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[INDE] Père Aljo, boursier pour le futur

Renforcer les connaissances théologiques

L’Œuvre d’Orient accorde chaque année une vingtaine de bourses à des étudiants, essentiellement des prêtres, qui poursuivent en France leurs études de théologie tout en apprenant le français. Beaucoup sont originaires d’Ukraine, de Roumanie, d’Irak, du Liban, mais aussi d’Inde.

Le père Aljo étudie en France depuis quatre ans, à l’Université catholique de Paris. Originaire de Trichur dans le Kerala, il avait auparavant passé une année à Toulouse. « C’était difficile, parce qu’il n’y avait pas de communauté comme ici, je me sentais seul. Et puis les premiers temps, il fallait absorber les différences culturelles. Pour nous, Indiens, c’est presqu’impossible de manger sans piment ! ». Il a mis à profit cette solitude pour apprendre la photographie et a déjà à son actif des expositions à Paris et à Milan.

Partir en Europe pour étudier n’a pas été un choix et il avoue qu’il n’en avait guère envie : « Je n’avais jamais pris l’avion et je n’étais jamais sorti du Kerala ! ». L’apprentissage de la langue n’a pas été sans difficulté, même si aujourd’hui il n’en reste que peu de traces dans son français fluide. En raison de la pandémie, cela fait plus de deux ans qu’il n’est pas rentré en Inde. « Grâce à WhatsApp, on reste plus facilement en contact. Et puis quand la nourriture indienne me manque, il suffit d’aller dans les épiceries près de la Gare du Nord » ajoute-il dans un sourire. C’est en regardant sa tante travailler dans un centre d’handicapés, tenu par des religieuses, que sa vocation est née. « En les voyant, je me suis dit que moi aussi je pouvais faire quelque chose pour l’Église. Mon curé m’a beaucoup encouragé ; je suis entré au petit séminaire à 15 ans et voilà, 22 ans ont passé et je n’ai jamais regretté mon choix ! » Après ces études, le père Aljo retournera au Kérala où il sera enseignant au séminaire majeur.

Retrouvez cet article dans notre lettre d’information n°111 – Toussaint 2021 à télécharger ici