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[LIBAN] Urgence pour la sauvegarde des écoles chrétiennes en partenariat avec l'Enseignement Catholique

L'éducation est un remède contre tous les fanatismes. Les écoles chrétiennes participent à cette paix sociale, à ce « vivre ensemble », unique au Moyen-Orient. Si elles ferment, la situation risque de se détériorer encore davantage au Liban. La paix est en danger. »

 Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de l’Œuvre d’Orient.


L’année 2020 a été particulièrement douloureuse pour le Liban.

La double explosion du 4 août a dévasté Beyrouth sur des kilomètres, notamment les quartiers chrétiens historiques de Gemmayse, Mar Mikhael, Achrafieh et Bourj Hammoud. Les dommages sont immenses avec près de 300 000 personnes désormais mal-logées, 6000 blessés en plus des 190 personnes qui ont perdu la vie. Les écoles, les hôpitaux, les habitations de ces quartiers sont à reconstruire en urgence. Ce drame s’inscrit dans un contexte de crise politique, économique et sociale depuis octobre 2019. Des milliers d’entreprises ont fait faillite entraînant une augmentation du chômage qui avoisine les 35%.  Plus de 50% de la population libanaise vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Les familles n’ont plus les moyens de se nourrir ni de payer les frais de scolarité de leurs enfants. Dans ce contexte, les écoles chrétiennes qui scolarisent près de 430 000 élèves au Liban sont particulièrement touchées. L’Œuvre d’Orient recense 331 écoles chrétiennes en grande difficulté financière et dont plus d’une quinzaine subissent les dommages matériels de l’explosion. Le besoin d’aide est urgent. Ces écoles sont un pilier de l’excellence de l’enseignement libanais et un vecteur de paix essentiel dans le pays, accueillant des élèves sans distinction de religion.

« 80% des écoles chrétiennes du Liban risquent de fermer. »

L’Œuvre d’Orient a réalisé durant l’été 2020 un état des lieux de la situation des écoles à Beyrouth ainsi que dans tout le Liban. Parmi elles, 115 écoles ont été identifiées comme prioritaires. Pour ces écoles, les frais de scolarités impayés s’élèvent en moyenne à 35% en plus d’un retard de versement des subventions de l’État de 2 à 6 ans. Face à un déficit pouvant aller jusqu’à 500 000€, ces écoles ont dû réduire leurs effectifs et diminuer les salaires des enseignants (jusqu’à 50%).  

Référence du projet : Z09A

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