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[ÉTHIOPIE] Le témoignage de Louis : "Cette grande piété se ressent également dans les échanges que nous avons pu avoir avec les habitants de Sadama."
Notre volontaire Louis, 22 ans, est en mission en Ethiopie, dans les villages du diocèse d’Hosanna dans le centre sud du pays, où il enseigne l’anglais et participe à des activités avec les enfants.
Voici quinze jours que nous sommes arrivés en Éthiopie. Après avoir atterris à Addis-Abeba, nous avons passé deux jours chez les Frères de Saint-Jean avant de partir pour Hosanna, où nous avons été chaleureusement accueillis par Monseigneur Seymoun Franso Noel. Deux jours plus tard, nous avons été conduits à Sadama, lieu de notre première mission.
L’Ethiopie, un pays foisonnant, une destination dépaysante


Dans ce magnifique cadre de vie, les éthiopiens que nous avons rencontrés semblent accorder une place prépondérante à religion dans leurs quotidiens. Chaque matin, la messe de 7 heures rassemble plusieurs dizaines de paroissiens qui marchent parfois plusieurs kilomètres et bravent la pluie pour commencer leur journée par cet office. À la messe, j’ai été frappé de voir que les paroissiens de font jamais une simple génuflexion au moment de rentrer dans l’église, mais prennent toujours un temps de silence de plusieurs minutes, à genoux, pour se préparer à entrer en prière.
Cette grande piété se ressent également dans les échanges que nous avons pu avoir avec les habitants de Sadama.
Les éthiopiens ont beaucoup moins de mal que les européens à parler de leurs religions. La première question qui nous est posée est d’ailleurs souvent celle de notre confession. Étienne et moi avons également été impressionnés par la coexistence entre catholiques, protestants, orthodoxes et musulmans dans les différentes villes du pays. À Sadama, plusieurs fêtes chrétiennes sont célébrées avec les paroisses protestantes et orthodoxes afin de favoriser la rencontre entre les habitants des différentes confessions, promouvoir un dialogue interreligieux et préserver la cohésion du village.
Une mission tranquille et pleine de sens

Un autre point très positif a été la cohabitation avec Abba Tarekgn et les temps partagés avec la communauté des sœurs voisines. Le fait d’être coupé d’internet et des autres moyens de communication avec l’extérieur a grandement favorisé notre immersion dans ce nouvel environnement. Au bout de deux semaines, nous avons le sentiment d’avoir noué une relation profonde et durable avec Abba Tarekgn, qui nous a plusieurs fois proposé de revenir à Sadama pour la fête paroissiale de Sainte Anne ou, plus tard, lors d’un autre voyage en Éthiopie.
En somme, ces deux premières semaines ont été extrêmement enrichissantes, aussi bien humainement que culturellement. Nous avons découvert ce magnifique pays qu’est l’Éthiopie, dans sa diversité et ses contrastes. Ce temps a également été l’occasion d’apprendre à mieux nous connaître et de nous mettre au service de la Paroisse de Sadama, des professeurs de l’école primaire et d’Abba Tarekgn, au cours d’une mission qui restera gravée dans nos mémoires.
Hâte de découvrir la suite !