Jdisc

SYRIE – Des centres d’études pour les étudiants soutenus par l’Œuvre d’Orient

En Syrie, l’Œuvre d’Orient a soutenu la création du centre JDISC (Jesuit Development Impact and Support Center) à Alep. Le centre s’est aussi délocalisé à Homs sous le nom de HDISC. Le but ? Accueillir des étudiants, les aider dans leurs études et également leur proposer une formation spirituelle. Ce centre (existant déjà à Alep comme le montre notre vidéo) a pour vocation d’aider les étudiants à développer leurs compétences et à leur proposer des formations professionnelles (cours d’anglais, Word etc.) qui leur permettraient de trouver un travail pour s’intégrer dans la société de l’après-guerre.

Le parcours prévoit par exemple des formations pour : élaborer son CV et préparer des entretiens d’embauche, travailler sa confiance en soi et son expression devant un groupe, gérer son temps, la pression, son stress et apprendre à s’organiser, gérer des tempéraments difficiles et des comportements inappropriés au travail.

À Homs, l’ouverture de trois zones d’étude pour accueillir 200 étudiants est l’un des objectifs ! Un centre à Damas est également actuellement en projet.

A l’initiative de ces trois projets ; Freddy, Safir et Sr Annie, de la congrégation des Sœurs de Jésus et Marie, qui ont travaillé sans relâche dans l’éducation et la formation des enfants et des adolescents à travers les organisations religieuses du diocèse d’Alep.

 

Saint Jean Arnouville

Semaine de Prière pour l’Unité des chrétiens

Du 18 au 25 janvier, c’est la Semaine de Prière pour l’Unité des chrétiens. À cette occasion, l’émission chrétiens orientaux a diffusé ce dimanche une « Matinée œcuménique sur France 2. Étrangers et voyageurs sur cette terre ».

Les liens des replay :

  • Table ronde sur les chrétiens d’Arnouville (Arméniens, Chaldéens….) : ICI
  • Célébration depuis l’église chaldéenne saint Jean-Apôtre, prière l’unité des chrétiens : ICI

Chaque mois de janvier et à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, les quatre émissions de confession chrétienne des Chemins de la foi (OrthodoxieChrétiens OrientauxPrésence Protestante et Le Jour du Seigneur) se réunissent pour vous proposer une matinée exceptionnelle, rythmée par des reportages et des temps de discussion. La matinée sera conclue par une célébration œcuménique depuis l’Église chaldéenne Saint-Jean-Apôtre d’Arnouville. Cette année, l’émission sera guidée par ce verset : « Étrangers et voyageurs sur cette terre » (Lettre aux Hébreux ch. 11, v. 13).

Ethiopie

Ethiopie : un projet soutenu par l’Œuvre d’Orient, l’école de la Nativité, à Adis Abeba

En Ethiopie, ce sont 28 communautés qui sont aidées par l’Œuvre d’Orient ! De nombreuses écoles perçoivent une aide financière, dont l’école de la Nativité.

L’école pour filles de la Nativité, à Addis Abeba, accueille 2000 étudiantes, encadrées par 70 professeurs. Elle a été fondée en 1956 et accueille des jeunes filles de 5 à 18 ans, de toutes les religions, venant de milieu relativement pauvre et très pauvre. Chaque année, 170 élèves sont diplômées et chaque année, le nombre de demande d’inscriptions augmente et la communauté se voit obligée d’en refuser certaine, faute de moyen.

Sr Asha, la directrice de l’école et une des sœurs Franciscaines Missionnaires des Anges originaire de Kerala en Inde. Cette congrégation a été fondé en 1871 à Angers. Aujourd’hui, la maison mère est en Inde mais elle est également présente au Brésil, en Suisse, en Angleterre, en Éthiopie et en Tanzanie. Au total la congrégation compte environ 450 sœurs dont 17 en Ethiopie.

 

Ethiopie        Ethiopie

Un mois en Éthiopie avec l’Œuvre d’Orient, témoignage de nos volontaires Albane et Thomas

Un mois en Éthiopie avec l’Œuvre d’Orient, juillet 2018.

 

J’ai découvert le christianisme éthiopien et cette culture orientale à part entière au cours d’un voyage …en Terre Sainte, à Jérusalem. Sur le toit du Saint-Sépulcre, lieu de la mort et de la résurrection du Christ, trônent quelques cellules monastiques habitées par des moines éthiopiens. Dans leur petite chapelle adjacente au Saint Sépulcre, j’avais pu assister à un office en guèze, la langue liturgique de l’orthodoxie éthiopienne. Mon premier contact avec ce monde m’avait particulièrement enthousiasmé et je n’avais eu de cesse de vouloir en savoir plus sur ce christianisme multiséculaire, ignoré d’une grande partie de l’Occident. Pourtant, l’Ethiopie est le deuxième pays à avoir été évangélisé.

Deux ans après, j’avais le désir de servir les chrétiens d’Orient. Après avoir sollicité l’Œuvre d’Orient avec une amie, on nous a attribué une mission en Ethiopie, un pays que je connaissais donc un petit peu. Nous sommes deux étudiants en médecine parisiens à partir (Albane et Thomas) et nous avons rejoint trois volontaires français de l’Œuvre déjà arrivés au prieuré des frères de Saint-Jean à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.

 

Notre premier contact avec l’Ethiopie, c’est sa capitale : Addis Abeba est une ville en pleine expansion à 2600m d’altitude, au cœur des hauts plateaux d’Afrique de l’Est. Nous sommes frappés par l’urbanisation anarchique et les axes de circulation saturés. Elle est le siège de l’Union Africaine et donc pleine de représentations diplomatiques.

Les frères de Saint-Jean (5 actuellement) ont un prieuré depuis 10 ans au sein de cette ville et ils sont lancés actuellement dans la construction d’un nouveau centre qui sera un lieu de vie et de formation pour les catholiques d’Ethiopie et les étrangers de passage, mais aussi la paroisse francophone d’Addis et donc toutes les fonctions rattachées.

En effet, en Ethiopie les catholiques sont ultra-minoritaires, ils ne représentent que 1% de la population pour 60% d’orthodoxes et 30% de musulmans (qui progressent d’ailleurs rapidement).

Pendant un mois nous avons eu la chance de vivre avec les frères (en participant à leur vie communautaire et de prière) et avons aidé sur le chantier du nouveau prieuré ; Mais nous sommes venus dans ce pays surtout pour encadrer deux camps d’été.

Le premier se déroula au sud du pays, à Sodo. Nous avons vécu pendant une semaine avec des enfants venant d’orphelinat d’Addis et de la ville de Sodo. La journée se déroulait autour de jeux, d’enseignements des frères (dont certains parlent couramment l’amharique, la langue nationale), des temps de prières…

La difficulté résidait peut-être dans la barrière de la langue. Beaucoup d’éthiopiens ne parlent pas anglais et même les jeunes ne se comprenaient pas entre eux car les enfants du sud n’appartiennent pas à la même ethnie et n’ont pas la même langue maternelle que ceux d’Addis !
Pour autant, nous avons pu tisser des vrais liens avec ces enfants et nous restons marqués par leurs beaux sourires et leur joie ; par la tristesse des adieux aussi. Les sœurs de la charité qui s’occupent d’eux durant l’année mènent une tâche difficile et remarquable.

 

Durant la première semaine, nous avons fait l’expérience de la ferveur éthiopienne, avec ces messes toujours très animées par des chants, des danses et des costumes bariolés. La foi en Dieu et la générosité des éthiopiens sont immenses malgré la grande pauvreté et le dénuement de la majorité de la population.

De retour à Addis, nous avons eu la chance de partir à l’Est de l’Ethiopie avec les autres volontaires pour visiter Harar, la quatrième ville sainte de l’Islam. Elle est dotée d’une magnifique vieille ville fortifiée ou se succèdent des dédalles de ruelles et de marchés toujours très animés.

C’est à Harar que fut construite la première église catholique d’Ethiopie. Nous nous arrêtâmes un moment dans cet édifice pour confier notre mission et les personnes rencontrées durant ce périple.

Ces quelques jours nous firent prendre conscience de l’exceptionnelle complexité de ce pays, où peuvent se superposer les appels à la prière des mosquées et les hauts parleurs toujours très forts des églises orthodoxes.

 

Après un peu de travail sur le chantier du nouveau prieuré, nous prîmes la direction du lac d’Awassa, au sud du pays pour notre dernier camp, cette fois avec des jeunes de 15 à 17 ans. Nous vivions autour du lac sans eau ni électricité.
Les jeunes parlaient très bien anglais et nous avons pu facilement créer un lien avec eux et comparer nos différentes cultures. Les européens que nous sommes étions réellement dépaysés puisque nous apercevions depuis la rive hippopotames, varans, oiseaux de toutes sortes…

Cette semaine de camp nous a encore beaucoup appris sur le don de soi. Notre propre foi a pu aussi évoluer au côté des éthiopiens et des frères toujours là pour nous accompagner.

 

Pour achever ce voyage, nous avons découvert avec Albane « la Jérusalem noire », Lalibela. Cette ville est jonchée à 3000m d’altitude à 900km au nord d’Addis. C’est un site extraordinaire qui rassemble onze églises monolithes creusées à même le roc. Lalibela naquit de la volonté du roi Lalibela (XIIème siècle) de construire une nouvelle Jérusalem pour les éthiopiens. Elle rassemble donc naturellement un Jourdain, un Golgotha, un Mont des Oliviers…

Lalibela est encore un grand lieu de pèlerinage pour les orthodoxes, surtout à l’occasion de la fête de Timkat le 19 janvier où les éthiopiens célèbrent le baptême du Christ.

Nous avons été émus de voir la ferveur dans ces églises, ces femmes éthiopiennes et leur immense châles immaculés en signe de déférence, les prières ininterrompues des vieux prêtres du clergé local, gardiens de ce patrimoine. Lalibela fut le point culminant de notre voyage, par sa beauté architecturale, sa dimension mystique et historique, par sa symbolique aussi.

 

Nous avons été bousculés durant ce mois, dans nos habitudes surtout.

Mais ces moines « des premiers temps », ce christianisme originel qui descend, selon la légende, de l’union de la Reine de Sabah et du Roi Salomon , ces hauts plateaux à perte de vue nous ont transcendé et nous repartîmes d’Ethiopie avec la hâte de pouvoir raconter notre expérience dans ce pays méconnu de nos contemporains ;

En Afrique de part sa géographie mais pleinement ancré en Orient par ses traditions et sa liturgie.

 

 

Albane et Thomas 

L’Œuvre d’Orient aux Rencontres Européennes de Taizé à Madrid

Du 28 décembre 2018 au 1er janvier 2019, environ 18000 jeunes d’Europe et d’au-delà se sont retrouvés pour le traditionnel « Pèlerinage de confiance ». L’occasion nous était donnée de collaborer à un atelier, « Le souffle de l’Orient », présentant des jeunes venus d’Egypte, du Liban, de Syrie et d’Iraq. Plus de 300 jeunes y ont participé avec un grand intérêt pour les témoignages, les chants et la présentation de l’Œuvre d’Orient.

 

Ce fut un vrai temps de partage et de communion où ces jeunes témoins nous ont permis de connaître la réalité de leur vie dans ces pays et nous ont invité à prier avec eux. Les chants de Taizé sont internationaux, en arabe, ils résonnent aussi ! Ensemble, nous en avons fait l’expérience.

 

Prochain rendez-vous à Wrocław en Pologne en décembre prochain ! La date est prise car beaucoup de jeunes polonais ont manifesté leur intérêt pour l’Œuvre d’Orient !

 

 

Père William Marie MERCHAT

Délégué pour le diocèse de NIMES

Chargé de mission pour l’Espagne

Al Safina 6

Au Liban, dans le centre d’Al-Safina, soutenu par l’Œuvre d’Orient

 

Al Safina 1
Christine et Gladis avec Eva

Une fois de plus, nous sommes heureux de venir vous présenter nos bons vœux pour les fêtes de la Nativité du Seigneur et du Nouvel An. Oui nous sommes heureux, c’est vrai, mais certains en doutent parfois. Alors, venez nous visiter au Safina et vous verrez  Christine et Gladis vous entraîner dans le salon, où Randa vous fera des démonstrations d’accueil et notre plus âgée, Wafa avec un beau sourire vous racontera quelque chose. Gaby, lui aussi le plus ancien, même si il a du mal à marcher, est aussi tout sourire. Karim est toujours gai même si il ne peut retourner dans son village au sud, quant à Imad, le plus jeune il a bien trouvé sa place.

Les premiers mois de l’année ont été difficiles à cause de la guerre. Heureusement maintenant la vie est plus calme à Damas, notre vie n’est pas monotone, car il y a les fêtes que nous célébrons, ainsi à la fin du Ramadan nous avons fait une petite fête avec les personnes musulmanes à l’atelier. Fin avril, il y a eu une réunion avec les parents de ceux qui travaillent à l’atelier. Il y a aussi des rencontres avec d’autres associations avec lesquelles nous avons fait des activités et des travaux. A la fin du mois de septembre, nous sommes allés visiter l’exposition du JRS et avons assisté au spectacle qu’ils ont donné : « Demain sera meilleur » était le titre du spectacle. Espérons que notre espérance se réalise.

Au mois de juillet avant la fermeture de l’atelier pour les vacances, nous sommes aussi allés au parc des attractions, appelé « Sindabad Land ».  Après cela nous sommes allés comme les autres années à Kfar Setta pour le camp de vacances au bord de la mer. C’est un bon moment de détente. A notre tour nous avons appelé ce camp : « Demain sera meilleur ! ». D’anciens assistants sont venus avec leurs enfants ce qui mettait de la joie dans l’assemblée. Jacques n’a pas pu venir car il ne pouvait pas marcher, son pied avait une fracture. Karim a regretté car et il n’a pas pu lui faire faire des galipettes dans la mer.

 Al Safina 2
Travail en commun : faire un montage

Il faudrait aussi parler des célébrations religieuses. Le père Fouad est venu chaque mois pour célébrer la messe le mardi. C’est le moment de remercier le Seigneur pout tout ce qu’il nous a donné. Chacun peut s’exprimer librement et participer au commentaire de l’Evangile. Le Jeudi Saint, nous avons, comme d’habitude, célébré le lavement des pieds avec le Père Fouad. Ce sont là des signes qui signifient que, comme Jésus, nous nous engageons à être serviteur de nos compagnons et à partager le pain et le sel. Recevoir le pain de vie et le don du pardon nous préparait à la fête de la Résurrection.

Le 16 novembre nous avons aussi célébré la mémoire des personnes d’Alsafina décédées. C’est le Père Mourad, jésuite qui a été autrefois assistant au foyer, qui célébrait avec le Père Fouad, notre aumônier. Voilà bientôt 2 ans que Youssef nous a quitté et Samer 4 ans. Nous n’oublions pas non plus Ruba’, Rosette et Ghassan. Cette année nous avons aussi évoqué ceux qui ont été les fondateurs d’Alsafina : le Père Frans mort en 2013, Maria Hamoui en 2015 et Abd al-Messih Atiyyé en 2014. Ainsi, le Safina a ses gardiens au ciel ; il ne faut pas oublier cette « communion des saints » à laquelle nous pouvons participer.

Mémorial : ceux qui nous ont quitté

En mai Widdad est venue pour un accompagnement au Foyer et donner une formation à l’atelier pendant une dizaine de jours. Nous apprécions toujours ces visites de Widad qui par son dynamisme et sa créativité nous redonne de la vigueur. Hélas en septembre nous avons appris qu’elle avait rechuté de sa maladie. Nous prions pour elle espérant qu’elle puisse reprendre son travail.

En juillet Stan et Zoël sont venus à Alsafina. Pour Zoël, qui vit au Canada, c’était la première fois qu’il venait en Syrie. Nous nous sommes tous rassemblés autour d’eux et à l’aide de jeux, ils nous ont appris à mieux vivre ensemble. Ce fut un dialogue entre nous tous, à la fois fructueux et gai. Au cours de l’année Marie nous avait aussi fait une formation sur « sympathie/antipathie, empathie/compassion ». La compassion est importante dans notre pays en guerre, où tant de gens de tous bords souffrent.

 

Avec Stan et Zoël, nous avons aussi élaboré notre projet d’extension de L’Arche dans la petite ville de Jdaydé Artouz (banlieue de Damas). On insiste pour que des personnes de cette ville s’engagent à prendre en charge cette nouvelle fondation. Plus tard, Ghada, Lina et Marie sont allés de nouveau rencontrer les personnes de Jdaydé qui veulent s’engager pour leur faire une présentation de l’Arche et expliquer le projet. Ce jour là tombait le même jour que la Journée mondiale de l’handicap (15 décembre). Aussi, nous avons allumé des bougies, ces bougies éclairent symboliquement les ténèbres dans lesquelles notre monde est encore plongé et en même temps, sont des signes qui nous rapprochent de tous ceux qui souffrent d’un handicap.  Il y avait déjà 14 personnes handicapées et 5 volontaires prêts à s’engager dans ce projet qui commence à prendre forme.

A Jdaydé : journée du handicap
A Jdaydé : journée du handicap

Quant aux formations, Achraf, responsable du foyer a séjourné à Trosly, en avril. A l’inverse, Chaker, le responsable de l’Arche de Samalout en Egypte est venu passer 15 jours avec nous et a pu voir comment fonctionne notre Communauté. De son côté, Lina est allée en Pologne pour la session « Ensemble dans la mission », occasion d’échanges avec les représentants des autres communautés de l’Arche. Il y aussi d’autres associations qui proposent de formation : MCC, la communauté des Mennonites, qui nous a été très proche pendant des années, a invité Eva, Ghada et Lina à des formations sur les traumatismes.

Al Safina 5
Visite du Nonce à l’exposition « Portes ouvertes »

Fin octobre, nous avons eu nos journées « Portes ouvertes ». A l’hôtel Omayya, le premier jour, beaucoup de monde est venu dont la Ministre des Affaires sociales, le Nonce apostolique etc… L’ouverture de l’exposition a été marquée par un petit concert de musique donné par les élèves du conservatoire. Nous avions beaucoup de belles et bonnes choses à offrir : des belles cartes, des cadres, des cubes, des bracelets et le calendrier bien sûr mais aussi des boites de chocolat et de la liqueur d’orange. Le lendemain, l’exposition se poursuivait au Mina, beaucoup d’amis du quartier sont venus.

Al Safina 6
Le Mandat de Ghada

Début décembre Stan est venu à Safina pour élaborer le nouveau mandat de Ghada. En effet, voilà déjà huit ans que Ghada est responsable de la communauté. L’Arche tient à ce que ces renouvellements soient une occasion de réflexion sur la marche de la communauté. Des assistants se joignirent au comité pour élaborer ce nouveau mandat. Au départ, des papiers de couleurs différentes ont été distribués à tous les participants (nous étions une dizaine) et chacun devait écrire les points forts (papier bleu), les points faibles (papier rouge) les priorités pour les 4 années à venir (papier jaune). On collait les papiers sur un tableau et chacun devait expliquer oralement ce qu’il avait écrit. Cela a permis un débat intéressant sur la marche de la communauté et par la suite, Stan, a pu écrire le nouveau mandat pour les 4 ans à venir. Ce n’est pas seulement Ghada qui est concernée mais chacun d’entre nous. C’est ainsi que nous participons tous à la vie de notre communauté.

 

Al Safina 7
Célébration de la Messe de Noël avec la chorale

A la fin de l’année, le Père Noël est venu distribuer des cadeaux aux personnes qui travaillent dans les ateliers. Cela a donné lieu à une petite fête, d’abord le matin avec ceux qui travaillent à l’atelier puis l’après-midi avec ceux qui viennent travailler le soir.

 

 

 

 

 

Imad présente une intention de prière
Imad présente une intention de prière

 

 

 

 

Enfin, pour bien terminer l’année, le Père Fouad est venu célébrer la messe de Noël le samedi 22 décembre. Avec lui sont venus les jeunes de la chorale du JRS qui ont chanté des cantiques de Noël. Le Père Fouad après son homélie s’est adressé aux personnes du foyer leur demandant d’exprimer leurs souhaits, ce qu’ils ont fait en  toute simplicité, dans leur langage à eux mais avec beaucoup de joie. Après la messe, les jeunes de la chorale ont présenté un petit sketch puis nous avons déjeuné ensemble. C’était un moment très joyeux et nous étions heureux de recevoir ce groupe de jeunes qui travaillent avec les réfugiés.

Ainsi s’achève une année pleine de partage avec d’autres associations, de réconfort venant de l’Arche international, de promesses de développement pour l’avenir. Oserons-nous être des signes d’espérance ? Non pas que nous nous appuyons sur nos forces mais parce que Dieu se plait à regarder les humbles, les petits et qu’il bâtit sur eux son Royaume. « Demain sera meilleur », cela nous rappelle les paroles du Psaume :

 

Qui sème dans les larmes

moissonne dans la joie :

il s’en va, il s’en va en pleurant,

il jette la semence ;

il s’en vient, il s’en vient dans la joie,

il rapporte les gerbes.

(Psaume 126, 5-6)

 

 

Témoignages de Blanche et Joséphine, volontaires en Inde

Blanche, 21 ans, étudiante en langues et Joséphine, 21 ans étudiante à l’ESTRI, sont deux amies d’enfance qui ont choisi de faire une mission de volontariat de 6 mois en Inde, en milieu Malankar. Elles inaugurent un poste difficile qui a dû être scindé en 3 parties pour des raisons d’efficacité, comme elles le disent.

 

 

Une belle mission en Inde

 

Nous sommes partis en mission dans le sud de l’Inde avec l’aide de l’Oeuvre d’Orient et la DCC, son partenaire. L’état dans lequel nous avons commencé la mission est le Tamil Nadu, à la frontière du Kerala, et nous sommes maintenant dans le Karnataka.

Nous vivons au sein de la communauté religieuse, des Soeurs de la charité de Ste Jeanne Antide Thouret, un ordre originaire de Besançon, qui s’est étendu à travers le monde. Notre mission est orientée autour des enfants, ce qui représentait un critère important pour nous. Nous sommes les premières volontaires associées à l’Œuvre partant en Inde, nous avons donc également une mission de “repérage”. Ce rapport s’efforce d’apporter quelques précisions quant à la mission en elle-même, le contexte et notre quotidien de volontaires.

 

– La mission à Nadaikavu –

Notre mission consistait à Nadaikavu, petit village du Tamil Nadu, à être animatrices dans un orphelinat tenu par les Soeurs. Sur un même terrain se trouvent trois maisons : le couvent, l’orphelinat et une maison pour jeunes filles faisant leurs études dans les environs. L’orphelinat est composé de 28 filles, âgées de 8 à 18 ans, toutes scolarisées dans différentes écoles de la région. En plus de ces jeunes filles vivent quelques grand mères, surnommées affectueusement “Pattys”, amenées chez les Sœurs parfois par un membre de leurs familles, un voisin et parfois même la police. Il s’agissait donc pour nous de faire de l’animation c’est-à-dire occuper les filles après leur retour de l’école (jeux, petites leçons d’anglais, parfois de français, aide aux devoirs…).

En ce qui concerne les pattys, nous nous efforcions d’être une présence bienveillante, parfois d’aider le matin à la toilette, mais généralement, notre rôle était assez limité auprès d’elles, car la communication était difficile, et elles ne pouvaient être actives.

De plus, au moins 3 Sœurs s’occupent d’elles quotidiennement. Nous regarder jouer avec les filles semblait les distraire. Le problème principal de cette mission était que nous n’étions occupées que deux à trois heures par jour, ce qui nous laissait trop de temps libre au sein du couvent où nous étions logées. C’est la raison pour laquelle lorsque la mère supérieure nous a parlé d’un autre couvent du même ordre dans les environs de Bangalore, qui nécessitait notre aide dans son école, nous avons décidé d’en parler avec l’œuvre et la DCC.

 

– La mission à Bangalore –

Après 12 heures de train/couchette en compagnie de la mère supérieure, nous sommes arrivées à 30 km de Bangalore au sein de la Nemesia Academy. Ici, nos journées sont très actives. Nous avons un emploi du temps bien fourni, composé de différents cours chacune.

La journée commence à 8h30 et se finit à 15h30 mais peut s’étendre car l’école fait aussi office de garderie, certains parents ne pouvant venir chercher leurs enfants si tôt dans l’après-midi. Nous déjeunons avec les primaires durant leur pause de 30 minutes, chaque élève ayant sa petite “lunch-box” préparée avec soin par ses parents.

Notre nouvelle mission est donc d’être professeurs d’anglais pour des enfants allant de 3 à 12 ans. Pour ce qui est de la maternelle (nursery, LKG, UKG en sont les 3 niveaux), il s’agit d’apprendre des comptines aux enfants, de leur donner des leçons de vocabulaire, et de jouer avec eux. En ce qui concerne les niveaux du 1st Standard (équivalent du CP) au 4th Standard (CM1/CM2) nous donnons des cours plus académiques, c’est à dire, des leçons basées sur leurs programmes : grammaire, vocabulaire, questions de texte et réflexion.

Le niveau d’anglais des enfants est bien plus élevé que celui des jeunes filles de Nadaikavu, ce qui facilite grandement notre communication et enseignement avec eux. Cependant le niveau social est assez similaire ; ce sont des enfants pauvres des villages avoisinants, nous avons visité la maison de certain d’entre eux, ils vivent dans une relative pauvreté. Ils sont assez appliqués en cours, bien que les petits soient plus agités que les grands, naturellement. Les enfants aussi bien à Nadaikavu qu’à Bangalore sont extrêmement attachants, souriants, plein de vie, et d’une grande gentillesse. Il nous est déjà difficile de penser au départ et à nos adieux…

Nous nous sentons épanouies dans cette mission, mais surtout utiles. Nous avons parfois des classes à encadrer seules, et bien que nous suivions le programme nous sommes libres d’y ajouter des petites touches personnelles. La période de Noël approchant, nous avons établi lors de notre entretien avec la directrice de l’école qu’il serait intéressant de discuter avec les enfants des différentes manières de célébrer cette fête dans différents pays et notamment en France et en Inde. Nous intégrerons donc ce thème au sein des cours, que ce soit en cours d’arts plastique, d’Anglais ou de chant.

Ce pays est très patriotique, le matin les enfants ainsi que les maîtresses (certaines Sœurs mais aussi des maîtresses laïques) font une petite prière à l’attention de leurs parents, leurs professeurs, et leur pays et à la fin de la journée, récitent l’hymne national.

La danse a aussi un grand rôle dans la culture indienne, nous avons pu l’observer autant à Nadaikavu qu’à Bangalore, les enfants en sont passionnés, et nous avons déjà assisté à plusieurs concours de danse, il s’agit de danses classiques qui racontent généralement une histoire biblique ou de la mythologie indienne, c’est assez passionnant et bluffant de voir leur talent à un si jeune âge.

 

Nemesia Academy –

L’école est appelée Nemesia Academy, en l’honneur d’une Sœur de l’ordre qui fut béatifiée « bienheureuse Nemesia ». C’est une école très récente car elle n’a qu’un an.

De nouveaux bâtiments sont en construction en ce moment-même, afin d’accueillir plus d’élèves, et de permettre aux primaires d’avoir cours dans de vraies locaux et non dans l’enceinte du couvent.

Elle est située à 30 km de la ville de Bangalore, dans le village de Harohalli. Ce village est en développement et il est sûr que d’ici 5 ans, nombre de maisons auront été construites autour de l’Académie, un grand terrain en face du couvent appartenant aux Soeurs étant en construction pour devenir une zone résidentielle.

 

– Notre vie de volontaires –

Nos semaines sont bien rythmées et consacrées à la mission. Nous dédions nos samedis à la visite des environs. Nous avons pour l’instant visité la ville de Bangalore, immense, moderne et en perpétuel développement. Bangalore est connue pour son expertise internationale en informatique, ses magnifiques espaces verts, ses bons restaurants. Marchés, temples, forts, jardins botaniques font de cette ville une manière sympathique de décompresser de la semaine. Bangalore, comme chaque grande ville indienne, ayant tout de même ses dangers, nous sortons sous certaines conditions établies avec les Sœurs : nous sortons toujours accompagnées d’un chauffeur appelé par les Sœurs et les prévenons toujours de nos déplacements. Cependant, si l’on suit certaines règles de bon sens et les conseils des locaux, tout se passe pour le mieux. En Inde, la circulation est chaotique et surprenante.

La vie est très peu chère, ce qui permet de prendre un taxi pour la journée sans se ruiner.

La pollution est un aspect à ne pas négliger, cela n’étant pas encore présent dans la conscience générale indienne. Avec une population aussi nombreuse, l’air est difficilement respirable au sein de la ville, et un masque anti-pollution est nécessaire lors des sorties urbaines.

L’Inde est un pays de contrastes, à la fois magnifique et fascinant de par la richesse de son histoire et de sa culture, mais aussi choquante au niveau des écarts sociaux et de l’écologie.

On en revient changé.

 

– Nouvelle expérience –

Depuis le 22 décembre et alors que nos jeunes « protégées » sont en vacances de Noël, nous avons donc commencé une mission nouvelle à Sneha Care Home, aux environs de Bangalore, pour la durée des vacances scolaires, soit jusqu’au 3 janvier.

Il s’agit d’un centre d’éducation pour enfants séropositifs, tenu par un prêtre et une équipe composée de surveillants et de professeurs. Sur le même terrain se trouve une maison gériatrique, et plusieurs habitations pour le staff de l’hôpital et de l’orphelinat.

Nous travaillons de 8h30 à 20h environ et nos journées sont rythmées par les temps d’études, le sport, les activités et les tâches ménagères.

Ce sont donc des enfants malades comme vous l’aurez compris, mais ils sont très responsables vis à vis de leur mal et savent les dangers que cette maladie peut impliquer pour autrui. Ainsi, à la moindre coupure, ils sont directement envoyés chez l’infirmière. Ils ont un traitement assez lourd, qui les rend parfois indisciplinés, c’est donc une mission difficile !

Nous nous entendons bien avec eux, nous créons déjà des liens, forts. La présence de deux volontaires Allemands sur place depuis un certain temps nous a déjà aidé réellement à naviguer au milieu de tout cela !

Nous sommes logées sur place, près des enfants. Pour Noël, nous avons passé la journée avec les sœurs à Nemesia Academy, pour un grand repas de Noël absolument gargantuesque…

Tout ceci conforte notre engagement sous une forme différente mais bien riche.

 

 

Blanche et Joséphine

Rois mages Epiphanie

Belle fête de l’Épiphanie !

L’Épiphanie est une fête très importante pour l’Orient chrétien. En effet elle ne désigne pas l’adoration des mages comme chez nous, mais le baptême du Christ. Pour certaines Églises (copte et arménienne orthodoxes) fidèles aux anciennes traditions, elle se confond toujours avec la fête de Noël célébrée le 6 janvier.

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent.

Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.