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[LIBAN] Le témoignage d'Ines "Ce qui m’étonne vraiment ici c’est l’esprit de communauté qui prévaut sur toute autre chose."

Découvrez le témoignage d’Ines, volontaire à Roumieh au Liban.


Nous sommes parties de bon matin avant le jour, un 12 octobre, 6h30, après deux tentatives successives avortées (le 25 septembre puis le 9 octobre). Bien décidées, nous avons passé tous les contrôles ! Première surprise à notre arrivée : le coffre de la voiture de Sœur Marie, renfermant toutes nos valises, ne se ferme plus… Un soldat nous aide à le ficeler avec des tendeurs, et c’est parti pour la montée ! S’il y a un problème, il y a une solution ! Grosse découverte de la semaine : les coupures d’électricité. Elles sont d’autant plus déroutantes quand elles interviennent en pleine douche…

Les légendaires couchers de soleil de Roumieh : La précédente volontaire nous avait parlé des couchers de soleil de  avec des étoiles dans les yeux. Dès le premier, jour nous sommes donc parties en pèlerinage vers un espace dégagé où l’admirer. Le ciel parcouru de jaune, d’orange et de rouge au-dessus de la colline et du port de Beyrouth au loin ne nous a pas déçues. Depuis, nous retournons tous les jours, observer les lumières de la côte, entre Beyrouth et Jounieh ! Une précision tout de même : ici le soleil se couche vers 17h30. Les après-midis sont bien occupés, il y a la préparation des cours, mais surtout : le potager de sœur Marie. Notre monnaie d’échange pour les cours d’arabe qu’elle nous dispense…

La force de la communauté

Ce qui m’étonne vraiment ici c’est l’esprit de communauté qui prévaut sur toute autre chose. Les professeurs et les religieuses semblent former une petite famille et tous évoluent dans une même direction. Samedi dernier, nous avons participé à une réunion zoom avec tous les professeurs du primaire 2 et, entre autres sujets évoqués, nous avons compris que tous les professeurs avaient accepté de réduire de moitié leur salaire, avec une compensation en eau, café, tout en augmentant leurs heures de cours. Les familles ne peuvent en effet plus payer l’inscription de leurs enfants, ce qui ne permet pas aux sœurs d’assurer un salaire normal aux professeurs. Malgré tout, ils semblent tous aller de l’avant, refusant de baisser les bras et continuant à dispenser leur savoir aux élèves !

Un dévouement qui fascine mon âme d’occidentale !

Ines