[Liban] Le témoignage d’Adrien : « Je suis tombé en admiration pour ce pays : son carrefour de civilisation, son patrimoine historique exceptionnel, son attachement à Dieu et la chaleur des Libanais »

Le témoignage de notre volontaire, 30 ans, aide soignant en France, en mission d’été à Ghodrass au Liban auprès des personnes âgées.


Ma mission

J’attendais avec beaucoup d’impatience et de joie cette mission. Autant vous dire que cette expérience a surpassé en tous points mes attentes.

J’ai effectué une mission de 3 semaines au sein du Foyer Notre Dame des Douleurs tenu par la Congrégation des Filles de Notre-Dame des Douleurs à Ghodrass, au Liban.

Le foyer accueille 64 personnes âgées dépendantes de diverses origines, confessions et ressources financières.

La distribution du repas, les soins de nursing et les activités de l’après-midi pour les personnes âgées ont été mes principales missions.

En outre, j’ai été fier de mettre à profit mon expérience d’aide-soignant en soins palliatifs puisqu’ils ont la remarquable volonté de fonder un service similaire au Foyer ce qui est rarissime au Liban.

Les personnes âgées présentent au Foyer Notre Dame des Douleurs sont ancrées dans une relation très intime à Dieu. Le mot Dieu est usité dans chaque conversation. La Messe, célébrée chaque jour, est un moment très précieux dont beaucoup ne manqueraient pour rien au monde.

Je suis particulièrement touché par la Foi des chrétiens Maronites.

Les Églises, les calvaires, les icônes de Saints (souvent Saint Charbel), les chapelets, les statues de la Sainte Vierge Marie sillonnent les territoires chrétiens du Liban. Les Libanais portent un chapelet en bois ou une croix en or pour les plus aisés. Les chapelets décorent aussi les pares brises des voitures.

Le Liban se caractérise aussi par sa mixité religieuse et ses paysages diversifiés entre mer et ciel. La nature montagneuse est préservée ce qui la rend tout simplement magnifique.

Mon expérience du Liban

En traversant Beyrouth, j’ai vu l’extrême pauvreté : des enfants fouillent les poubelles à la recherche de nourriture et de vêtements, des vendeurs et mendiants se dressent sur les abords de l’autostrade (la seule autoroute du Liban qui traverse le pays du sud au nord) à la recherche d’argent. Les bâtiments très modernes tutoient des bâtiments bombardés, criblés de balles ou abandonnés, vestiges de la guerre civile.

J’ai eu la chance de visiter le monastère Saint-Maron où repose Saint-Charbel et de faire une sortie en bateau à Batroun où j’ai pu me baigner dans la Méditerranée.

J’ai beaucoup aimé Faraya, Byblos, le port de Batroun, Achrafieh qui est le quartier chrétien de l’Est de Beyrouth et Tripoli pour son dépaysement total.

J’ai particulièrement apprécié les activités ludiques avec les personnes âgées ainsi que ces moments précieux d’échanges et de partages sur tout ce qu’elles ont traversé.

L’Eglise Maronite est fière d’être la seule Eglise d’Orient à être fidèle à l’Eglise Catholique Universelle, dès ses origines.

J’ai trouvé Dieu et l’ai prié de manière différente car la messe est célébrée en arabe. Je n’en comprends malheureusement pas un mot mais je me laisse tout simplement porter par la gestuelle, les chants et médite sur l’émotion que me renvoie la messe.

Mes temps de prières outre que personnel s’effectuent quand je donne à manger aux résidents dépendants.

Je repense au verset : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Mt 25,40

Et cela me met en joie et m’emplît le cœur.

Je me sens profondément utile et je reprends sens à ce que je faisais en France. Cette expérience me fait grandir en tant qu’homme et en tant que chrétien.

Le sentiment qui m’anime est que je me sens profondément intégré par tous.

Je suis tombé en admiration pour ce pays : son carrefour de civilisation, son patrimoine historique exceptionnel, son attachement à Dieu et la chaleur des Libanais.

Le Liban est un véritable joyau dont les représentations ne doivent plus être uniquement synonymes de guerres.

Je remercie grandement les Sœurs de m’avoir si bien accueilli pendant ces 3 semaines ainsi que L’Œuvre d’Orient de m’avoir permis de vivre cette mission.

[Bulgarie] : Le témoignage de François :  » Ces moments avec les enfants sont assez intenses, mais très simples et joyeux. »

Notre volontaire François , 21 ans, est parti en mission à Svishtov en Bulgarie


Ces dernières semaines ont été marquées par les fortes chaleurs qui pèsent sur notre région, faisant de toute pièce climatisée un endroit salutaire. L’église de Svishtov n’est elle-même pas toujours climatisée mais nos prières au fil des jours et des fêtes du calendrier liturgique sont à coup sûr salutaires.

Je dispose à présent des bases essentielles pour bredouiller en Bulgare, et suis ainsi en mesure d’échanger un petit peu et de comprendre parfois ce qui se raconte autour de moi. Si, au début de mon séjour, j’étais un peu gêné d’acquiescer tout du long sans rien comprendre aux monologues de mes interlocuteurs (concédant tout de même parfois un « da » approbateur), j’apprécie désormais qu’on me tienne tous ces discours, qui sont un moyen imparable de me familiariser avec la langue. Je sais aussi que certains aiment que l’on passe du temps avec eux et que l’on s’efforce de parler.

Ma mission :

Ma mission de volontaire et accompagnateur du père Vialle m’a amené dans plusieurs fêtes paroissiales : journée mondiale des grands-parents à Béléné en présence de l’évêque, 170 ans de la paroisse de Malchika, anniversaire d’une religieuse à Roussé, anniversaire du curé de Malchika… Nous voyageons, et retrouvons dans chaque paroisse les bons pères passionistes, tous italiens sauf le père Vialle. La congrégation est fortement implantée et attachée au nord de la Bulgarie, sous la figure tutélaire d’un bienheureux passioniste et évêque, Monseigneur Bossilkov, qui fut martyrisé sous le régime.

Nos divers déplacements guidés par le père nous ont permis de rencontrer plusieurs autres communautés religieuses : les Carmélites de Sofia, les Franciscains conventuels et les soeurs Missionnaires de la Charité de Pleven. J’admire le don total de leur vie dans un pays étranger, où la foi est peu vive. De leurs propres dires, je comprends d’abord que le régime soviétique a fait son travail, puis qu’à sa chute, le spectacle de la perte de morale chrétienne en Occident n’était pas vraiment de nature à inspirer un renouveau de la foi en Bulgarie. Si la pratique religieuse est très faible, les défunts sont en revanche entourés d’une dévotion particulière : littéralement partout, on trouve de ces feuilles placardées en mémoire du énième anniversaire du décès de tel ou tel proche.

A Svishtov, parmi les travaux incontournables, il y a l’entretien des églises de Dragomirovo et de leur jardin. Un graissage des cloches pour commencer, puis la tonte, avec les multiples tracasseries mécaniques – presque comiques – du tracteur tondeuse. Heureusement, les voisins et connaissances ne se font jamais prier pour apporter leur aide. Nous sommes abondamment ravitaillés et nourris par Baba Marguerite.

C’est cette même Marguerite, quasi-vicaire, qui relaie parfois au père les besoins de ses ouailles, par exemple lorsqu’il faut donner les sacrements à une famille qu’il ne connaissait pas lui-même.

A deux reprises, nous avons participé aux soirées-jeux organisées par la paroisse voisine d’Oresch pour les enfants, venus assez nombreux. Très vite, nous retrouvons quelques enfants déjà croisés, et sommes adoptés par les autres. Les enfants se donnent à fond dans les jeux, et ils nous font bien participer ! Nous avons aussi le droit à une visite d’une petite délégation des enfants de cette paroisse quelques jours plus tard, pour faire le tour de l’église puis quelques jeux dans la grande salle dédiée. Ces moments avec les enfants sont assez intenses, mais très simples et joyeux.

Enfin, je ne saurais oublier d’évoquer la ménagerie que nous entretenons à Svishtov, avec 25 chats (le chiffre est variable), 3 tortues et un chien. Leur nourriture, les soins et le nettoyage ne sont pas toujours bien attrayants, mais un moyen imparable de rendre service concrètement et quotidiennement. Pour faire bonne mesure, et dans la lignée des anciens volontaires, j’ai adopté un chaton et l’ai nommé Brutus. Après examen clinique, le chaton est une petite femelle, et Brutus n’était peut-être pas le meilleur prénom à choisir.

[Ethiopie] : Le témoignage de Charles :  » Il s’agit aussi de partager une présence, une attention, une fraternité « 

Notre volontaire Charles, 27 ans, est en mission à Bethany Gedam – Goro – Ethiopie


Ma mission :

Arrivé depuis deux semaines à Goro, je commence à m’installer dans un quotidien rythmé, simple, mais très riche humainement. J’ai été accueilli avec une générosité exceptionnelle par les pères indiens. Leur disponibilité, leur joie de vivre, et leur foi m’ont immédiatement mis en confiance, malgré le dépaysement initial.

Ma mission principale consiste à donner des cours d’anglais, de sciences et de mathématiques à des élèves âgés de 10 à 24 ans. Cela représente un vrai défi, à la fois en termes de contenu pédagogique et d’adaptation aux niveaux variés. Les élèves sont touchants et se sentent privilégiés de m’avoir comme professeur. Je le suis aussi.

C’est aujourd’hui ma troisième semaine de cours et je constate à quel point l’éducation est perçue ici comme un véritable levier d’avenir.

Ce qui m’a aussi beaucoup marqué, c’est la simplicité du quotidien : peu de moyens matériels, mais une très grande chaleur humaine. Le contraste avec ce que je vis en France est parfois déroutant, notamment dans la gestion du temps ou l’approche de l’enseignement, mais cela m’oblige à me rendre plus souple, plus à l’écoute, et à sortir de mes automatismes.

Sur le plan spirituel, je découvre une Église vivante et ancrée dans le quotidien. Les offices sont joyeux, parfois longs mais très participatifs, et il est beau de voir autant de jeunes engagés dans la vie chrétienne. Cela me pousse moi-même à réinterroger ma foi.

Ces premiers jours sont intenses, parfois fatigants, mais ils sont surtout extrêmement formateurs. Je commence à comprendre que le cœur de la mission ne se limite pas à l’enseignement : il s’agit aussi de partager une présence, une attention, une fraternité.

Je passe certains après-midis à visiter des installations dans les villages voisins (cliniques, écoles, églises).

Je remercie vivement L’Œuvre d’Orient pour sa confiance et l’opportunité de vivre cette expérience unique. J’espère continuer à grandir à travers cette mission, et à rendre le meilleur service possible aux jeunes qui me sont confiés.

[Liban] : le témoigne de Sarah : « Je vois que ma complicité et mes liens avec les Soeurs s’épaississent »

Notre volontaire Sarah – 23 ans – est en mission pour quatre mois Foyer Notre-Dame des Douleurs – Ghodras


Ma mission :

Je suis arrivée au Liban et au foyer il y a pile deux mois. J’ai l’impression d’y avoir trouvé mes habitudes et une forme de confort. Le matin par exemple, je donne le petit-déjeuner aux personnes âgées dans un ordre précis. Je commence toujours par Monique, qui m’appelle “nounou”. Elle se déplace sur son fauteuil en s’avançant à petits pas. Plus tard, lorsque je dépose le plateau de Sœur Odile sur son bureau, elle se prépare dans sa salle de bain. Mes yeux se promènent sur les objets de sa chambre : des journaux empilés, des livres de piété, un portrait fait au crayon bleu quelques semaines auparavant, sa tenue bleue pliée en deux au pied de son lit.

Chaque matin, la même question me vient lorsque je rentre dans sa chambre. Je comprends que j’aime cet endroit et qu’il me rassure, parce qu’il me fait penser à la maison de mes grands-parents. Quels sont les détails de cette réminiscence ? C’est peut-être la légère odeur de renfermé, l’obscurité de la pièce derrière les rideaux lourds, ou la pile de journaux qui dorment sur le bureau de bois. Il me faut ensuite quitter la pièce et m’arracher de ma maison factice : la fortune me jette au milieu de l’agora, une immense salle très éclairée et remplie d’échos. Après quelques secondes pourtant, je retrouve le sourire en croisant une aide-soignante, une femme de ménage. La plus souriante porte un tchador noir et son sourire est grand et doux.

Entre le petit-déjeuner et la messe, je bois toujours un thé dans la cuisine. Aujourd’hui, c’est Jordan qui prend la place de Claire. Elle est partie la semaine dernière.

Le corps s’habitue vite. Je sais ce que je dois faire. Aussi, je choisis de voir la présence des personnes âgées comme grignotant l’absence de mon amie. Je suis étonnée de voir la capacité de mon cœur à aimer autant. Je suis réellement attachée à une ou deux personnes âgées, ici ; mais je les aime toutes, malgré les certaines impatiences, certains cris. Elles me touchent toutes.

Je crois m’être doucement habituée au rite maronite. Les trois dernières semaines furent un peu difficiles : j’allais aux célébrations un peu à reculons. Aujourd’hui, lorsque je sens l’ennui me rattraper, je médite sur les psaumes, j’observe la prière des vieilles personnes. J’ai une grande soif de Dieu. Je le trouve en le lisant, mais aussi à travers le regard angoissé de certaines grands-mères. J’aime prendre leur visage dans mes mains ou coller mon front contre le leur. Curieusement, elles se laissent faire. Certaines me disent “encore” lorsque je me recule. Je mesure mon statut d’adulte à ce moment. Aussi, je vois que ma complicité et mes liens avec les Soeurs s’épaississent. Après un mois, j’ai remarqué leur douceur et leur attention dans la discrétion. Soeur Marie-Édouard remarque toujours lorsque je mange peu, bien que nous soyons une dizaine autour de la table. Hier soir par exemple, après le dîner, les Soeurs nous ont invité à une soirée film. Soeur Marie-Dominique échangeait toujours un regard en ma direction lorsqu’elle riait des scènes.

La communauté chrétienne libanaise compte une diaspora énorme. La moitié des familles des résidents vivent au Canada, en Australie, en France ou en Arabie Saoudite. Beaucoup de femmes, ici, ont voyagé partout dans le monde : elles sont nées en Irak, en Égypte, en Syrie. Cet éclatement géographique desserre chez moi des nœuds et des attachements. Je constate, en écoutant la diversité des parcours de vie, que je possède une liberté immense : (presque) rien ne me retient de voyager, de partir. Cette mission au Liban me donne un sentiment de liberté que j’ai peu ressenti jusqu’à présent. Je connais ma chance d’avoir rencontré des amis ici. Mon co-volontaire, Marcelino et moi (que vous connaissez à travers mes récits) partons parfois visiter le Liban. En rentrant, je regarde Beyrouth et ses lumières défiler sous mes yeux. Une musique arabe me berce toujours, et j’entends à nouveau les paroles de Claire : “Profite bien de ce dernier mois”.

Parfois, j’aimerais pouvoir arracher mon cœur et vous le donner pour que vous puissiez connaître cette sensation de paix, de calme, de liberté, de joie profonde. Elle vient systématiquement la nuit, devant ces paysages, après une journée de travail. Elle vient aussi quand je passe devant les chambres des résidents, après mon service, lorsque je vois leurs visages à travers le jour de la porte.

Avec ces amis, j’ai la chance de visiter beaucoup de lieux. Nous avons visité de nombreux monastères, Batroun, Byblos, Tripoli, Beyrouth. Mon endroit préféré fut l’église Sainte Marie de la Mer, à Batroun, en face du mur phénicien. Là, avec Claire, nous avions demandé notre chemin à une vieille dame assise sur un siège, dans la rue. Elle nous avait invité à prendre une citronnade. Nous avons accepté sans hésitation. Elle nous présenta son fils, Antoine, qui revenait de Paris pour les vacances. Il nous a fait visiter sa ville natale avec un accent français parfait. J’aime la simplicité du Liban. Elle transpire partout : dans le salut d’un étranger, dans l’invitation d’une nouvelle connaissance, dans la nonchalance des serveurs en restauration, qui ne sont grondés par personne s’ils prennent leur temps.

Les sentiments qui me traversent ces derniers jours sont ceux de la paix et du calme. J’espère que ceux qui remplissent vos journées s’en rapprochent.

Communiqué de presse : exactions graves au sud de la Syrie

L’Œuvre d’Orient est extrêmement inquiète du conflit qui touche actuellement le sud de la Syrie, qui a causé au moins 940 morts, dont 262 civils, et 80 000 déplacés. Les habitations de plusieurs villages mixtes entre chrétiens et druzes ont été pillées puis brûlées.
L’église melkite du village de Sara a été incendiée et plusieurs centaines de personnes ont actuellement trouvé refuge dans la paroisse melkite de Shorba, l’église des pères capuçins et l’archevêché grec-orthodoxe de Sweida sans eau, ni nourriture, ni électricité.

L’Œuvre d’Orient demande à ce que :
– toutes les parties prenantes respectent le cessez-le-feu.
– qu’une enquête indépendante soit menée sur les exécutions perpétrées à l’encontre des civils
– et que les auteurs du meurtre du pasteur Khaled Mazar, responsable de l’église évangélique du Bon Pasteur à Sweida, exécuté avec tous les membres de sa famille, soient jugés et punis.

Elle exhorte les autorités de Damas à permettre l’évacuation des civils, la mise en place d’un couloir humanitaire et à protéger la population.
Elle demande à ce que la communauté internationale puisse apporter une aide d’urgence aux habitants de la région de Sweida et que le soutien envers les nouvelles autorités de Damas soit conditionné au respect des droits et à la protection des populations civiles de Syrie, en particulier les membres des minorités druzes, alaouites et chrétiennes.

Communiqué de presse : Décès suite au bombardement de l’église de la Sainte-Famille à Gaza

Paris, le 17 juillet 2025

L’Œuvre d’Orient apprend avec une grande tristesse le décès de deux personnes suite à l’attaque de l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza. La paroisse, jusqu’à présent épargnée, a été la cible d’un bombardement de l’armée israélienne ce matin.
Il y a plusieurs autres personnes blessées, dont le curé, le père Gabriel Romanelli.

Cette frappe n’est justifiée par aucun objectif stratégique. La paroisse a un rôle pacificateur et est au service de l’ensemble de la population.
Cette action fait suite à l’attaque de Taybeh par des colons, sans intervention des forces de l’ordre israélien.

Nous condamnons très fortement ce bombardement. Nous demandons aux autorités françaises d’intervenir auprès de l’ambassade d’Israël à Paris.

Nous exigeons des autorités israéliennes qu’elles présentent des excuses et qu’elles assurent la sécurité des communautés chrétiennes.

Nous présentons nos condoléances à l’ensemble de la communauté chrétienne de Terre Sainte, en particulier au Cardinal Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem. Nous les assurons de notre prière, de tout notre soutien et de notre proximité spirituelle avec les chrétiens de Gaza.

Dans un contexte de bombardements intensifiés sur l’ensemble de la bande de Gaza, L’Œuvre d’Orient rappelle l’urgence d’un cessez-le-feu et d’un accès humanitaire pour protéger les populations les plus vulnérables.
Elle demande également sans délai la libération des otages israéliens.

 

Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L’Œuvre d’Orient

Communiqué de presse : Attentat dans une église à Damas

Paris, le 22 juin 2025 

L’Œuvre d’Orient est horrifiée et condamne l’attentat dans l’église grecque orthodoxe Saint Elie dans la banlieue de Damas au cours de la messe.

Cette attaque dans un lieu de foi et de paix a fait selon un bilan provisoire 20 morts et 53 blessés.

L’Œuvre d’Orient présente ses condoléances aux familles des victimes et à toute la communauté chrétienne de Syrie.

Assurer la sécurité de toutes les communautés religieuses est un élément indispensable pour la reconstruction du pays.

Les autorités syriennes et internationales doivent prendre immédiatement les mesures nécessaires. Une enquête doit être diligentée.

 

« La paix soit avec vous ! » Message de retour de mission en Terre Sainte

Communiqué de presse de la Conférence des évêques de France


Lors de sa première apparition au balcon de Saint-Pierre, les premiers mots du Pape Léon XIV ont été des vœux de paix. Celle qui nous vient du Christ ressuscité, « une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante ». Nous aussi, évêques de France et responsables des principaux mouvements de solidarité catholiques français engagés en Terre Sainte avons souhaité être des ambassadeurs de cette paix du Ressuscité et rencontrer des artisans de paix en Israël et Palestine, durant l’octave de Pâques, du 21 au 26 avril 2025.

 

Nous avons voulu mener cette mission ensemble pour écouter et soutenir la vie des habitants de cette terre meurtrie par la guerre. Nous avons visité des communautés religieuses chrétiennes, des établissements de santé, des écoles, des paroisses, les villes de Ramallah et d’Hébron, de Jérusalem, de Taybeh et de Bethléem, des familles des otages, des associations de défense des droits humains, des autorités civiles et religieuses.

En nous faisant l’écho de ce que nous avons vu et entendu, nous voulons lancer un appel fort pour que cette Terre Sainte puisse retrouver le chemin de la justice et de la paix.

Nous avons rencontré des personnes en grande souffrance, sans espoir à vue humaine, dans un état de profonde sidération. Tous souffrent et chaque camp demeure sourd à la souffrance de l’autre. La situation s’est dramatiquement aggravée après les terribles attentats terroristes du 7 octobre 2023, réduisant à néant la possibilité du dialogue.

Une violence sourde et aveugle s’est abattue sur cette Terre. La Cisjordanie subit l’occupation israélienne. A Gaza, l’usage disproportionné de la force armée y compris contre des civils et des lieux de vie comme les hôpitaux ou les écoles mais aussi contre les habitations crée une situation de drame humanitaire. Les otages vivent eux aussi dans des conditions inhumaines. Cette crise d’une tension et intensité jamais connues plonge des pans entiers de la population dans une grande difficulté économique et sociale. Leur survie à court-terme est menacée. C’est un cri de détresse qui monte donc de cette Terre.

Il est urgent que tous les otages soient libérés, que les bombardements et les destructions s’arrêtent, que l’aide humanitaire puisse arriver à Gaza. Rien ne justifie une telle violence aveugle et aucun espoir de résolution du conflit ne sera possible tant qu’elle durera.

Nous appelons au respect inconditionnel de la dignité des personnes et de l’égalité des droits. Aucune paix, aucune société ni aucun État ne peut tenir sans justice. Aujourd’hui, la loi du plus fort s’applique sans dessiner aucune solution d’avenir tant que ne seront pas respectés les droits des habitants des territoires de Cisjordanie et de Gaza.

Le respect des différentes traditions religieuses est un préalable indispensable à la coexistence, seul chemin véritable respectueux des cultures et des peuples. Les chrétiens sont appelés à demeurer fidèles à leur lien indéfectible au peuple de l’alliance et à la fraternité avec les palestiniens.

Au cœur de notre mission, nous avons été très impressionnés par la foi et le courage des familles, des religieux, des prêtres et par leur engagement inconditionnel et sans limite auprès des jeunes, des malades, des personnes en situation de handicap, des exclus dans les institutions éducatives, hospitalières et médico-sociales. Ces communautés chrétiennes sont des ponts indispensables dans ce pays divisé et un soutien précieux pour maintenir des pans entiers de la société.

Dans une situation politique qui semble une impasse, la vertu théologale de l’Espérance demeure l’appui principal et la raison de rester de ces chrétiens. Mais ils nous demandent aussi de ne pas les oublier, de les soutenir plus que jamais par la prière, le soutien humain et financier. Ils ont besoin de notre présence et de nos visites pour tenir humainement, spirituellement et économiquement. Ils ne sont plus que 200 000, en grande majorité palestiniens, au milieu d’une population totale de 14 millions. Leur avenir en Terre Sainte est chaque jour un peu plus compromis.

Nous lançons un appel à tous les chrétiens de France pour soutenir les communautés chrétiennes latines et orientales en Terre Sainte par la reprise des visites et pèlerinages, l’envoi de volontaires et le soutien financier à travers les associations présentes. Soyons pour eux des signes d’Espérance comme ils le sont pour nous aujourd’hui.

 

Cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio

Mgr Denis Jachiet, évêque de Belfort-Montbéliard

Mgr François Fonlupt, évêque d’Avignon

Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges

Eric Mouterde et Yann Le Lay, CEF

Et les responsables de :

– Secours Catholique-Caritas France,

– Ordre de Malte France,

– AED France,

– CCFD-Terre Solidaire,

– Ordre du Saint-Sépulcre,

– Délégation Catholique pour la Coopération,

– L’Œuvre d’Orient,

– Justice et Paix France