Un été à Taybeh (Cisjordanie) avec des jeunes volontaires de l’Œuvre d’Orient

Plusieurs volontaires de l’Œuvre d’Orient se sont rendus cet été dans la petite ville de Taybeh, située à quelques kilomètres au nord de Jérusalem, dans le cadre d’un camp de sessions en français.

Ces camps sont organisés depuis maintenant 19 ans par la communauté des Sœurs de la Sainte Croix de Jérusalem. C’est la première fois que le Pôle Jeunes de l’Œuvre d’Orient envoie des jeunes dans cette ville pour participer à ces camps de sessions en français.

En Palestine, les vacances d’été sont longues et peu de jeunes ont l’opportunité de partir en vacances.

La paroisse et/ou école mettent donc en place des activités ludiques et éducatives. Cette année, le camp d’été de la paroisse n’ayant pas eu lieu, les enfants et jeunes attendaient avec impatience les sessions de français animées par des volontaires. Les activités sont artistiques, manuelles, sportives… elles permettent de développer des talents, elles éduquent au service, à l’attention et au respect des autres, tout cela dans un esprit inspiré des valeurs évangéliques, et en français !

Entre 110 et 120 jeunes de 7 à 17 ans ont participé à ces activités.

Ces dernières étaient destinées à des enfants et jeunes de l’école de Taybeh, du primaire au lycée, qui apprennent le français.

Les volontaires nous raconte leur mission :

Marianne :

« Au cours de la journée, nous avons pu nous accorder un peu de temps personnel que j’occupais par des temps spirituels, dont j’avais besoin. Les différentes visites et sorties proposées par les sœurs, à Jérusalem, Bethléem et en Galilée, ont également apporté à cette recherche spirituelle en nous permettant d’aller voir les lieux saints. Tout ceci m’a permis de rentrer dans une démarche de pèlerinage personnel en plus de notre mission de service.

Les rencontres effectuées ont été source d’une grande richesse : les Palestiniens, et plus précisément les habitants de Taybeh, très accueillants et reconnaissants pour notre présence ici qui compte beaucoup pour eux ; des prêtres aux origines très différentes qui nous ont accompagnés chacun à leur manière pendant notre séjour. Nous avons aussi eu la chance de rencontrer d’autre volontaires venant d’Espagne et de France, en mission à Taybeh et à Naplouse, avec qui nous avons pu échanger sur nos missions respectives, nos difficultés et nos joies. »

 

Louis :

« Volontaire envoyé par l’Œuvre d’Orient depuis 9 mois auprès du Patriarcat Latin de Jérusalem, je suis venu à Taybeh conclure cette année en aidant à l’encadrement des sessions de Français.

Ce temps passé à Taybeh fut enrichissant à bien des égards. J’étais heureux d’avoir le temps de découvrir la vie du dernier village chrétien de Palestine, de rencontrer les enfants et les familles. Ce fut une belle manière de conclure mon année de volontariat.

Je remercie les sœurs de la Sainte Croix de Jérusalem pour tout le cœur qu’elles mettent à l’organisation de ces sessions. J’ai été impressionné par la qualité de la préparation, et le soin apporté à la réalisation de chacune des activités. Il est loin d’être évident d’accueillir chaque année une nouvelle équipe pour encadrer.

Avant de venir à Taybeh, l’essentiel du groupe ne se connaissait pas, nous avons néanmoins réussi à créer une bonne cohésion entre nous, notamment par le biais d’une vie de prière qui nous a soudés et aidés dans nos tâches d’animation. »

 

Thomas :

« Le lien à créer avec les jeunes n’a pas été si compliqué. En dépit d’une communication hésitante, les jeunes parlent comme ils peuvent, au maximum en français et selon leurs capacités. Mais les sourires ne trompent pas. Les rires partagés ensemble non plus.

Les prières chantées alternativement en arabe et en français ou encore en latin après les veillées et juste avant le dîner : voilà une première expérience de la solidité de l’Eglise universelle, et de sa beauté. Surtout de sa beauté. Se réunir dans l’église et écouter. Ecouter la prière de nos frères et sœurs palestiniens. D’une autre façon, par leurs chants en arabe, se joindre à ce chœur et se recueillir.

De beaux moments se vivent à l’église, dans le silence des cœurs et la simplicité des sourires.

Nous avons, en plus de profiter de la maison d’accueil dans laquelle une super ambiance et une chouette envie de travailler, prier, rigoler ensemble régnaient, été invités. Invités à nous joindre à la vie avec vous mes Sœurs, à travers les repas quotidiens toujours partagés avec bonheur et rire notamment. »

 

Raphaël :

« Je crois qu’il n’y a pas de plus belle façon de découvrir un pays – et pas n’importe lequel, la Terre Sainte – que de s’y engager pour quelque temps pour rendre un service. Et ce service prend un sens beaucoup plus fort lorsqu’il se situe au sein d’un engagement à long terme d’une communauté religieuse qui vit dans le pays. C’est ce qui explique, bien évidemment, la richesse de l’expérience que nous avons eue à Taybeh.

Pour ma part, je retiens tout spécialement quelques instants de mon séjour. Ainsi, à plusieurs reprises, après une journée bien remplie, après l’heure d’enseignement, les jeux, la veillée… plusieurs des enfants de Taybeh sont venus nous retrouver pour un moment de prière, où ils étaient heureux de partager avec nous quelques prières chantées en arabe. Ou encore, nous avons eu l’occasion d’emmener plusieurs d’entre eux pour une randonnée en un lieu désertique, et c’est dans ce genre de moments où le corps et la volonté sont mis à l’épreuve que s’affermissent les amitiés, et que naît l’esprit scout, beaucoup plus que dans les amusements et les divertissements habituels. Et l’esprit scout n’est-il pas une des plus belle chose que les volontaires français puissent apporter de leur culture, dans ce pays marqué, comme partout, par la tentation du consumérisme ? »

 

Témoignage de Mère Jocelyne Joumaah, religieuse de Notre-Dame du Bon Service à Jabboulé (Liban)

« L’été, nous effectuons toujours le même travail : nous préparons nos provisions pour la saison d’hiver.

Nous fabriquons de manière artisanale différents produits qui sont destinés aux repas de nos enfants de l’orphelinat.

Nous avons de plus en plus de demandes d’inscription à l’école mais malheureusement, nous refusons une partie de ces demandes, faute de places. La capacité de nos locaux étant limitée, nous sommes arrivés à saturation.

 

 

Notre établissement est alimenté par l’eau venant d’un puits qui lui-même est alimenté par une source d’eau.

Cette source est abondante en hiver, alimentée par la fonte des neiges sur les montagnes nous entourant. Elle tarit durant les mois d’août, septembre, octobre et novembre, pour redevenir plus abondante au début de la saison d’hiver.

 

Dans notre cuisine, le four alimenté par le gaz présente une faille dans son fonctionnement. Il produit souvent un son semblable à une petite explosion.

Nous nous sommes trouvées dans l’obligation d’arrêter d’utiliser ce four afin ne pas exposer au danger d’explosion le personnel, les enfants et autres personnes présentes.

Ce four est indispensable pour le bon fonctionnement de la cuisine, pour assurer les repas de nos enfants, des employés et des religieuses.

La chaudière, assurant l’eau chaude et le chauffage central du dortoir des enfants, est en place depuis une trentaine d’années.

Elle est devenue vétuste et ne fonctionne pas correctement. Nous serons dans l’obligation, dans un avenir proche, de la remplacer par une chaudière neuve répondant aux besoins des enfants.

Les hivers sont rudes dans notre région.

Au mois de juin, nous avons préparé la confiture d’abricots, près de 2 tonnes de fruits d’abricots. Dans le processus de notre fabrication artisanale, la confiture est étalée sur des grands plateaux pour sécher à l’air et au soleil pendant un certain temps, et ceci avant de les mettre dans les bocaux pour être prête à l’utilisation.

Un fâcheux accident a perturbé notre récolte cette année :

une horde d’abeilles a envahi la confiture qui était étalée sur les plateaux à l’air et au soleil, elles venaient d’un élevage d’abeilles dans les champs voisins. Nous avons perdu la quasi-totalité de notre récolte. Cette confiture était destinée aux repas des enfants. »

 

 

 

Saint Ignace d’Antioche (Ier siècle)

Saint Ignace serait né vers 35 dans la province de Syrie, à Antioche. Vraisemblablement,
il connut Pierre, Paul et d’autres Apôtres qui fréquentaient régulièrement la ville. Il devint évêque vers l’âge de trente ans, responsable de l’Église d’Antioche, de Syrie et de Cilicie. À cette époque, Antioche abritait une communauté chrétienne importante et très dynamique. C’est là que les premiers disciples du Christ furent les premiers à être appelés chrétiens, comme nous le dit les Actes des Apôtres (Ac 11, 26). La ville était à l’époque une des trois grandes métropoles de l’Empire romain, avec Rome et Alexandrie.

Après avoir gouverné pendant au moins trois décennies l’Église d’Antioche, et alors que l’Église jouissait d’une courte période de paix, il fut arrêté, probablement en raison d’une dénonciation de citoyens poussés par la haine. Avouant être chrétien, il fut enchaîné et envoyé à Rome sous escorte militaire, pour être mis à mort, pendant la persécution
de Trajan.

Pendant ce dernier voyage, il rencontra et encouragea de nombreux chrétiens à travers des lettres. Il écrivit ainsi aux Éphésiens, aux Magnésiens, Tralliens, Philadelphiens, Smyrniens, et aux Romains, ainsi qu’à Polycarpe, évêque de Smyrne et un disciple de saint Jean l’évangéliste.

Ces lettres constituent l’un des plus anciens témoignages sur la vie des premiers chrétiens et attestent de la foi inébranlable de l’un des premiers évêques chrétiens.


Ignace par Eusèbe de Césarée

« De Syrie, Ignace fut envoyé à Rome pour être
livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause
du témoignage qu’il avait rendu du Christ.
En accomplissant son voyage à travers l’Asie,
sous la surveillance sévère des gardes
dans toutes les villes où il s’arrêtait, à travers
des prédications et des avertissements,
il renforçait les Églises ; et surtout, il exhortait,
avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies,
qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait
de ne pas se détacher de la tradition apostolique. »

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique 3, 36.

Concert de la chorale d’Alep à Notre-Dame des Champs

 

La tournée de la chorale syrienne Naregatsi à travers la France, du 12 au 24 octobre. Paris, Versailles, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Lourdes.

Du 12 au 24 octobre, l’Œuvre d’Orient organise une tournée exceptionnelle à travers la France pour la chorale Naregatsi, chorale syrienne venue d’Alep. Cette série de concerts aura pour but de récolter des fonds afin de contribuer à la réparation du toit de la cathédrale Maronite Saint-Elie d’Alep.

La chorale d’Alep poursuit sa tournée en France

La chorale d’Alep poursuivait sa tournée à l’église Notre-Dame à Armentières, dans le diocèse de Lille. L’archevêque maronite d’Alep, Monseigneur Tobji, évoque ce que représente la tournée pour la chorale Naregatsi.

Lundi 15 octobre,  la chorale continue sa tournée triomphale pour chanter l’Espérance. Mardi 16 octobre, c’est à Strasbourg, à la Cité de la musique et de la danse qu’ils seront présents. En présence de Mgr Pascal Gollnisch et des prêtres catholiques orientaux réunis pour la cession de l’ordinariat : melkite, syriaque, chaldéen

Retrouvez toutes les dernières informations sur la chorale d’Alep ici.

France 2, émission Chrétiens Orientaux « Les Orientaux chantent les Pères de l’Eglise » le 1er novembre

« Les Orientaux chantent les Pères de l’Eglise  »

En ce premier novembre, les Orientaux ont choisi de chanter les Pères de l’Eglise, les grands Saints fondateurs des Eglises.

Pendant 1 heure, avec la participation de Monseigneur Pascal Gollnisch et de six chorales de différentes traditions orientales, les Orientaux vont témoigner de leur façon de prier les saints. Véritable voyage dans les traditions des Eglises, nous découvrirons aussi les cultures musicales des différents pays d’origines : Arménie, Egypte (Coptes), Liban (Maronites et Melkites), Irak (Chaldéens) et Ukraine (Gréco-Catholiques).

Un hommage spécial sera rendu à Charles Aznavour – l’arménien le plus connu au monde – avec une version inédite de son « Ave Maria » : voix (Audrey Kessedjian), duduk (Artyom Minassian) et piano (Elie Maalouf).

Au cours de l’émission, 3 jeunes donneront leur témoignage sur leur venue en France et leur intégration. Ils dialogueront avec Mgr Pascal Gollnisch sur la Foi et la place qu’ils lui donnent dans leur vie.

A la fin de l’émission, les 50 choristes de toutes les traditions seront rassemblés en seul chœur : la diversité des rites et des musiques se rassemble dans l’unité de la même foi.

 

Avec la participation de :

  • Chœur des jeunes de la paroisse Grecques Melkite Catholique Saint Julien le Pauvre (75).
  • Chœur arménien rassemblant des choristes des Eglises Arméniennes Apostolique et Catholique.
  • Chœur des jeunes Chaldéens de la paroisse Notre Dame de Chaldée (75)
  • Père Yohanna Geha et les choristes de l’Eparchie Maronites.
  • Chœur des jeunes diacres Coptes Orthodoxes d’Ile de France.
  • Chœur des séminaristes Gréco-Catholiques Ukrainiens en France.

 

Emission religieuse présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Jean-Bernard Ganne.

L’icône de la Dormition de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu

Le récit général sur le sort final de Marie est souvent semblable dans les textes apocryphes, malgré certaines variations. Marie reçoit l’annonce de sa mort, par l’archange Gabriel qui lui remet une palme. Elle prépare alors tout ce qui est nécessaire et prononce sa dernière prière. Les apôtres et les disciples sont transportés miraculeusement sur des nuées. Les infirmes se regroupent près de la maison de Marie à Jérusalem où beaucoup de prodiges se manifestent. Jésus apparaît pour accueillir sa mère accompagné des troupes angéliques. Il reçoit alors l’âme de Marie. Les apôtres déposent son corps dans une bière et l’emportent. Mais un juif, nommé Jéphonias dans certains récits, essaie de profaner son corps : un ange lui tranche les mains qui restent suspendues en l’air auprès du lit. Après une invocation à la sainte Vierge, il les recouvrera. Les apôtres déposent le corps dans un sépulcre neuf à Gethsémani.

Certains textes apocryphes relatent l’arrivée retardataire de Thomas, très occupé par son ministère apostolique en Inde. Emporté lui aussi sur un nuage vers Jérusalem, il rencontra dans  les airs la Mère de Dieu s’élevant corporellement vers les cieux. Thomas lui demande de le bénir, elle lui offrit sa ceinture. Arrivé à Jérusalem trois jours après, il demanda de voir le tombeau de la vierge Marie, que les apôtres finirent par ouvrir pour le trouver vide. Thomas montra alors la ceinture que la Mère de Dieu lui avait donnée et raconta comment il l’avait vue monter au ciel.

 

L’icône que nous présenterons ci-dessus appartient à l’école d’Alep. Elle est peinte par Girgis Al-Musawwer vers la seconde moitié du XIIIe siècle. Conservée à l’archevêché grec melkite catholique de Beyrouth, elle mesure 70 cm de longueur et 35.5 cm de largeur. Une longue inscription arabe en bas de l’icône mentionne les noms des donateurs et précise que cette icone a été offerte à la cathédrale melkite du Prophète-Elie – Beyrouth en 1883.

Devant un fond architectural qui illustre les édifices de la ville de Jérusalem, Marie apparaît gisante sur un lit d’apparat au milieu des apôtres. Elle a les mains croisées sur la poitrine et la tête nimbée et posée sur un petit coussin. Un cierge figure du part et d’autre du lit. L’âme de la Vierge est représentée sous forme d’une figurine enfantine qui achève de naître dans le royaume. Enroulée dans ses langes blancs et couronnée d’un nimbe, elle repose sur les bras du Christ entouré de deux anges. Comme Marie a porté Jésus emmailloté de langes, Jésus porte l’âme de sa mère. Sa mort est sa naissance au ciel. Le Christ est entouré d’une mandorle lumineuse couronnée par un séraphin flanqué de deux anges.

L’apôtre Pierre est penché au-dessus de lit en train de se lamenter ; étant le coryphée des apôtres, il préside la cérémonie mortuaire en agitant l’encensoir. Aux pieds de Marie, l’apôtre Paul semble pleurer lui aussi et fait pendant à Pierre. Quatre évêques (Timothée, premier évêque d’Ephèse ; Jacques, frère du Seigneur premier évêque de Jérusalem ; Denys l’Aréopagite et Hiérothée, évêque d’Athènes) assistent également aux funérailles de la Mère de Dieu. Un certain nombre de femmes en train de se lamenter apparaissent à l’arrière de l’assemblée. Devant le lit, on voit enfin l’incident du juif incrédule, en petites dimensions. La partie supérieure de l’icône illustre deux scènes : celle de l’arrivée des apôtres sur des nuées en deux groupes, et celle de la rencontre de Marie avec Thomas.

Sur cette icône, un relief particulier est donné aux visages : on remarque la tristesse mêlée à une douce espérance chez tous les personnages représentés. Ce mélange de chagrin et d’assurance est un signe distinctif des croyants qui vivent dans l’attente de la résurrection.

L’office de la Dormition est plein de joyeuse espérance. Jésus, qui aima tellement sa Mère, est venu du ciel pour l’accompagner afin qu’elle intercède pour nous. La liturgie de la fête ne se limite pas à commémorer la mort de Marie, mais dépasse cette dimension en fêtant le passage de Marie au ciel, corps et âme. Ceci est clairement représenté dans l’icône de la Dormition. Marie peut être considérée comme le type achevé d’une mort sainte, elle est notre modèle dans l’épreuve de la mort. Le passage de Marie, corps et âme, au ciel est une anticipation de la résurrection générale. C’est la fête de la nature humaine : tout croyant doit prendre Marie comme un modèle pour atteindre la déification.

 

Venez, tous les confins de la terre, chantons le bienheureux trépas de la Mère de Dieu: entre les mains de son Fils  elle a remis son âme sans péché; par sa sainte Dormition le monde est vivifié à nouveau  et c’est avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels qu’avec les Anges et les Apôtres il la célèbre dans la joie.

Litie du 15 août

 

Charbel NASSIF

 

Source Narthex

 

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La chorale syrienne en tournée en France pour reconstruire la cathédrale d’Alep

La tournée

Samedi 13 octobre : Paris, église Notre-Dame-des-Champs, 20h30.
Dimanche 14 octobre : Versailles, église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, 15h.
Lundi 15 octobre : Armentières (proche de Lille), église Notre-Dame d’Armentières, 20h15.
Mardi 16 octobre : Strasbourg, Cité de la musique et de la danse, 20h.
Jeudi 18 octobre : Lyon, église Saint-Bonaventure, 20h.
Vendredi 19 octobre : Marseille, basilique du Sacré-Cœur, 20h15.
Samedi 20 octobre : Toulouse, cathédrale, 20h30.
Dimanche 21 octobre : Lourdes, accueil Marie Saint-Frai, 20h.
Mardi 23 octobre : Paris, église Saint-François-de-Sales, nouvelle église, 15 rue Ampere, 20h.

Libre participation aux frais. Inscription sur ce lien

retrouvez l’article de  la Vie

Lors d’un reportage en Syrie en mars 2017, nous vous avions parlé de la cathédrale Saint-Élie d’Alep, de son toit entièrement ouvert, témoignage impressionnant des bombardements qui avaient ravagé le quartier chrétien de Jdeidé. À Alep, la situation s’est depuis nettement améliorée mais le sort des chrétiens de la ville reste précaire : « Cela va beaucoup mieux du point de vue de la sécurité, explique Mgr Joseph Tobji, archevêque maronite de la ville , mais les chrétiens font face à un manque de travail et surtout à la blessure sanglante de l’immigration. L’exode dû aux années de de guerre a fait de nous une toute petite communauté, c’est une vraie difficulté psychologique », constate-t-il.

Dans ce climat, la reconstruction de la cathédrale Saint-Élie est un signal fort. Les travaux ont bien avancé, mais il reste beaucoup à faire. « La destruction s’est faite en une seule fois, mais reconstruire, cela prend du temps et il faut pouvoir le financer », explique l’évêque.

La rénovation complète de l’édifice est soutenue par l’Œuvre d’Orient. « Nous avons commencé le chantier il y a un an, explique Vincent Gelot, chargé de projets en Syrie pour l’Œuvre d’Orient. Il a d’abord fallu mener des travaux d’étanchéité, puis nous avons retapé la coupole intérieure touchée par les obus. Les murs intérieurs ont été ravalés. » Le carillon qui s’était tu a été remis en route en fin d’année dernière et anime à nouveau la vie de la place Farhat. « Tout est maintenant prêt pour l’installation de la charpente ! », assure Vincent Gelot. La structure en bois est en cours de finalisation dans une fabrique italienne et sera transportée en Syrie prochainement.

Les chrétiens qui composent Naregatsi ont continué à se réunir quand nous étions sous les obus. C’était comme une thérapie pour eux quand tout allait mal. 

Courage et espérance

C’est dans le but de financer spécifiquement ce toit que la chorale Naregatsi, fondée il y une vingtaine d’années à Alep, sera en tournée en France pendant dix jours et proposera des concerts dans plusieurs villes (liste ci-dessous). « Cette chorale, c’est vraiment un symbole, souligne Mgr Tobji. Les chrétiens qui la composent ont continué à se réunir quand nous étions sous les obus. C’était comme une thérapie pour eux quand tout allait mal. Pour les autres, ils étaient le signe du courage et de l’espérance. »

Les 30 membres de la chorale chanteront des chants en arabe, mais aussi du Vivaldi ou du Fauré. « C’est un chant d’espérance qu’ils ont dans le cœur et dont ils veulent témoigner auprès des Français », s’exclame l’évêque d’Alep, qui aime à croire que ceux-ci se montreront généreux.

Laurence Desjoyaux

Patrick, en mission en Terre Sainte, à l’Hospice Saint Vincent de Paul à Jérusalem

Tout d’abord, le mois de Juillet a été extraordinaire !

Pour le 14 Juillet, nous nous sommes retrouvés à l’Église Sainte-Anne, l’un des quatre territoires français de Jérusalem, sur invitation de Monsieur le Consul général de France à Jérusalem.

 

Le mois de Juillet c’est bien évidemment aussi, la coupe du monde ! Nous avons pu vivre ici les matchs et la montée en pression progressive à mesure que se dessinait une possible victoire en finale. L’explosion de joie qui a suivi le coup de sifflet final a été partagée avec l’importante communauté juive francophone de Jérusalem. Vivre une telle émotion à l’étranger est un moment extraordinaire dans une vie tant la fierté que l’on ressent est grande.

 

 

 

Après une telle expérience, je dois l’admettre le mois d’août a peut-être été plus difficile que les autres. Beaucoup de volontaires et notamment ceux de l’Hospice sont partis et ce n’est qu’au mois de septembre que la nouvelle promotion est arrivée. Il s’est donc passé un temps qui a ressemblé à une période de transition, entre ce qu’avait été la première partie de la mission et ce que serait la seconde.

 

Jerusalem

A cette occasion, les sœurs de l’Hospice Saint Vincent m’ont apporté un soutien exceptionnel, manifesté par de nombreuses attentions ou par des moments privilégiés. Je voudrais toutes les remercier très fort et en particulier Sœur Marlène !

 

 

 

Le travail auprès des personnes handicapées reste toujours aussi captivant.

C’est comme souvent, le temps qui passe, qui offre la possibilité d’approfondir les liens avec chacune d’entre elles et qui permet aussi de dépasser les difficultés. Ainsi, au début de la mission, je me focalisais sur les nombreux détails qu’il fallait intégrer, les choses à ne pas oublier et surtout les erreurs à ne pas commettre. Aujourd’hui, ces choses-là restent évidemment très présentes mais je pense qu’en avançant, je tente aussi de trouver pour chacun le moyen de passer la meilleure journée possible. Cela devient réalisable grâce à une connaissance plus fine de ce qui plaît ou ne plaît pas aux personnes handicapées dont on s’occupe. Le pari est réussi, lorsqu’on entend régulièrement des rires ou des expressions de satisfaction que l’on a appris à connaître et à reconnaître pour chaque handicapé.

Par ailleurs, nous avons accueilli un nouveau volontaire au début du mois de Septembre, Pierre, qui vient directement de Lyon. Il est particulièrement intéressant pour moi qui suis maintenant entré dans la deuxième partie de ma mission de retrouver le regard neuf d’un nouvel arrivant. C’est aussi une chance exceptionnelle de pouvoir transmettre ce qui a été vécu et de changer certaines habitudes qui commençaient à s’ancrer sans avoir vocation à être éternelle. C’est un nouveau souffle.

 

Le début du mois de Septembre a d’ailleurs offert de nombreuses occasions pour faire connaissance et démarrer cette nouvelle année.

Les pères Lazaristes nous ont invités à un repas de volontaires précédé d’une messe célébrée dans la belle chapelle des pères. Nous y avons retrouvé le père Nakad, le père Khalil, ainsi que le père Jérémie, arrivé cet été et originaire de la République Démocratique du Congo. Bien sûr, les sœurs étaient présentes aussi, pour une soirée super !

 

Patrick jerusalem

 

 

 

Jerusalem Patrick

 

 

Le mois de septembre offre également l’opportunité de découvrir les saveurs locales avec cette année une fête de la bière, un peu en avance, organisé par le village chrétien de Taybeh en Palestine et à laquelle nous avons (raisonnablement) participé ! Taybeh est situé en territoire palestinien au nord-est de Ramallah. Ce village présente la particularité d’être encore entièrement chrétien, une présence chrétienne qui remonterait au premier temps de la chrétienté. Selon la tradition locale, c’est ici que le Christ serait venu chercher refuge après la résurrection de Lazare : « Il se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm, et il y séjournait avec ses disciples. » (Jean 11, 53-54). Auparavant appelé Ephraïm, le village aurait changé de nom. La bière y est brassée depuis 1994, par la famille Khoury, selon des usages respectant les normes allemandes sur la pureté de la bière.

 

De nombreux autres événements sont encore à venir :

l’année poursuit son cours et ce week-end, nous fêteront Saint Vincent, fondateur et saint protecteur de la congrégation des Filles de la Charité. A cette occasion, une belle fête est organisée et une messe consulaire sera célébrée dans la chapelle de l’Hospice. De même, le mois de Septembre est un mois de fête pour la communauté juive qui après avoir fêté la nouvelle année (Rosh Hashana) s’apprête à entrer dans le temps de Yom Kippour (le grand pardon) à l’heure ou j’écris ces lignes.

 

Jerusalem
Le soir de Rosh Hashana devant le mur ouest (10-09-2018)

 

Salutations de Jérusalem,

 

Patrick (Septembre 2018)