Syrie Idlib

« Merci à l’Œuvre d’Orient qui a travaillé dur pour nous aider » un projet pour l’accueil des familles déplacées près d’Idlib (Syrie)

En Syrie, l’Œuvre d’Orient a apporté une aide financière pour l’accueil des familles déplacées à cause de la guerre dans la province d’Idlib. La durée de ce projet, soutenu par l’Œuvre d’Orient, était de 5 mois, il s’est terminé en septembre 2018. Une équipe locale* s’occupait de ces familles, son objectif étant de pouvoir soutenir et assister les populations d’Idlib et ses alentours dans le besoin pour leur permettre de vivre dans de meilleures conditions. Elle nous envoie le bilan du projet.

 

Les objectifs

– assister les familles vivant dans quatre villages différents de la région d’Oronte afin qu’ils puissent faire face aux besoins les plus urgents, grâce à une assistance médicale et un meilleur accès à l’eau potable, à l’électricité et au chauffage,

– assurer l’accès à l’éducation aux enfants qui n’ont aucun moyen d’aller à l’école

 

La situation dans la région

La région compte 2,5 millions d’habitants, dont 1 million de personnes qui ont fui à cause de la guerre. Elle a connu et connait encore de nombreuses situations de crise liées aux différents combats qui ont lieu dans les régions voisines. Cette situation rend la vie à Idlib extrêmement difficile car, en plus de l’insécurité permanente, il n’y a que très peu de services publics ou privés et de structures de santé fonctionnelles et accessibles. La communauté locale a peur, les gens craignent de sortir de chez eux. Cependant chaque jour, entre 50 et 60 personnes se rendent à l’église. Le dimanche ils sont beaucoup plus nombreux car ils viennent des villages voisins. Il y a, à peu près, 1100 chrétiens qui vivent dans ces villages :  catholiques romains, arméniens orthodoxes et grecs orthodoxes.

Malgré le contexte hostile et difficile, l’équipe locale impliquée, grâce au soutien reçu pour ce projet, a pu continuer ses activités de bienfaisance ainsi que soutenir les familles et personnes qui sont encore dans cette région.

 

Bilan

260 familles (environ 1000 personnes) ont été soutenues mensuellement en recevant de l’eau, de l’électricité et du mazout de chauffage. Les familles pouvaient désormais payer leur loyer.

10 litres de lait ont été distribué chaque mois pour 83 enfants de moins de 5 ans.

65 personnes ont reçu des médicaments et une aide financière pour leurs frais de services médicaux.

Malgré l’augmentation du prix de certains produits et le nombre élevé de personnes dans le besoin, l’équipe locale a réussi à offrir de bons services, à organiser des activités mais également à soutenir les personnes les plus vulnérables en leur fournissant une assistance.

11 enseignants qualifiés ont été employés pour donner des cours aux enfants.

La distribution de paniers de nourriture a connu un grand succès dans cette région où les prix des aliments sont exorbitants et où le taux de chômage est extrêmement élevé. La plupart des familles aidées ne sont toujours pas en mesure de se procurer des produits de bases. Durant ces distributions, l’équipe locale avait l’opportunité de discuter avec les familles, prendre de leurs nouvelles, éventuellement noter leurs nouveaux besoins, leurs nouvelles requêtes.

 

« Merci à nos donateurs mais aussi à l’Œuvre d’Orient qui a travaillé dur pour nous aider. Que Dieu vous bénisse » l’équipe locale

 

*pour des raisons de sécurité, l’équipe locale a préféré garder l’anonymat.

Noël chez les gréco-catholiques ukrainiens et les russes catholiques, à Paris

Eglise Gréco-Catholique Ukrainienne

Cathédrale Saint Volodymyr le Grand :

Dimanche 6 janvier : 8h – Divine Liturgie

 9h30 – Grandes Matines

 10h30 – Divine Liturgie

16h – Vêpres

17h – Grandes Complies avec litia

 

Lundi 7 janvier : 6h30 – Divine Liturgie

9h – Grandes matines

10h – Divine Liturgie

17h – Grandes Vêpres avec Litia

18h – Divine liturgie

 

186 boulevard Saint Germain, PARIS 75006 – M.4 St Germain des Prés

 

 

Eglise russe catholique

Eglise de la Très-Sainte-Trinité :

Dimanche 6 janvier18h30 – grandes complies

 19h30 – matines de Noël

21h30 – trapeza (repas paroissial)

 

Lundi 7 janvier : 12h – divine liturgie de saint Basile le Grand (précédée des petites heures de tierce et sexte)

 

39, rue François Gérard, PARIS 75016 – M.10 Eglise d’Auteuil

Témoignage de Pauline, volontaire à Héliopolis, en Egypte

Pauline, 22 ans, est étudiante en quatrième année de médecine. Elle a passé plusieurs mois à s’occuper de personnes âgées au Foyer de la Vierge Marie d’Héliopolis du Caire 

 

Le foyer de la Vierge Marie est un grand couvent au centre du quartier chic d’Héliopolis. Les cinq sœurs de la congrégation de Notre Dame des Douleurs, qui animent avec tendresse les trois étages de la maison sont chargées de diverses missions. Principalement celle d’accueillir les personnes âgées selon Sainte-Frai, fondatrice de la congrégation NDD.

 

Au foyer de la Vierge Marie, les vieillards doivent se sentir chez eux. Ainsi quand Nadia, regrettant de ne pouvoir faire sa propre cuisine, a parfumé durant deux jours d’odeurs de friture et de graisse la cuisine de l’étage, tout le monde a trouvé cela naturel ! Elle était ravie, nous étions tous ravis.

 

Les sœurs connaissent chaque pensionnaire et ses besoins exacts, leurs plaisirs et leurs impatiences. Nous savons que Madame Dawloate aime aller chez son propre coiffeur, qu’elle n’aime pas souper à côté de Madame Yvonne. Madame Yvonne quant à elle aime se lever la nuit pour manger, et qu’ainsi il faut toujours bien fermer la porte ! Ou encore que Mona et Laurice adorent le vernis à ongles, qu’ici on appelle « éclat d’or », mais pas Mimmi.

 

Mais, en plus de cette mission principale, s’ajoute celle de veiller et de former les filles et garçons de la Haute-Egypte embauchés comme aides-soignants. Sans être envahissantes, je vois qu’elles les connaissent très bien et que maternellement elles veillent sur eux. Quand, malgré mon incompréhension de l’arabe, j’entends Sœur Brigitte parler longuement à Irina, 17 ans, je sais qu’il ne s’agit pas d’une relecture de contrat de travail mais bien plus d’une conversation pour comprendre son état d’esprit et l’encourager dans ses talents.

 

Et j’adore interroger Sœur Brigitte sur les différentes histoires des pensionnaires : alors elle m’explique comment ils étaient en arrivant et comment ils sont maintenant. Et me vient à l’esprit cette citation de l’évangile : « Si tu as la foi comme un petit grain de moutarde, tu pourras dire à cette montagne, bouge-toi et la montagne bougera ».

La montagne bougea aussi devant mes yeux quand arriva Yvonne-Marie, une diva française des années 80-90, mariée à un riche docteur égyptien puis qui a été abandonnée, volée, violée. Ma mission était de l’intégrer et dénouer avec elle son passé. En effet lorsqu’elle est arrivée sale et perdue en ambulance au foyer, une chambre lui a tout naturellement été improvisée, une longue douche lui est donnée et elle est revêtue d’habits chics par Manell. Chaque matin, avec joie et curiosité, j’attendais Yvonne-Marie tenant Manell par la main pour découvrir la nouvelle tenue du jour, ses bijoux. Et toutes les trois nous disions « oui, c’est good ».

 

On m’avait dit : « les trafics d’argent, ce n’est pas trop une vocation de religieuse », mais à Héliopolis j’assistais à un des trafics les plus charitables. Yvonne-Marie s’inquiétait beaucoup de l’argent car elle en avait beaucoup eu. Alors on lui en mettait discrètement dans son portefeuille. C’était une forme de respect afin qu’elle puisse payer le médecin, offrir des pourboires aux filles quand elle le souhaitait, déposer un peu d’argent sur l’autel. Et ce même argent retrouvait avec discrétion son portefeuille afin qu’il ne soit jamais vide.

 

Enfin il y a aussi le rendez-vous du troisième étage, celui du soir que je manque seulement malgré moi. Madeleine, Nadra, Madeleine, Viola et Yvonne assises en ligne sur le balcon s’amusent comme  des vielles amies. Tous les soirs elles se retrouvent et passent un moment joyeux et prient ensemble avant de se retirer. Elles aussi m’attendent ; « comment as-tu passé la journée ? » « As-tu déjà diné ? » et me couvrent de baisers. J’ai la chance d’avoir eu des discussions profondes avec ces dames charmantes.

 

Ce n’est qu’un vague aperçu de ce qui se passe chaque jour dans cette vaste maison :  les sermons simples et beaux du Père Paulin et nos soirées dans Héliopolis, le secrétariat de Sylvana qui se transforme en banque, puis en accueil d’hôtel selon les humeurs d’Yvonne-Marie, Manell qui travaille avec amour de 5 heures du matin au coucher.

 

Je garde ces belles rencontres, cette maison dans laquelle je me suis sentie joyeuse et entourée grâce à la chaleur et le dynamisme des sœurs qui représentent des beaux disciples du Christ dans le chaos du Caire moderne. Choukran.

 

Pauline

 

Emission chrétiens Orientaux

« Noël à plusieurs Voix : avec les Arméniens, Coptes et Ukrainiens » le 6 janvier 2018

Le dimanche 6 janvier au matin, l’émission Chrétiens Orientaux sur France 2 nous propose de rencontrer des chrétiens qui célèbrent la fête de Noël en janvier :

Les Arméniens Apostoliques, qui sont restés fidèles à l’antique date du 6 janvier pour fêter l’incarnation et le baptême de Jésus le même jour. Les Coptes Orthodoxes et les Gréco-Catholiques Ukrainiens qui célèbrent Noël le 7 janvier (c’est-à-dire le 25 décembre dans le calendrier Julien).

Des délégués et des chorales de chaque Eglise viendront nous présenter leurs chants, leur icône de la Nativité et leurs traditions.

Le Message de Paix donné par Jésus le jour de Noël résonnera dans plusieurs langues et cultures !

 

Avec la participation de :

– Diacre Dzeroun, sous-diacre Vartan, et la chorale de la paroisse Arménienne Apostolique Sainte Marie Mère de Dieu d’Issy-les-Moulineaux (92)
– Père Anguelos Weessa (curé de la paroisse de l’Archange Raphael de Draveil (91), Mario Marcos et la chorale des jeunes Coptes Orthodoxes d’IdF.
– Diacre Volodya Radko, Olga et les jeunes de la paroisse Gréco-Catholique Ukrainienne Saint Volodymyr le Grand de Paris.

 

Dimanche 6 janvier 2019 – 9h30 – France 2 – présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Ludovic Dupont.

Mirkis etudiant

« En ces fêtes de Noël, je vous remercie tous pour votre soutien et l’effort entrepris » Mgr Yousif Thomas Mirkis

Chères lectrices, chers lecteurs de « Ouest France »,

En septembre dernier, j’ai eu la joie de faire connaissance avec votre régions, j’ai été accueilli par l’équipe qui travaille dans « Ouest France », je leur ai expliqué ce que nous avons comme défis, nous les chrétiens d’Irak, et surtout dans mon diocèse de Kirkuk et Sulaimanyah.

En ces jours, j’ai beaucoup prié pour la France, ce pays que j’aime particulièrement. J’ai pensé surtout à la ville de Strasbourg, frappée par le terrorisme, aux victimes et à leurs familles. Je vois que l’archaïsme de la violence est partout le même, il ne connaît pas de frontières. Et combien nous avons à être solidaires, pour résister et endiguer ce fléau qui nous a touchés ici en Irak tout particulièrement depuis longtemps et surtout depuis 2014. Mais, ma profonde conviction était qu’il fallait faire quelque chose, aider, conscientiser tout le monde, la gravité de ce que nous avons à affronter, il ne fallait surtout pas baisser les bras, ni se perdre dans les dédalles des tergiversations ni les discussions, il fallait agir, aider nourrir soutenir matériellement et spirituellement tous ceux sont dans le besoin de quelque religion ou confession. Nous avons accueilli ainsi toutes les dénominations : Chrétiens et musulmans, mais surtout les Yézidis (qui ont le plus souffert).

Votre aide ainsi a contribué à dessiner l’avenir pour un grand nombre de personnes, réfugiés chez nous (puis retournés dans les villages autour de Mossoul), par la nourriture, le toit, et le transport. Et ainsi ils ont pu traverser cette période difficile, et même ils ont réussi, certain ont décroché des diplômes : Médecins, architectes, ingénieurs, enseignants… etc. Ils étaient l’an dernier environ 700, la première de leur retour à l’université de Mossoul, ville détruite, à 90%, Hiroshima… Mais il fallait « relever le défi, tourner la page », c’est ce que le président de l’université Oubai Deoyachi, m’a certifié lors de ma visite à Mossoul, en Avril dernier, tout le monde, devait résister, justement par l’étude et la réussite, et cela, je vous assure est ma grande fierté, car sur les 659 étudiants, que nous avons soutenu, il y a eu 100% de réussis !

L’aide n’était pas seulement matérielle, ceux et celles qui sortaient traumatisés et choqués, durant les trois ans de domination des terroristes ISIS, avaient besoin aussi d’un soutien psychologique. Nous avons envoyé plusieurs fois nos jeunes à Beyrouth (Liban), s’entrainer à soutenir les traumatisés. Sur l’une des photos, on voit une sœur Hollandaise, Sr. Yosé Hőhne Sparborth, qui vient plusieurs fois par an, pour les accompagner, surtout les jeunes filles Yézidis, qui ont perdues des membres de leurs familles et des amis. C’est aussi une occasion de rappeler la jeune Nadia Mourad, qui vient de recevoir le prix Nobel de la paix, elle qui fut l’une victime de ces terroristes, plusieurs de nos hôtes la connaissent bien.

Finalement, en ces fêtes de Noël, je vous remercie tous pour votre soutien et l’effort entrepris, pour rendre l’appel de anges lors de la naissance de Jésus palpable : « …et paix sur la terre à ceux qu’il aime » (Lc 2 : 13).

 

Mgr Yousif Thomas Mirkis, évêque de Kirkuk et Sulaimanyah, Irak

Rapport de volontariat d’Apolline-Marie, volontaire au Caire

Apolline-Marie, 21 ans est diplômée en LEA et Relations Internationales. Elle s’est vue confiée un poste de professeur de français, en tant que volontaire, à l’Ecole Sainte Anne au Caire, auprès de jeunes égyptiennes au lycée.

 

« Les semaines s’enchaînent et je sens que la relation avec mes élèves a évolué, c’est un sentiment agréable.

 

Après une matinée un peu agitée dans une classe, les élèves m’avaient préparé une fête surprise pour mon anniversaire avec gâteau, bougies, chansons et pendant trois jours, je ne faisais que recevoir des cadeaux de leur part. Quelle émotion et quelle joie !

 

Cette proximité est vraiment née, je pense, quelques semaines après un voyage scolaire avec quelques-unes d’entre elles. Lors de ce fameux voyage, une élève qui m’a vue avec le tee-shirt de l’Œuvre d’Orient m’a demandé quelles sont les actions et les objectifs de l’association. Quelques jours plus tard, cette même élève est revenue en me disant : « Mademoiselle, j’ai fait des recherches et j’ai lu le site de votre association ». J’étais agréablement surprise, mais elle continua rapidement : « comme c’est une association chrétienne, est-ce qu’il n’y a que des chrétiens ? ». Je lui ai donc dit que les volontaires partaient aider et être au contact des communautés chrétiennes, qu’il fallait donc de l’amitié et l’envie de travailler pour et avec elles. Ma réponse a dû la satisfaire car elle m’a souri, m’a dit « merci d’être là » et est retournée avec ses camarades.

 

Je reçois beaucoup de belles paroles au sujet de ma présence à l’école comme : « nous sommes chanceuses de vous avoir », « merci pour vous Mademoiselle », « merci pour votre fatigue », « merci pour votre temps », « merci pour vos efforts » … tant et tant de témoignages et de remerciements qui me réchauffent le cœur au moment des fêtes de Noël qui approchent.

 

 

J’ai été particulièrement émue d’assister à la Sainte Messe au milieu des élèves chrétiennes du cycle secondaire et de prier Celui qui est au centre de ma vie avec celles qui sont au centre de ma mission. »

« Que la bien-aimée et martyrisée Syrie retrouve la fraternité » : les vœux de Noël du Pape François

Pour Noël, le Papeu François a adressé ses vœx de fraternité au monde entier, en priant particulièrement pour la Terre Sainte, la Syrie, le Yémen, les deux Corée, le Venezuela, le Nicaragua, l’Afrique et l’Ukraine.

 

 

«Dieu est un Père bon et nous sommes tous frères»: c’est cela le message universel de Noël, la «vérité qui est à la base de la vision chrétienne de l’humanité», a affirmé le Pape depuis la loggia centrale de la Basilique Saint-Pierre, devant une foule nombreuse de pèlerins. Sans cette fraternité manifestée et offerte par le Christ, «nos efforts pour un monde plus juste s’essoufflent, et même les meilleurs projets risquent de devenir des structures sans âme».

Par son incarnation, poursuit le Pape, «le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité que nous partageons tous dans une variété d’ethnies, de langues, de cultures… mais tous en tant que frères en humanité !» Les différences constituent une richesse, assure François qui prend l’exemple d’une famille, composée de frères et sœurs tous très différents, mais unis par «un lien indissoluble». Ainsi en est-il de la famille humaine dont nous faisons tous partie; «ici c’est Dieu qui est le géniteur, le fondement et la force de notre fraternité».

Que ces liens de fraternité que nous sommes appelés à redécouvrir en cette fête de Noël permettent «aux Israéliens et Palestiniens de reprendre le dialogue», a souhaité le Pape, et «d’entreprendre un chemin de paix» sur cette terre choisie, sanctifiée par le Christ et dilacérée par un conflit de plus de 70 ans.

Que la «bien-aimée et martyrisée Syrie retrouve la fraternité», après tant d’années de guerre cruelle, a ensuite lancé le Saint-Père qui appelle la communauté internationale à œuvrer «résolument» pour une solution politique au conflit, «à mettre de côté les divisions et intérêts partisans», afin que le peuple syrien , et notamment les réfugiés, puissent revenir chez eux et vivre en paix.

Le Pape n’a pas manqué d’évoquer le Yémen et l’espoir soulevé par la trêve conclue il y a quelques jours par les belligérants à Hodeida, souhaitant qu’elle soulage les «nombreux enfants et les populations  épuisées par la guerre et la famine».

L’évêque de Rome pense à toute l’Afrique, traversée par diverses situations de guerre et de violence, à ces millions de réfugiés et de déplacés nécessitant une aide humanitaire. «Que le Divin Enfant, Roi de la paix, fasse taire les armes et fasse surgir une aube nouvelle de fraternité dans tout le continentbénissant les efforts de ceux qui œuvrent pour favoriser des processus de réconciliation au niveau politique et social», a prié François.

«Que Noël renforce les liens fraternels qui unissent la Péninsule coréenne et permette de poursuivre le cheminement de rapprochement entrepris et d’arriver à des solutions partagées qui assurent à tous le développement et le bien-être», a poursuivi le Pape, évoquant un processus de réconciliation qu’il a encouragé à maintes reprises.

Le Saint-Père n’oublie pas le continent latino-américain, priant tout particulièrement pour le Venezuela, afin qu’il retrouve la «concorde», que «toutes les composantes sociales puissent travailler fraternellement en vue du développement du pays», au service des plus faibles et des plus vulnérables. François a également mentionné le «cher Nicaragua», bouleversé cette année par un vaste mouvement de contestation sociale et politique. «Que les habitants se redécouvrent frères, afin que ne prévalent pas les divisions et les mésententes», mais que tous s’engagent en vue de la réconciliation et de la construction du pays.

Le Souverain Pontife a ensuite prié pour la «bien-aimée Ukraine», aspirant à une paix «qui tarde à venir». C’est uniquement grâce à une paix «respectueuse des droits de chaque nation», a-t-il précisé, que le pays pourra «se remettre de souffrances subies et rétablir des conditions de vie dignes pour ses citoyens». Le Pape s’est également dit «proche des communautés chrétiennes de la région», priant pour qu’elles puissent «tisser des liens de fraternité et d’amitié».

L’évêque de Rome a enfin évoqué «les peuples qui subissent des colonisations idéologiques, culturelles et économiques en voyant violées leur liberté et leur identité», avant d’adresser une pensée spéciale à tous les chrétiens qui fêtent Noël dans un contexte hostile, aux communautés minoritaires, parfois vulnérables et non considérées, priant pour qu’elles puissent enfin jouir de tous leurs droits, «surtout la liberté religieuse».

«Que l’Enfant petit et transi de froid que nous contemplons aujourd’hui dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre ainsi que toute personne fragile, sans défense et marginalisée». «Puissions-nous tous recevoir la paix et le réconfort par la naissance du Sauveur et, en nous sentant aimés par l’unique Père céleste, nous retrouver et vivre comme des frères !» a enfin conclu le Pape François.

 

(source : Vatican News (vaticannews.va))

Fondation Don Bosco

La Fondation Don Bosco et L’Œuvre d’Orient misent sur une meilleure éducation en Terre Sainte

La Fondation Don Bosco, basée à Paris, est une organisation appartenant à la communauté salésienne. Son objectif est l’aide humanitaire, c’est la raison pour laquelle la fondation cherche à aider les plus démunis, en se concentrant sur les enfants et les jeunes en situation difficile.

Parmi les nombreux projets financés chaque année par l’organisation, en 2017, la Fondation Don Bosco a eu l’honneur de collaborer avec l’Organisation Catholique, L’Œuvre d’Orient, qui est engagée auprès des chrétiens d’Orient dans 23 pays au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, en Europe Orientale et en Inde. Les deux organisations ont collaboré afin de démarrer deux projets éducatifs au Moyen-Orient, l’un de 16.000€ et l’autre de 3.000€.

Le projet de 16.000€ s’est déroulé dans la ville de Bethléem. Dans le contexte dramatique palestinien actuel, les institutions ont offert à la jeunesse de Bethléem un large éventail d’activités éducatives et récréatives, à travers ses différentes structures.

L’École Technique Salésienne, créée en 1967, accueille les étudiants désireux d’acquérir des compétences professionnelles et une expertise dans différents domaines techniques tels que le tournage, l’électricité, l’autotronique et l’électronique. Un engagement capital visant à maximiser les possibilités d’emploi des jeunes, en particulier pour ceux qui connaissent des difficultés et une marginalisation sociale, qui sont autant que possible soutenus par des bourses d’études, et pour les éduquer en tant que citoyens actifs et heureux.

L’accent mis sur les jeunes et leur développement personnel, caractéristique particulière de la pédagogie salésienne, attribue une importance particulière aux voies d’assistance psychosociale pour les étudiants, dont 30% sont gravement touchés par la détresse post-traumatique.

Après les trois années d’études, les étudiants obtiennent un diplôme reconnu par le ministère de l’Éducation. Il s’agit d’une certification importante des aptitudes et compétences acquises sur un parcours fortement axé sur le progrès technologique et les domaines connexes.

Un centre de formation professionnelle est en outre ouvert aux étudiants adultes et aux personnes souhaitant perfectionner leurs compétences et se spécialiser davantage au moyen de cours de formation pratiques et innovants.

Environ 300 étudiants fréquentent chaque année l’établissement, environ 150 inscrits dans le cursus scolaire de trois ans et 150 autres suivant les cours de formation professionnelle d’une année. La mise à niveau technologique rapide dans les différents domaines mentionnés nécessite un ajustement continu des locaux et des équipements scolaires afin de garantir des normes d’enseignement et d’apprentissage de grande qualité.

D’autre part, le projet de 3.000€ a été développé dans la ville de Jérusalem. La Fondation Don Bosco et L’Œuvre d’Orient étaient disposées à aider les étudiants de l’École Salésienne Nazareth, car nous sommes convaincus que l’éducation est le principal instrument pour amener au monde de meilleures générations de personnes.

Carte de voeux

L’Œuvre d’Orient vous souhaite un Saint et joyeux Noël !

« Noël pour les chrétiens d’Orient est assez proche de Noël pour les chrétiens d’Occident. Nous devons songer que la date de Noël a été fixée parce que c’est le solstice d’hiver, c’est à dire le moment à partir duquel les jours commencent à rallonger. C’est symboliquement la victoire de la lumière sur les ténèbres. Cet allongement va jusqu’au 24 juin, date de la Saint Jean-Baptiste, qui a dit devant le Christ : « Il faut que je diminue, et qu’Il grandisse ». Donc Noël est la victoire de la lumière, du Bien, du Beau, de la Vérité.

Pour nos frères chrétiens en Orient, nous souhaitons que cette fête de Noël soit une manière renforcée de croire en la victoire du Bien. Ils ont été victimes du mal, des forces des ténèbres qui se dressent contre Dieu, et qui se dressent aussi contre l’Homme, contre la famille, contre les plus pauvres, les plus fragiles, les enfants. Il faut reconnaître que parfois nous doutons lorsque nous voyons le mal déchaîner sa force. Avec nos frères d’Orient, nous croyons à la victoire du Christ, de Dieu venu parmi nous.

Les Rois Mages nous viennent de l’Orient ; ce qui s’est passé à Bethléem concerne l’humanité entière et nous, occidentaux, nous recevons cette lumière de la part de nos frères d’Orient qui nous l’ont annoncé eux aussi avec les anges. Cette fête de Noël sera donc, je l’espère, la fête de l’Espérance en la force du Bien qui est beaucoup plus puissante que la force du mal. »

 

+ Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient