissent la bouche bée devant autant de courage et d’abnégation ! C’est exactement le cas de ce livre… Une bouche en Ô ou comme un point d’orgue… Le souffle est long, et le réconfort est grand.
Vera Mousa Baboun, est la première femme palestinienne à devenir maire de Bethléem, en 2012. Elle est titulaire d’un Master en littérature afro-américaine. Là, n’est pas, ni son plus grand mérite ni même le lieu d’une quelconque louange. C’est tout autre chose qui convoque à l’admiration de cette palestinienne chrétienne qui ne baisse pas les bras sans doute du fait de deux phrases qui reviennent comme un leitmotiv dans sa vie et dans ce livre : « Les bénédictions et les grâces se cachent au cœur des souffrances. Apprenez à leur donner naissance ! » (entendue lorsqu’elle a 16 ans lors d’une messe célébrée à l’église sainte Catherine de Bethléem), « Tes bras sont mes bras » (devant une statue du Christ mutilé dans un jardin d’un couvent grec-catholique de Milan). Ces deux phrases vont devenir un moteur essentiel pour cette jeune fille, cette épouse, ce professeur et, aujourd’hui, le Maire de Bethléem emmurée. Maire d’une ville où est né le « Prince de la Paix », aux pouvoirs limités qui ne peut sortir ou entrer comme elle le veut, et détenant « une autorité sans autorité ».
Dans ce livre, Vera Baboun nous ouvre la porte de la « vie emmurée » des palestiniens de Bethléem. Elle nous ouvre ce lieu clôt sans en avoir les clés… ; et pourtant elle nous propose un chemin de liberté, de véracité, sans compromissions.
Très tôt elle défend le droit à la liberté, à l’émancipation pour la femme palestinienne de prendre en main sa vie comme personne humaine et comme personne politique. Elle se bat avec son cœur et sa raison auprès de son mari Johnny qui lutte pour la liberté d’un peuple, et la fierté de ses enfants. Tous les deux, ils se battent. Ils entreprennent. Ils recommencent sans cesse, sans faiblir jusqu’au jour où le bras du plus puissant brise la vie et l’espérance d’un homme, d’une vie, d’un couple. Vera ne baisse pas les bras comme épouse, comme mère, et comme enseignante. Elle devient maire de Bethléem, qui selon elle est le « paradis des non-désirés. Le paradis des rejetés » (page 187). Elle est maire au nom de Dieu et au bénéfice du peuple palestinien, par amour d’un peuple, d’une terre, de la justice et de la liberté. Qui, de fait, accepterait de vivre enfermé à vie ? Et sans doute, pour elle, le plus préjudiciable à cette situation est de vivre dans un silence, emmuré de l’intérieur jusqu’à la paralysie totale de sa volonté, de son être, de ses désirs… Elle le dit avec sa voix sincère en fin d’ouvrage : « Puisse le monde s’en apercevoir, avant qu’il ne soit trop tard ». (page 188)
Ce livre nous rappelle aussi le personnage principal du film Les Citronniers, Hiam Abbass, d’Eran Riklis ; mais aussi la figure – au Liban – de Jocelyne Khoueiry !
La promotion de la femme, l’éducation généralisée et principalement dans les milieux les plus pauvres, le combat pour la citoyenneté pour l’ensemble des confessions et minorités, sont autant de chemins de liberté, de libération, de concorde sociale, de justice et de paix en direction de tous ceux qui partagent le même soleil et la même terre au Proche-Orient.
Ce livre est décidemment « un véritable voyage à la recherche de la lumière » et de la paix !
L’an passé, le Père Patrice Sabater a publié « La terre en Palestine / Israël, Une vérité à deux visages », Domuni Press, les presses universitaires, Institut Catholique de Toulouse (2015) »
Père Patrice Sabater, cm
Le 18 mars 2017
Vera Baboun, Pour l’amour de Bethléem – ma ville emmurée, Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient 2017
Entretiens avec Philippe Demenet. Ed. Bayard, Paris 2016. 15,90 €.
Egypte : la terreur vise à nouveau la communauté copte
Selon plusieurs témoignages, les assaillants auraient bloqué le bus, avant de monter à bord et de tirer à l’arme automatique sur les passagers ; le carnage aurait été filmé par l’un des terroristes. Ces derniers ont ensuite pris la fuite.
Marie Duhamel a recueilli la réaction du père Hanni Bakhoum, vicaire du patriarcat copte catholique d’Alexandrie :
Attentats à répétition
Ce nouveau massacre vient endeuiller une communauté encore bouleversée par les sanglantes attaques survenues début avril, lors du Dimanche des Rameaux, dans deux églises de Tanta et Alexandrie, faisant 45 morts. Sans parler de l’attentat-suicide qui avait visé l’église St Pierre et St Paul, en plein cœur de la capitale égyptienne, en décembre dernier.
Ces trois attentats avaient été revendiqués par la branche égyptienne de l’Etat islamique, très active dans le Sinaï, et qui avait promis de faire des chrétiens leurs cibles privilégiées. Depuis janvier dernier, une série d’attaques contre les coptes dans cette région très instable a d’ailleurs poussé des milliers d’entre eux à prendre la fuite.
Le soutien du pape François
L’Eglise copte d’Egypte forme la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient avec près de 10 millions de fidèles. Très éprouvée ces dernières années, -notamment depuis la chute d’Hosni Moubarak en 2011, l’avènement puis la chute des Frères musulmans en 2013-, elle a reçu le soutien du Pape François. Les 28 et 29 avril derniers, le Souverain Pontife s’était rendu durant 27 heures au Caire pour son 18e voyage apostolique à triple dimension, pastorale, oecuménique et interreligieuse. Il y avait notamment rencontré le Grand Imam de l’Université sunnite d’Al-Azhar, le Sheikh Ahmed Al-Tayyeb, ainsi que le papeTawadros II, chef de l’Eglise copte orthodoxe. C’est d’ailleurs avec lui qu’il avait assisté à une célébration œcuménique à l’église St Pierre et St Paul du Caire, en l’honneur des martyrs de l’attentat de décembre. Le Pape François avait rappelé avec émotion l’importance et la force de l’œcuménisme du sang : «le sang innocent de fidèles sans défense versé cruellement nous unit», avait-il notamment déclaré. Une réalité plus actuelle que jamais.
(MA-MD)
Inde : une église dédiée à ND de Fatima vandalisée
L’église avait été consacrée le 13 mai dernier, par l’archevêque, Mgr Thumma Bala, le jour même où l’Eglise universelle célébrait le centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima. «Cet acte de désacralisation, de vandalisme et la destruction des statues blesse profondément les sentiments religieux de la communauté catholique. Nous sommes tous très attristés», a déploré Mgr Bala, cité par l’agence Asianews. Une liturgie de réparation se tiendra dans l’église, une fois l’enquête conclue.
Le président du Global Council of Indian christians, Sajan K. George, a également fait part de son indignation ; il ne fait aucun doute pour lui que cet énième acte de vandalisme est le fait de groupes nationalistes extrémistes, et constitue un signal alarmant de l’intolérance croissante envers les chrétiens indiens.
Selon la police, l’assaut pourrait avoir été motivé par un litige foncier au sujet de la construction d’une église qui aurait heurté la sensibilité des habitants du lieu.
(MA)
Paris 7ème : concert de musique classique au profit de l’association « Les réfugiés de St-Pierre-du-Gros-Caillou » le 8 juin
Cette association à été crée pour l’accueil, en 2015, d’une famille irakienne et d’une famille syrienne.
L’Œuvre d’Orient vient régulièrement en aide à cette association.
DATE : Jeudi 8 juin 2017 à 20h30
LIEU : Hôtel de Béhague (Ambassade de Roumanie), 123 Rue Saint-Dominique, 75007 Paris
Paris 6ème : Journée d’études sur les Eglises levantines
DATE : Vendredi 26 mai 2017 de 9h à 18h
LIEU : Maison de la Recherche, 28, rue Serpente, 75006 Paris, Salle D 040