Arrivé à Damas en 2006 , j’avais du mal à trouver une personne modeste qui vient demander de l’aide. S’interrogeant sur ce phénomène un confrère me dit : c’est normal dans un pays où l’éducation et l’hospitalisation sont gratuites… les produits alimentaires de base subventionnés, les modestes salaires suffisaient, pas besoin de tendre la main.
Huit ans de guerre ont détruit un pays et un peuple paisible : destructions chaotiques, 600 000 morts, 12 millions de réfugiés et d’exilés sans toit, économie paralysée, monnaie dévaluée, inflation galopante.. embargo étouffant.
Des familles disent maintenant : pendant la guerre et sous les bombes on était mieux. Sous les bombes on pouvait s’abriter, se cacher. Comment fuir maintenant la guerre économique qui frappe à toutes les portes ?
Dignité blessée :
La guerre économique prend avec efficacité la relève des violences militaires armées pour atteindre toutes les classes sociales.. l’embargo sur l’Iran prend en route le petit peuple Syrien oublié dans la misère..
Si en 2006 on avait du mal à trouver un pauvre en Syrie , aujourd’hui il est impossible de trouver un Syrien qui ne vit pas dans le besoin et la précarité face à des problèmes sociaux insurmontables couronnés par un chômage prolongé ou presque perpétuel..
Qu’il est difficile de regarder des familles fragilisées de plus en plus et poussées à la mendicité… le plus douloureux n’est pas le besoin mais de voir la dignité humaine blessée… L’amertume se lit facilement dans un regard baissé pour éviter plus d’humiliation
L’Eglise, devant cet amour propre troublé et brisé, conserve le regard fixé sur le tombeau vide.
Musiques classiques, arméniennes, tchèques, libanaises et pièces composées par Vartan AGOPIAN et le Père Maroun BADR
Dimanche 28 avril 2019 à 16h
Cathédrale de Fréjus
Piano/Orgue : Vartan AGOPIAN
Violon : Lucie AGOPIANOVÁ
La Chorale de la Cathédrale de Fréjus
Orgue et Direction de la chorale : Père Maroun BADR
Fondée en octobre 2015 par le Père Maroun BADR, la chorale de la Cathédrale de Fréjus rassemble des hommes et des femmes amateurs de la musique et compte entre 25 et 35 membres. Ils se réunissent hebdomadairement pour les répétitions. La chorale anime les célébrations religieuses. Le style des chants reste dans la lignée classique à quatre voix ; ils sont accompagnés à l’orgue avec ou sans trompette et parfois chantés A capella.
Il y a un an décédait dans un accident de voiture le Père Yeghiche Elias Janji, prêtre arménien catholique, également directeur de la chorale d’Alep venue en France pour une tournée, en octobre dernier. Sous son impulsion était née cette chorale, afin d’apporter « un peu de grâce et de beauté au milieu du chaos ». Toutes nos prières vont à sa famille : Leyla, Toni, Michel et Thérèse.
Le Père Yeghiche Elias Janji, prêtre syrien de l’église arménienne catholique et musicologue n’a jamais cessé, même durant la guerre, d’organiser des concerts dans différentes villes syriennes. Le 11 juillet 2017, il avait dirigé un grand concert dans la cathédrale des maronites à Alep, avec le soutien de l’Œuvre d’Orient. La Grand Messe en ut mineur de Mozart avait été interprétée par la chorale chrétienne Naregatsi d’Alep et l’orchestre symphonique de Damas. 45 musiciens et 30 chanteurs étaient mobilisés pour l’occasion. Plus tôt, il avait dirigé cette même Messe de Mozart devant le Pape Benoît XVI.
Il y a quelques semaines, il nous parlait de sa chorale, la chorale Naregatsi, et de l’importance de la musique classique qui les avait aidé « à traverser la période de la guerre ».
Lire et écrire sur les chrétiens d’Orient, pourquoi ?
A l’occasion du Prix littéraire, nous avons été pousser la porte des auteur plébiscités pour leur poser nos questions et comprendre un peu mieux pourquoi ils écrivent sur les chrétiens d’Orient. Témoignages, livres d’archives et de photos, ouvrages universitaires, chaque livre ouvre une fenêtre unique sur l’Orient chrétien aujourd’hui.
Jusqu’à la remise du prix, le 12 mai, nous vous dévoilerons chaque semaine des interviews des auteurs.
Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur trois témoignages forts sur la vie en Syrie pendant la guerre. Le père Jacques Mourad à Qaryatayn, le médecin Nabil Antaki à Alep et le père Ziad Hilal à Homs ont chacun décidé de rester dans leur pays pendant ces années éprouvantes. Ils ont consacré leur vie au service des plus démunis, premières victimes de la guerre.
Père Jacques Mourad, Un moine en otage
– Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?
« Ce livre est un témoignage de l’oeuvre de Dieu dans ma vie comme consacré. Cela me semblait important, surtout en des circonstances aussi difficiles que celles que j’ai vécues comme otage de Daech. »
– Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?
« Notre monde a besoin d’un signe d’espérance au moment où beaucoup de pays traversent des moments très éprouvants, engendrant beaucoup de souffrances. A mes yeux, la Syrie est un révélateur de problèmes internationaux. »
– En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?
« Ce livre peut permettre à un lecteur occidental de dépasser la peur très forte à l’égard de Daech et du terrorisme et de ne pas l’assimiler à l’islam dans sa globalité. Selon mon expérience, il n’y a que la foi qui permette de dépasser la peur. »
Nabil Anataki, Les lettres d’Alep
– Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?
« Mon livre est un recueil de lettres que nous avons écrites, mon co-auteur et moi, pendant les 5 années de guerre à Alep, à l’intention de nos amis. Nous avons décidé de les colliger et de les publier parce qu’elles constituent un témoignage authentique de deux chrétiens sur l’atrocité de la guerre et sur une réponse chrétienne aux drames vécus par nos prochains. »
– Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?
« Si je n’ai pas quitté, comme tant d’autres, le pays, c’est parce que je croyais que ma mission était de rester présent pour soulager les souffrances et semer l’Espérance. Tous les textes du livre transpirent l’Espérance que nous rayonnions autour de nous. D’ailleurs notre devise est : « Sème l’Espérance ».
– En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?
« Mon livre raconte les souffrances des déplacés, la misère des pauvres, l’exil des chrétiens et l’atrocité de la guerre et décrit aussi notre réponse à ces drames par la compassion, l’accompagnement, la solidarité et le don de soi. Mon livre est un témoignage de solidarité, un acte de Foi, un message d’Espérance et une hymne d’Amour. »
Père Ziad Hilal, Homs, l’espérance obstinée
– Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?
« Je voulais faire une sorte d’hommage au père Frans, jésuite qui a vécu longtemps en Syrie et a été assassiné le 7 avril 2014 dans notre couvent, à Homs. J’ai également voulu montrer la force de la mission de notre Église et de la société civile durant la guerre. Même dans l’enfer, il y avait un travail, une très belle mission pour aider les gens. »
– Votre livre est dans la présélection du prix littéraire pour le regard positif qu’il porte sur les chrétiens d’Orient : pourquoi a-t-il sa place dans le prix ?
« Le livre parle de la mission de notre Église, des religieux, religieuses, prêtres et évêques. Il montre comment ils ont pu trouver un moyen d’aider les gens, les chrétiens, pour rester sur place malgré la guerre, la violence, la haine, et comment les chrétiens d’Orient ont pu contribuer à préserver la société et le pays dans cette guerre. »
– En quoi un lecteur occidental peut-il être touché/intéressé par votre livre ?
« Malgré ce qu’on a vécu durant la guerre, l’espérance toujours présente nous a poussé à faire ce qu’on a fait comme mission auprès des enfants, des jeunes, des femmes, des déplacés… Mon livre montre que la force de l’homme vient aussi de quelque chose de spirituel, au-delà des conditions matérielles.«
Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir de nouveaux auteurs !
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
« Vendredi saint le Christ est outragé, frappé, battu et condamné à mort. Le Christ accepte d’aller jusqu’à sa mort, le jour où l’agneau pascal est tué. »
Anaëlle, 22 ans, est enseignante de français dans la communauté de Notre Dame du Carmel Saint Joseph du Caire depuis janvier 2019. Son expérience de cheftaine, mais aussi ses études de licence en management évènementiel sont précieuses pour sa mission auprès des élèves égyptiens de milieu plutôt pauvre.
Ma mission a quelque peu changé au cours de ces dernières semaines. Anciennement assistante de professeur de français en classe de 3ème et 4ème primaire, je suis maintenant responsable de la classe de 1ère primaire (CP). C’est une charge importante car c’est ici que les filles apprennent les bases du français. Après quelques difficultés à se comprendre, les filles débutant seulement en français et moi, ne sachant parler arabe, les premiers cours étaient « folkloriques ». Nous avons appris à communiquer grâce aux dessins et aux signes. Les filles ayant une réelle volonté d’apprendre, c’est un plaisir de les retrouver chaque matin, le sourire aux lèvres.
Avec cette classe, le but est d’apprendre le français de façon ludique, à travers des lectures et des activités. Je dois donc préparer en amont des activités en rapport avec le programme. La Sœur qui me chapeaute me laisse une totale liberté et je peux donc laisser libre cours à mon imagination.
Les cours commencent chaque jour de la même façon. Les filles chantent en cœur : « Bonjour Madame Anaëlle », puis décrivent le temps qu’il fait. Ensuite, les filles décrivent comment elles se sentent aujourd’hui, si elles sont contentes, tristes, fâchées et pourquoi. Elles sont contentes de pouvoir me raconter ce qu’elles ont fait la veille, que le chien a cassé le téléphone de maman ou encore qu’elles vont avoir un petit frère ou une petite sœur. Ce moment est très apprécié de toute la classe, il leur permet de s’exprimer et il me permet de mieux les connaitre. Une certaine routine s’est installée. Lorsque j’oublie un élément de cette routine, les élèves ne manquent pas de me le rappeler.
Au cours de ces derniers jours, nous avons pu réaliser un alphabet pour décorer la classe. Pour la fête des mères, nous avons écrit un poème en fleur. Les filles étaient très fières de pouvoir réciter un poème en français à leur maman ! Nous avons colorié des poissons le 1er avril que nous nous sommes collés dans le dos. Cela a fait sensation dans l’école et tout le monde se demandait pourquoi les premières primaires avaient réalisés cela. Le thème général de l’année étant les animaux sauvages, je suis en pleine préparation d’activités autour de la jungle.
J’aime particulièrement les moments que je passe avec les deux classes de 1ère primaire car ils sont pleins de vie et d’innocence. Lors de la récréation de 10h, que je passe avec les élèves, ces dernières viennent me parler plus librement, sont très curieuses de savoir à quoi la France ressemble, veulent partager la moitié de leur pique-nique avec moi, ou rigolent car l’une d’entre-elle se met des tranches de concombres sur les yeux.
Malgré le fait que la communication est parfois compliquée, qu’il faille répéter plusieurs fois pour s’assurer que tout le monde a bien compris, j’ai pu créé une relation avec chacune d’entre elles. Je suis heureuse de voir certaines évoluer en français, ou d’autres faire de réels efforts pour progresser, entendre par les parents qu’elles parlent français à la maison ou les voir arriver le matin avec des affiches pour décorer la classe. Je suis surprise chaque jour par leur bonne humeur et leur volonté.
J’ai également gardé ma mission d’assistante auprès de la professeure de français de 4ème primaire. Ma mission est à la fois d’aider les élèves à évoluer à l’oral, en créant des exercices autour de la conjugaison ou de la description. Par exemple, lors d’un cours autour du futur, je les ai amenés à réfléchir sur ce qu’elles souhaitent faire plus tard. Toute avec un projet différent, nous avons pu discuter de leurs rêves. Cela m’a permis de découvrir l’importance du français dans leur vie, à la fois scolaire mais personnelle. Les filles souhaitant devenir professeure de français, vivre en France ou seulement y voyager sont nombreuses.
Le deuxième exemple qui me vient en tête est lorsque nous avons étudié la description morale. J’ai demandé aux filles de décrire leur voisine. Lorsque je les ai interrogées avec appréhension, connaissant la classe et les problèmes de cohésion qu’elle peut rencontrer, j’ai été étonnée de voir que chaque fille a su faire ressortir quelque chose de positif dans la personnalité de chacune.
L’accompagnement de la professeure en la soutenant et lui proposant mon aide lors des leçons écrites fait également partie de cette mission.
Je suis également responsable du groupe de théâtre de 5ème primaire. Composé de 7 filles, nous avons écrit une pièce de théâtre faisant voyager les personnages à travers le temps et à travers nos deux pays : l’Egypte à l’époque des Pharaons et la France lors de la construction de la Tour Eiffel. Les élèves sont très enthousiastes pour ce projet et apprennent leurs textes régulièrement. Une représentation aura lieu au mois de mai.
Enfin, concernant la vie en Egypte, l’adaptation fut moins terrible que je ne le pensais. Les Sœurs m’ont accueillie chaleureusement en me proposant leur aide pour toutes les situations imaginables. Le fait que la plupart des professeurs parlent français permet également une meilleure intégration.
Etant châtain et pâle de peau, j’ai été repérée tout de suite lorsque je me baladais à Shubbra, un des quartiers les plus populaires du Caire, qui n’a pas l’habitude de voir des touristes venir par ici. Cependant, étant ici depuis maintenant 3 mois, les habitants du quartier se sont habitués à ma présence et certains commerçants me saluent dans la rue.
Les élèves, elles aussi, me courent après afin de pouvoir me dire bonjour ou me présenter à leurs parents.
J’ai réussi à me créer une certaine routine dans cette ambiance tumultueuse et pleine d’imprévus, afin de pouvoir me ressourcer lorsque j’en ressens le besoin.
J’ai également eu la chance de découvrir de nombreux monuments à travers l’Egypte et de rencontrer des égyptiens qui ont su m’accueillir pour que je me sente ici comme chez moi.
Traditionnellement en la cathédrale Notre-Dame de Paris, la messe annuelle de l’Œuvre d’Orient aura lieu cette année à l’église Saint-Sulpice suite à l’incendie qui a ravagé la cathédrale.
Dimanche 12 mai 2019, 15 heures.
Église Saint-Sulpice, place Saint-Sulpice, 6e arrondissement, Paris
En communion avec l’ensemble des Églises orientales
La Divine Liturgie sera célébrée selon le rite melkite par Sa Béatitude Youssef Absi, Patriarche grec melkite catholique d’Antioche et de tout l’Orient.
En présence de Monseigneur Michel Aupetit, Archevêque de Paris et Ordinaire des Orientaux catholiques de France.
A l’issue de la célébration, Mgr Michel Aupetit remettra le 8e Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient, en partenariat avec La Procure, décerné à un ouvrage sur les chrétiens d’Orient.
La messe sera retransmise en direct sur www.KTOTV.com
L’Église grecque melkite catholique d’Antioche
Le terme « melkite » vient du syriaque « malka » (roi, empereur). Il désignait les chrétiens des patriarcats de Jérusalem, d’Alexandrie et d’Antioche ayant accepté le concile de Chalcédoine (451) et restant ainsi fidèles à l’empereur de Constantinople.
En 1439, suite à la tentative d’union avec Rome du concile de Florence, une partie de l’Église melkite se prononce en faveur de Rome tandis qu’une autre reste en faveur de Constantinople.
En 1724, à la mort du patriarche Athanasios III Dabbas, une double lignée de patriarches s’instaure, l’une orthodoxe, l’autre catholique. Cinq ans plus tard, Rome reconnaît Cyrille VI Tanas comme patriarche de l’Église grecque melkite catholique.
Le chef de cette Église catholique porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem. Il réside à Damas et répond d’environ deux millions de fidèles en comptant la diaspora.
Les Grecs melkites catholiques suivent le rite byzantin.
Les chrétiens d’Orient et d’Occident unis face à la destruction de leurs églises
« Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur; ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous, mais de Dieu. À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis ». Seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (4, 7-15)
L’Œuvre d’Orient a reçu de très nombreux témoignages des chrétiens d’Orient d’Alep, de Bagdad, de Mossoul, de Homs, du Caire, qui nous soutiennent par la prière et l’amitié tandis que leurs propres églises et cathédrales ont souvent été partiellement détruites. L’Église de France a été heureuse de les aider à la reconstruction.
Ces épreuves nous font grandir les uns les autres dans l’amour de l’Église universelle et dans nos raison de croire et d’espérer.
Mgr Pascal Gollnisch
Alors que la Semaine Sainte débute en France, et que hier dans la soirée du lundi 15 avril, la Cathédrale Notre-Dame de Paris a été touchée par un violent incendie, c’est avec émotion que de nombreux évêques, prêtres, chrétiens d’Orient, nous envoient leurs messages d’amitié et de prières pour la cathédrale et pour les chrétiens de France. Nous vous en partageons ici, tels que nous les recevons.
« C’est avec une profonde peine que mes collaborateurs et moi-même, avons reçu la nouvelle de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ce monument religieux, culturel, historique et ce chef d’œuvre architectural au niveau français et international.
En cette triste occasion, il nous tient à cœur d’exprimer aux Français notre proximité, et c’est du fond du cœur que nous sommes avec la France et l’Église de France, devant l’incendie de ce symbole catholique qui n’a pas de prix.
Nos vœux les plus sincères ne sont qu’une lancée qui émerge de partout dans le monde, pour sa reconstruction. Au nom de tout ce qu’est la France, et l’Église de France, pour nous chrétiens, je renouvelle mes sentiments les plus distingués de sympathie et de proximité.
Louis Raphael, Cardinal, Sako, Patriarche Chaldéen – Baghdad
Mgr Tobji, archevêque maronite d’Alep
Je suis un moine syrien originaire d’Alep, en Syrie. Je vis dans un monastère du VIe siècle qui a été restauré par le Père Paolo Dall’Oglio S.J et moi-même.
Mes pensées me ramènent à tous les symboles que représentent cette cathédrale pour l’histoire humaine, l’héritage spirituel, la richesse de la civilisation. Des souvenirs de de mon enfance où à l’école j’étudiais Les Misérables de Victor Hugo, avec Jean Valjean ; Notre-Dame de Paris, avec Quasimodo…
Je me souviens de ma première visite en France, le 1er décembre 2015, deux mois après m’être échappé alors que j’étais retenu otage par Daech, pour remercier Notre-Dame de Lourdes pour ma libération. Je suis passé par Paris, j’ai été accueilli par l’Œuvre d’Orient, la seule chose que j’ai visité c’était la Cathédrale de Notre-Dame, grâce à deux amies, une française et l’autre syrienne venue en France à cause de la guerre. Quand nous sommes rentrés dans cette église, nous avons été pris par le silence de cette cathédrale. Elles ont prié, j’ai prié pour mon amie syrienne, un an plus tard, elle commençait elle travaillait dans cette cathédrale, et depuis sa vie a changé.
La douleur que beaucoup de monde ressent face à cet incendie montre combien nous sommes attachés à notre patrimoine humain et spirituel. Notre Mère nous envoie un message symbolique à travers ce bâtiment connu mondialement. Le message est que notre monde brûle de haine, nous courons vers la violence et la guerre. Cette cathédrale qui accueille les gens du monde, sans distinctions de leurs identités idéologiques, culturelles ou de leur religion, brûle car le racisme et le fanatisme sont montés d’un cran dans nos sociétés. Pourquoi ? La cathédrale de Notre-Dame veut nous faire parvenir un message : celui d’arrêter les guerres, de retourner à notre bonté naturelle qui a permis à nos ancêtres de construire cette œuvre magnifique.
Le message de Notre Mère aujourd’hui est d’unir notre humanité dans un projet qui est de construire un monde de Paix et de justice par le renoncement à la haine.
Paris, qui est toujours une ville mondiale, exemple de la liberté, de la démocratie, est invitée à écouter tout le monde comme une mère. Être une mère, c’est la vraie réponse face à la violence qui se pratique tout près de la cathédrale et plus loin encore dans les pays où il y a des guerres…
Rassemblons nos forces et notre bonne volonté humaine, pour restaurer la cathédrale ainsi que tous les autres patrimoines humanitaires qui, ensemble, forment une mosaïque de notre richesse humaine et spirituelle.
Père Jacques Mourad
Ma solidarité et mon amour pour tous les français à l’occasion de cette grande perte
Mgr Petros Moshe, archevêque syriaque catholique de Mossoul
Dear Msgr Gollnisch,
Dear Members of l’Œuvre d’Orient office, workers and volunteers ,
On behalf of Mgr. Bishop/ Thomas Adly , all the workers and volunteers in the Development services office (D.S.O) , we share with you the pain of these hard moments because the Terrible accident in Notre Dame Cathedral.
We were very sorry to hear these news yesterday , we cannot find the right words , but we are praying with you with all our hearts that these painful moments will pass to reach the joy of Resurrection of Lord Jesus Christ .May God keep you all safe and keep the peace of your country.
Development services office ,
Father / Estphanouse Issac Keryakes
We are in Liaazar Charity Association in Lebanon praying and praying for cathedral and to our brothers in France.
We feel so sorry for the massive fire at « Notre Dame Cathedral » in Paris, and our heart burning with it. So heartbroken to hear the news and stand helpless as history disappears before our eyes. We are so sorry. Sincerely
Elias Dahdad and Yvonne El Haddad
Nous prions pour vous et pour le désastre de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
Nous prions pour que le Seigneur vous donne une Semaine Sainte,
que vous partager la douleur de Christ et entrer dans sa glorieuse résurrection,
Mgr Boutros Fahim, évêque copte catholique de Minia
Dear Msgr Pascal Gollnische,
We are and indeed the whole world is, in solidarity and utter disbelief with all of you in France, at what we are viewing happening to the iconic Notre Dame Cathedral in Paris, in this start of the Holy Week when we are preparing to celebrate the Passion and Resurrection of our Lord !!!
So sad and incredible tragedy but we remain in union of prayer and we leave it to God who is above of all tragedies and problems.
Fraternally yours in Christ,
+Abba Tesfaselassie Medhin, Bishop of Adigrat Eparchy, Ethiopia
May the blessings of the Holy Week be abundant in you and give you peace and consolation.
We hope human life has not be lost in any ways in relation to the fire.
This message is to express our deep sadness about the fire in the World renowned Notre Dame Cathedral and to express our solidarity with you all and the French people. This huge lose is not for France and the French people but for the whole world.
May the Lord comfort all affected through the intercession of our Lady after to whose name this Cathedral dedicated.
With our humble Prayers,
Sr. Hiwot Zewde DC. Daughters of Charity, Province of Ethiopia
SB Assadourian, vicaire patriarcal catholique de Beyrouth fait part de sa tristesse et de ses prières pour l’Eglise de France. « L’Œuvre pense toujours à nous, nous devons penser à vous aussi dans cette épreuve » Ils ont suivi avec toute la paroisse les nouvelles de Notre-Dame jusqu’à 3h du matin.
Père Lian Nasrallah et le Père Boutros, de la paroisse d’el Kaa, Grec Melkite, prient pour les français et partagent notre tristesse.
Sœur Fida Chaya, Petite Sœur de Besançon, dans la cathédrale Notre-Dame de la Dormition, Patriarcat melkite de Damas
Monseigneur, Père, Sœur,
We are very saddened and heartbroken to see the destruction that happened to Notre Dame Cathedral, and we’re thinking of all people of France in this time of grief.
Our thoughts and prayers are with yours and all of France.
Abeer Musleh Saba, School Principal, Greek Catholics School – Amman / Jordan
Chers amis de l’Œuvre d’Orient,
Il nous a aimés jusqu’au bout ! Il s’est complètement anéanti pour nous donner la vie, pour que chacun d’entre nous ait la vie en abondance.
En cette semaine sainte, je m’unis tout particulièrement à vous en portant la France et tous ses enfants dans la prière, surtout après l’incendie de la Cathédrale Notre Dame : je prie pour que l’amour s’enflamme de nouveau et règne dans tous les cœurs.
Pour Anta Akhi, un des signes visibles de l’amour de Jésus, est la présence de tous nos amis au cœur de notre famille. Merci pour votre amitié fidèle, pour vos prières, pour votre présence même au-delà des distances. Par votre « oui » à notre mission et par la confiance que vous nous accordez, nous trouvons la force nécessaire pour continuer à avancer avec joie dans un chemin beau mais difficile !
Puissions-nous tous goûter dès cette vie à la joie parfaite qui trouve sa source en la mort et la résurrection de Jésus, Fils de Dieu. Je vous confie à Marie, Elle qui a vécu son « Oui » jusqu’au bout, en passant par le calvaire. Qu’Elle nous aide par Son exemple à vivre d’amour dans un don total de tout notre être au grand Amour.
Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Et nous en sommes témoins.
Roula Najm
Présidente Directrice Générale, Anta Akhi, Liban
J’aurai aimé être en France pour être à vos côtés. Nous avons prié hier et nous continuerons de prier ici, à Bassorah, pour la France et Paris.
Monseigneur Habib, archevêque chaldéen de Bassorah
Dear Mr. Gollnisch,
Please receive our warmest condolences and the sadness of the church over the fire of Notre Dame Cathedral in Paris, this historic cultural and religious edifice belongs to all mankind and to every human being and we share the loss of yours.
We are hoping to treat and return the losses as soon as possible. And praying the lord to enrich you with his endless blessings and grant you in his gifts.
Many thanks and looking forward to share the prayers of peace to come all over the dear world.
Diakonia Development Office Team, Patriarcat Copte Catholique
Dear Sisters, Family and Benefactors,
Whilst preparing to wish you all a Happy East;er 2019, I came across the scanned cards collected during my short stay in the Holy Land in 1998. I share the one of the empty tomb, proof of the lord’s Resurrection.
Yesterday, in an update on the tragic burning of Notre Dame Cathedral in Paris, I heard a British historian explain how this Cathedral had originally been built to show the Light & Beauty of Christ! The Resurrection brings us light in our darkness, life through death, hope in times of despair.
Together with my community in Addis Ababa, this is my wish for you all this Easter that we may walk with the Risen Christ for the rest of this year and for the rest of all our lives.